La louve d'Imladris

37. Boromir... je vous en prie... 🐺

Nous avons repris nous navigations avant l'aube et nous nous approchons de plus en plus des chutes d'Arnor et donc de la fin de notre bout de chemin en barque. A partir de là nous reprendrons les routes terrestres. Et au détour d'une énième gorge nous les voyons apparaitre. L'argonath... Gimli devant moi ouvre grand la bouche émerveillé devant ce spectacle et il tourne la tête vers moi pour que je lui explique ce a quoi nous sommes face.

-Gimli voici l'Argonath, représentation des grands rois de jadis... Ce sont les ancêtres d'Aragorn.

Le nain regarde le Dunedain d'un nouvel œil je le sais. Il savait pour l'ascendance royale de notre ami mais je crois qu'il s'en rend vraiment compte depuis peu. Toute la compagnie est estomaqué devant ce spectacle mais c'est surement Boromir qui est le plus ému de tous. Il rêve depuis des années je le sais de marcher dans les pas des grands noms de son peuple. Néanmoins je le vois se détourner des immenses statues pour jeter un regard noir à Aragorn, la jalousie transpire par tous ses pores. Il doit sentir un regard sur lui car il en cherche l'origine pour tomber sur moi. Nous nous fixons en chien de fusil chacun refusant de baisser le regard en premier. Chose qu'il finit par faire de très mauvaise grâce je le vois bien. Je soupire et lève le menton vers Legolas qui a assisté à toute la scène. Il me regarde et secoue la tête avec un sourire pour me rassurer. Cela ne marche pas vraiment mais peu importe j'accepte le geste. Encore quelques lieux et nous mettons pied à terre pour de bon, les hommes déchargent les bateaux pendant que je garde un œil sur Frodon, le hobbit me sourit et finit par me faire signe de m'approcher. Je m'exécute et m'accroupis pour être à sa hauteur.

-Je voudrais aller marcher un peu, viendrais-tu avec moi Elwing ? Comme lorsque nous étions encore à la comté.

Je souris nostalgique de cette époque, nous adorions aller marcher tous les trois, Frodon, Nauro et moi a travers la comté des hobbits. La beauté et la sérénité de ce lieu me manque plus que je ne l'aurais cru. Alors je souris de bon cœur au neveux de mon ami et nous nous éloignons des autres. Je ne prend même pas la peine de prévenir Legolas, de toute façon nous ne nous éloignerons pas. Seulement peut être aurais-je dû mieux regarder Boromir, ... Alors que nous marchons en silence Frodon décide de le rompre.

-Je suis vraiment désolé pour Nauro Elwing, je sais que je te l'ai déjà dit mais je veux encore te le dire.

Je soupire et baisse le yeux vers Frodon qui c'est arrêter près des ruines d'une ancienne statue dont ne subsiste que la tête.

-Frodon aucun de nous n'est responsable de ce qui est arrivé ce jour-là. L'anneau est venus a Bilbo et par extension a toi, et crois moi rien n'arrive jamais sans raison. Au court de ma vie j'ai vu nombre d'évènements que je voudrais changé mais je ne le peux car chaque épreuves, chaque obstacle nous a mené à cet instant et je ne voudrais être nulle part d'autre. Car je peux te protéger et t'aider à mener à bien le fardeau qui t'incombe.

Le hobbit me regarde et je sens que quelque chose d'autre le peine alors doucement je me laisse tomber à genoux devant lui et je saisis une de ses mains entre les miennes.

-Dis moi ce qui ne vas pas Frodon.

Il semble hésité longuement avant de finalement ouvrir la bouche.

-Je crois que je devrais continuer seul... Je ne veux plus que personne ne soit blessé pour moi et je voudrais que tu accepte mon choix et que tu me soutienne Elwing.

J'écarquille les yeux et alors que je vais répondre une voix résonne dans mon dos. Je me redresse d'un bond et darde la personne d'un regard sombre.

-Je savais qu'un jour vous tenteriez de nous trahir.

Je regarde Boromir avancer vers nous d'une démarche désordonné, comme s'il semblait lutté contre quelques chose et pourtant ses yeux fous me glacent le sang. Il reprend mauvais alors que je pousse Frodon dans mon dos pour le protéger.

-Vous n'êtes rien de plus qu'un suppôt de Sauron qui attendais le bon moment pour prendre l'anneau et rejoindre votre maitre !

-Boromir ! Ecoutez vous parler deux minutes et vous vous rendrez compte de la stupidité de vos propos !

D'un geste violent que je n'avais pas anticipé il se jette sur moi en hurlant pour me saisir par ma cape, il me soulève du sol sous le cris de terreur de Frodon !

-Elwing !

Le Gondorien me rapproche de lui pour me cracher au visage alors que je tente de me débattre.

-Je ne vous laisserais pas faire !

Sa force semble décuplé et je peine à reprendre mon souffle car sa prise fait remonter ma cape qui vient écraser ma trachée. Je hoquète alors qu'il agrippe mon visage d'une main. Ses doigts s'enfoncent dans mes joues et me meurtrissent.

-Boromir... je vous en prie...

Je sens Frodon attraper ma taille et tenter de me tirer hors de la prise de l'homme mais il n'y parvient pas. L'homme se contente de le repousser violement du pied pour me jeter à mon tour au sol. Je hoquète quand l'air revient dans mes poumons et je n'ai que le temps de crier à Frodon de fuir avant que le fils de l'intendant ne chevauche mon corps pour m'envoyer un coup dans la poitrine.

-Frodon fuit !

Boromir tente de se jeter sur lui à son tour mais je m'agrippe à lui au moment ou Frodon disparait, il a dû enfiler l'anneau. Le Gondorien hurle le prénom du petit être avant de se reconcentrer sur moi. Je le lâche et me remet sur pied essayant d'ignorer la douleur de ma poitrine.

-Je vais vous tuer !

Il se précipité à nouveau vers moi dans un rugissement de haine pur et j'encaisse le choc de son corps contre le mien pour le rouer de coups à mon tour. Seulement tout à coup je sens une douleur aiguë dans mon bras droit. Boromir vient de me poignarder et je pousse un cri de douleur. Il arrache sa lame et je recule hagarde au moment ou des cris inhumains résonnent tout autour de nous. Nous nous jetons un regard de peur alors que Boromir semble revenir à lui. Ses yeux me sondent et je le vois pris de remord, il fait un pas vers moi mais je recule. Je presse ma main sur ma blessure au bras pour endiguer le flots de sang mais je sais que je devrais m'occuper de cela plus tard.

-Ho mais qu'ai-je fais ? Par les valars...

Je me précipite vers lui et lui attrape les épaules pour le secouer.

-Nous n'avons pas le temps Boromir, vous voilà revenu à vous c'est plus important ! Nous devons protéger la compagnie et vite !

-Elwing ! Au secours !

Je relève ma tête pour voir Pippin et Merry courir vers nous et derrière eux une bande d'Uruk-haï ! Je me tourne vers Boromir et lui cris en bandant mon arc.

-Boromir le cor du Gondor !

Le Gondorien s'exécute et souffle dans son cor pour avertir les autres de notre position. J'attire les deux hobbits près de moi et tire une flèche vers les abomination de Saroumane. Les deux cousins terribles dégainent leurs petites dagues et poussent des petits cris de guerre pour se donner du courage. L'homme et moi nous jetons un regard alors que la vague d'ennemis nous atteint enfin.