12. Venez donc le prendre ! 🐺

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Nous abandonnons les hobbits et Aragorn pour nous lancer au galop vers Imladris. Nauro est à notre suite mais je lui ai ordonné de coller au train d'Arwen même si je viens à m'écarter. Je sais que nous allons devoir nous séparer et pour cela je fais apparaitre une copie de l'anneau le long d'une chaîne à mon encolure pour que les Nazguls me prennent en chasse et pas Arwen et Frodon. Ma jambe avant droite est douloureuse et à chaque fois que je la pose au sol c'est comme si je recevais un poignard. Je suis à bout de forces mais je sais que si j'abandonne maintenant Arwen et Frodon n'atteindront jamais la vallée cachée. Je continue donc à galoper aussi vite que possible aux côtés d'Arwen. Après plusieurs heures à ce rythme nous sommes enfin rattrapés par les ombres du mal. Immédiatement je pousse le cheval elfique de ma sœur à accélérer en lui mordant l'arrière-train. Il fait un bond en avant et accélère alors que j'intensifie la puissance de l'anneau que j'ai créé et qui pend à mon encolure pour que les hommes de Sauron me suivent. Et j'y arrive les entraînant loin de ma sœur et du neveux de mon cher ami.

-Elwing !

Alors que je vois Arwen qui va tirer sur les rênes de son cheval pour le stopper Nauro se mets à harceler l'étalon en faisant mine de lui mordre les jambes. L'étalon accélère encore et entraîne ma sœur et Frodon loin de nous.

-Elwing non !

Mon plan fonctionne parce que les neuf spectres se jettes à ma poursuite. J'accélère encore et les emmène le plus loin possible d'Imladris. Seulement bien vite ma jambe droite et trop douloureuse pour maintenir mon rythme et je suis obligé de ralentir ce qui permet aux nazguls de me rattraper. L'un d'eux dégaine son épée et arrive à m'atteindre au postérieur gauche. Ne pouvant accélérer si je ne veux pas que ma jambes droite lâche sous mon poids je me stop d'un arrêt net les obligeant à faire de même pêle-mêle. Je me tourne ensuite vers eux, me cabre en poussant un hennissent de défis et je laisse une onde de magie quitter mon corps et les percuter de pleins fouet avant de recommencer à galoper. L'onde les a déconcertés ce qui me permet de prendre de l'avance sur eux. Je dois atteindre une étendue d'eau si je veux pouvoir leur échapper. Ce manège dure presque deux jour entiers. C'est un jeu du chat et de la souris. Dès que je pense les avoir semés ils me retrouvent. Je suis à bout de force et le poison se repend maintenant dans mon sang par deux blessures. Mon bras droit et ma jambe gauche. Je ne vais plus tenir bien longtemps mais heureusement j'ai enfin réussis à rebrousser chemin pour atteindre la rivière qui marque la frontière de la vallée cachée. Je m'y engouffre d'ailleurs en ce moment même et me stop au milieu de l'eau qui m'arrive au poitrail.

-Donne nous l'anneau métamorphe !

Je me retourne pour voir les spectres arrêter au bord de l'eau leurs chevaux piétinant. Je reprends forme humaine et brandit la copie parfaite de l'anneau que j'ai fait apparaître. Le courant m'emporte presque tant je suis tremblante sur mes jambes mais je tiens bon.

-Venez donc le prendre !

Comme un seul homme ils dégainent leurs épées et avancent vers moi dans l'eau. Je recule au même rythme en concentrant mes forces sur la rivière, je la force à déferler en vagues féroces et telle un troupeau de chevaux l'eau se lève et déferle sur les ombres et leurs montures les entraînant par le fond. Instantanément je me laisse tomber au sol à moitié dans l'eau et prend le temps de me remettre un peu. Seulement si je veux vivre il faut que je regagne au plus vite mon royaume et mon père. Je force mon corps à prendre une nouvelle fois ma forme équine mais cette fois je n'arrive qu'à trotter pour rejoindre mon royaume. Quand je passe le pont d'Imladris pour arriver dans la cour je pousse un hennissement déchirant avant de me laisser tomber au sol. Pendant ma chute mon corps reprend sa forme humaine.

-Elwing !

Je crois que c'est la voix de ma sœur mais je ne suis plus sûr de rien. Mon corps est pris de convulsion et je sens plusieurs personnes me ceinturer au sol pour que je ne me blesse pas.

-Faites venir notre père vite !

Je vois vaguement le visage de mes frères et ma sœur mais très vite je sombre dans l'obscurité.

***
PDV Externe

Elrohir soulève sa sœur du sol alors qu'elle continue à convulser et suivit de son jumeaux et leur jeune sœur ils traversent les couloirs de la cité pour rejoindre les appartements de leur sœur aînée qui étaient inutilisée depuis son départ. Leurs père les rejoint en route.

-Que c'est-t-il passé ?

-Du poison de Morgûl comme le hobbit !

L'elfe pose sa sœur avec urgence sur son lit avant de laisser sa place à son père et deux guérisseurs. Les trois elfes se mettent à s'affairer autour du corps au supplice de la fille aînée d'Elrond.

-Elrohir sortons...

Seulement l'elfe refuse de laisser sa sœur dans cet état. Des enfants d'Elrond il est celui qui a toujours était le plus proche de leur aînée. Arwen vient alors lui saisir la main et elle l'entraîne dehors.

-Nous ne pouvons rien faire de plus.

Il soupire mais finit par emboîter le pas de son frère et sa sœur. Non sans jeter un dernier regard à sa grande sœur qui es maintenant aussi raide qu'un cadavre sur son lit...

***

J'ouvre les yeux difficilement et me redresse non sans sentir une légère douleur dans mon bras droit et ma jambe gauche. Je relève mon drap pour découvrir mon corps changé de ma tenue de voyage. Je suis en robe, une robe verte et fendu sur tout le devant de mes jambes dévoilant un pantalon de cuir noir. Je tourne la tête vers la gauche car un léger ronflement me parvient et je découvre Elrohir mon petit frère endormis sur un fauteuil de ma chambre d'Imladris. Je suis chez moi. Je suis de nouveau chez moi. Doucement je me redresse mais le léger bruissement des draps suffit à réveiller mon petit frère. L'elfe se relève d'un bond à la recherche d'un danger mais quand ses yeux tombent sur moi ils s'écarquillent.

-Elwing...

En un bond mon frère me saute dessus pour me serrer contre lui. Je ris attendris mai je le rabroue gentiment.

-M'aurais-tu sauvé pour m'étouffer ensuite ?

D'un nouveau bond il me lâche et me regarde contrit et gêné. Nauro saute à son tour sur mon lit et comme un jeune louveteau me lèche le visage en me sautant dessus. Je ris à nouveau quand ma porte de chambre s'ouvre et alors Elladan et Arwen font leurs entrée à leurs tours et je me retrouve vite prise dans l'étreinte de mes frères et ma sœur. Nous rattrapons le temps avec joie et surtout bruyamment. Quelle joie d'enfin les retrouver après tout ce temps...

La louve d'ImladrisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant