La louve d'Imladris

24. J'entends une voix sinistre dans les airs...

Nous sommes pris dans le blizzard. Le vent est violent et glaciale et la poudreuse si haute que nous avons du mal à marcher. Enfin Legolas et moi n'avons pas vraiment de mal, mais les reste de la communauté peine à poser un pied devant l'autre. Gandalf se fraye un chemin à l'aide de son bâton de sorcier derrière lui Gimli dépasse à peine de la couche de neige et alors les hobbits n'en parlons pas. Aragorn et Boromir en tienne chacun deux dans leurs bras pendant que Nauro tient les rênes de Tom tirant le poney pour qu'il avance. Nous sommes au bord d'un précipice alors Legolas tient ma main dès que nous passons près du vide au cas où l'un de nous viendrais à tomber. Je suis obligé de plisser les yeux pour me protéger de la neige qui nous tombe dessus et rend notre avancé encore plus compliqué. Nous sommes presque au pique de la montagne et la température glaciale est un autre obstacle de taille. Alors que nous arrivons à un précipice qu'il nous faudra longer, Legolas m'aide à passer devant la compagnie mais une voix me parvient dans le vent et je tire l'elfe avec moi vers le vide. Je lui jette un regard et vois que lui aussi a entendu cette voix. Legolas se rapproche un peu plus du vide.

-J'entends une voix sinistre dans les airs...

Je me tourne légèrement vers Gandalf.

-Moi aussi Gandalf et je crois reconnaitre...

-C'est Saroumane !

Le mage me coupe pile au moment où des pierres semblent se décrocher toutes seules au-dessus de notre tête. J'ai juste le temps de tirer Legolas vers moi pour le protéger. L'elfe m'emprisonne dans ses bras en posant une main sur ma tête pour me protéger des projectiles. Quand enfin ça ce calme je relève la tête du torse de Legolas pour regarder si tout le monde vas bien. Et par miracle tout le monde vas bien. Même si j'entends très bien les cœurs affolé de tous.

-Il essai de déclencher une avalanche !

Boromir rugit par-dessus le vent pour se faire entendre et Aragorn fait de même.

-Gandalf il faut faire demi-tour !

-Non !

Le mage cri sa colère et se saisit de mon bras pour se hisser hors de la neige et se rapprocher du vide. Les bras grands ouvert il psalmodie en langue ancienne pour tenter de contrer Saroumane. Mais le ciel s'obscurcit encore plus si c'est possible et le tonnerre gronde au-dessus de nos tête, un éclaire vas frapper la montagne provoquant une chute de pierre bien plus importante. Je pousse Gandalf contre la paroi et me tourne vers Legolas pour le tirer mais mon ami me pousse violement à mon tour juste avant que la neige ne nous tombe dessus.

-Legolas !

Je n'ai que le temps de hurler que je me retrouve recouverte d'une épaisse couche de neige. Immédiatement je me débat et creuse pour remonter à la surface et me mettre à la recherche de l'elfe.

-Legolas !

Je vois Gandalf aider les autres à se sortir de la neige du coin de l'œil mais moi je ne veux que retrouver mon ami. Je cris son nom et creuse la neige sans parvenir à le localiser.

-Legolas je t'en prie ! Répond moi !

Il ne peut pas être tombé ! Je sens une larme glisser le long de ma joue et glacer ma peaux mais je m'en fiche.

-Elwing arrête...

Je tourne la tête vers Aragorn et m'insurge.

-Non ! Hors de question !

Je me remet à creuser quand tout coup la voix de Legolas résonne en contrebas.

-Elwing ! Je suis là !

Je me précipite vers le vide suivit du Dunedain qui me retient par ma cape pour m'empêcher de me jeter dans le vide. Legolas est là, sur une minuscule corniche, en équilibre précaire.

-Par les Valars ! Legolas attrape ma main !

Je me penche au maximum alors qu'il tente de se hisser mais il manque encore plusieurs centimètres.

-Saute fait moi confiance je te rattraperai !

L'elfe n'hésite même pas une seconde, il saute et les secondes qu'il passe dans le vide font s'arrêter mon cœur mais très vite nos mains se joignent et je ris soulager. Je le hisse jusqu'à moi avec bonheur et quand il est enfin à mes côtés je le sert dans mes bras tremblante.

-Je te ferais toujours confiance...

Les mots de Legolas font rougir mes joues je le sens mais je m'en fiche, je suis trop heureuse qu'il soit en vie. Il se relève et m'entraine avec lui pour rejoindre les autres pile au moment où Aragorn demande à Gandalf.

-Si nous restons ici c'est la mort des hobbits ! Il faut trouver un autre chemin !

-Passons par ma cité !

Je contredis Boromir élevant la voix par-dessus le vent.

-Non on s'approcherai trop d'Isengard !

-Alors passons par la Moria ! Gandalf passons par-dessous la montagne si le dessus est inaccessible !

Gimli y vas aussi de sa proposition et nous attendons alors tous que Gandalf se décide et il finit par regarder Frodon.

-Laissons le porteur de l'anneau décider.

Mon jeune ami nous regarde tous un par un et quand ses yeux tombent sur moi, prise dans l'étau des bras de Legolas il s'exclame.

-Nous passerons pas les mines !

-Qu'il en soit ainsi...

Je vois bien que cette décision inquiète Gandalf mais je ne sais pas pourquoi et cela me fait un peu peur. Seulement les mines sont notre dernière option, si nous ne pouvons passe par-dessus la montagne nous devons passer par-dessous. Nous faisons donc demi-tour sans plus de discussion et commençons à redescendre. Legolas et moi avançons plus doucement j'ai l'impression que mon ami ne vas pas si bien que ça mais qu'il le cache. Il se tient les côtes et se tient à moi de l'autre bras. Alors que nous sommes plus loin derrière les autres je m'inquiète.

-Legolas que ce passe-t-il ?

-Je crois que je me suis cassé une côte dans la chute. J'ai rebondi sur quelques choses avant de tomber.

-Ho Legolas mais pourquoi est-ce que tu m'a poussé ?

L'elfe s'arrête et tourne la tête vers moi, un sourire doux sur les lèvres.

-Je ne voulais pas que tu sois blessé...

Comment ne pas fondre devant tant de sollicitude... Je voudrais dire que je suis encore insensible mais ce serait mentir. Et mentir honteusement... Je ne suis pas assez bête pour ne pas assumer que j'ai des sentiments pour lui, mais je reste camper sur mes positions, malgré l'amour que nous pouvons ressentir l'un pour l'autre, nous ne pouvons-nous permettre de commencer une relation.

-Legolas il faut que l'on s'arrête pour te soigner !

-On a pas le temps, on verra ça quand on s'arrêtera.

Je veux rétorquer et m'insurger mais il me coupe.

-Je vais bien ne t'inquiète pas. Nous devrions rejoindre les autres.

Pas convaincu je le laisse quand même nous entrainer vers les autres. Nous ne montons le camp que bien plus tard et c'est seulement à ce moment-là que je peux enfin jeter un œil aux côtes de Legolas. Un est cassé et deux son foulé, en utilisant ma magie je les consolident et nous nous endormons tous les deux l'un près de l'autre épuisé par la journée que nous venons de passer.