42. Puis-je savoir ce que vous faites messieurs ? 🐺

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Nous n'avons pas chevauché très longtemps pour atteindre le charnier des Uruk. Seulement plus nous nous en approchons et plus l'odeur me répugne. Et je sens que c'est pareil pour Legolas qui enfouit son nez dans mes cheveux pour tenter d'échapper à l'horrible odeur. Comme l'avait annoncé Eomer, les corps des abominations de Saroumane sont entassé et se consume encore lentement, dégageant une fumé odorante qui retournerais les tripes de quiconque. J'aperçois même la tête d'un des leurs au bout d'une pique ce qui me fait grimacer. J'ai beau haïr ses créatures le spectacle ne m'est d'aucun plaisir. Car j'ai peur que sous cet amoncellement de cadavres puisse se trouver Pippin et Merry. Aragorn est Gimli sont les premier à mettre pied à terre et Legolas et moi les rejoignons quelques secondes plus tard. Et alors que Gimli fouille le charnier du bout de sa hache je tente de faire de même avec la pointe de mon épée. C'est alors que quelque chose me saute aux yeux et un cri m'échappe.

-Legolas !

J'extirpe des cadavres calcinés ce qui fut une ceinture elfique. Les larmes me montent immédiatement aux yeux alors que je me tourne vers mes amis. Gimli hoquète alors que je joins mes yeux à ceux de Legolas.

-C'est une de leurs ceinture...

Le nain tombe assit abasourdit, Legolas entame une prière alors qu'Aragorn et moi explosons de colère. L'homme envoi un casque Uruk au loin d'un coup de pied avant de hurler en ce laissant tomber à genoux. Ma colère à moi est plus insidieuse, elle se traduit par la déformation de mon corps, je n'arrive pas à contrôler mes émotions et mon pouvoir de métamorphe cherche à pallier à cela en alternant plusieurs forme, je sens mon corps devenir floue sous les multiples transformations et Legolas finit par venir m'envelopper de ses bras ce qui m'oblige à arrêter. Je me blottit contre lui et pleure de tout mon soul. Mon ami pose son menton sur le haut de mon crâne et me murmure des paroles elfiques pour tenter de m'apaiser et je voudrais pouvoir dire que cela fonctionne. Seulement se serait mentir car la douleur est comme un brasier dans ma poitrine qui semble me consumer.

-Gandalf, Nauro, Boromir et maintenant Pippin et Merry... Trop de mort pour une cause qui semble déjà perdu...

Legolas resserre sa prise sur moi à mes mots, je sens qu'il voudrait me contredire. Je sais que je devrais garder espoir, n'est ce pas ce que j'ai dis à Eomer quelques minutes plutôt ? Mais peut-être avait-il raison ? Peut être que tout espoir est désormais perdu pour ses terres mais aussi pour notre quête. J'enfouie mon nez dans le torse de l'elfe qui pose un baiser dans mes cheveux.

-Attendez ! Un hobbit était allongé ici !

Nous nous tournons vers Aragorn qui semble avoir trouvé une piste et commence à la suivre. Je me détache immédiatement des bras de Legolas pour me rapprocher de l'homme. Et si tout espoir n'était pas mort finalement ! Je me sens alors idiote et horrible d'avoir pu me résoudre si vite à la perte de nos amis.

-Et l'autre là. Ils ont rampé, leurs mains étaient ligotés.

Il se penche dans l'herbe et attrape un morceau de corde. Il me le tend et je le porte à mon nez, c'est l'odeur de Merry que je distingue et je regarde Aragorn en hochant a tête.

-Leurs liens ont été coupé ! Ils ont courut par ici. Ils étaient suivis.

Aragorn nous entraine à sa suite vers la forêt qui borde le lieux de la bataille. Je le suis jusqu'à ce que je me rend compte qu'il avance vers la forêt de Fangorn.

-Les traces s'éloignent du combat ! Et vont vers la forêt de Fangorn...

-Fangorn quelle folie les a conduit là...

Fangorn est une forêt détruite, empoisonné de l'intérieur comme pouvait l'être la forêt noir au temps de la bataille des cinq armées. Je me souviens de sa beauté étant plus jeune, mon père m'y a emmené un jour avec Gandalf et Radagast pour me faire découvrir une autre facette de mes pouvoirs. Mais aujourd'hui quand je regarde les arbres je ne vois que de la désolation et une noirceur profonde. Je m'avance d'un pas décidé mais trois mains me retiennent, Aragorn à attrapé mon épaule, Legolas ma main et Gimli ma tunique. Je fronce les sourcils et me tourne vers eux curieuse de leurs réaction.

-Puis-je savoir ce que vous faites messieurs ?

-Elwing Fangorn est...

-Fangorn est malade Aragorn croit moi je le sais mais rien ni personne ne m'empêchera d'y pénétrer pour aller trouver mes amis. J'ai fais la promesse de les protéger et de les ramener en vie et je compte bien tenir cette promesse.

-Elwing...

-Si vous êtes trop peureux pour entrer à ma suite alors soit attendez moi ici comme des couards !

Je m'arrache de leurs prises et passe le couvert des arbres pour m'enfoncer dans la forêt. J'entend alors distinctement Gimli dire à Legolas.

-Je vous souhaite bien du courage avec cette femme si c'est elle que vous avez décidé d'aimer l'elfe !

Legolas soupire alors qu'Aragorn et quelques secondes plus tard je suis rejointe par les trois hommes. Nous avançons prudemment et doucement pour ne pas rater de piste mais j'en ai déjà trouvé une, une trainée de sang d'orc. Plus je m'enfonce dans Fangorn et plus des souvenirs me reviennent, je me revois guider les nains à travers la forêt noir, l'air empoisonné qui nous avez tué les sens nous avez mené droit dans un nid d'araignée. Mais ici pas d'araignée. Enfin je l'espère je déteste ces bestioles à huit pattes.

-Cette forêt est vieille... très vieille... Pleine de souvenirs...

-Cette forêt est aussi vieille que la terre du milieu et elle est le refuge des Ents des êtres fantastiques que l'ont dit aujourd'hui disparu. Mais depuis petite je rêve d'en rencontrer un. Ont dit que ce sont des arbres vivants...

Je pose une main douce sur l'écorce d'un arbre et tout ce que je perçois c'est ne profonde colère.

-Mais aujourd'hui elle est en colère et plus rien ne semble pouvoir y vivre en bonne santé.

Ma main caresse l'écorce doucement et alors je sens quelque chose d'autre. Quelque chose ou quelqu'un est en train d'approcher.

-Je sens quelques chose approcher !

Es trois hommes se regroupent près de moi et Legolas pose une main sur mon épaule alors qu'Aragorn m'interroge.

-Que vois-tu Elwing ?

Mes yeux scrutent l'obscurité alors que mon esprit fait de même et alors j'identifie ce qui se rapproche.

-Le magicien blanc approche...

Je les sens se tendres près de moi et Aragorn murmure.

-Ne le laissons pas parler, il nous jetterait un mauvais sort.

Un sourire carnassier prend possession de mes lèvres et je répond sourdement.

-Il n'aura même pas le temps d'ouvrir la bouche !

Chacun d'entre nous prépare son arme et d'un même mouvement nous nous retournons pour faire face à une lumière éblouissante.

-Saroumane !

La louve d'ImladrisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant