36. L'anneau lui ronge l'esprit. 🐺

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Nous voguons depuis plusieurs heures, je suis toujours lové contre le torse de Legolas qui rame au rythme des deux autres hommes. Gimli devant nous est bien silencieux depuis notre départ et enfin il sent le besoin de s'épancher.

-Lors de ce départ j'ai reçus ma pire blessure. Car j'ai jeté un ultime regard sur ce qu'il y a de plus beau, dorénavant je ne parlerais plus de beauté si ce n'est du cadeau qu'elle m'a offert.

Legolas se redresse dans mon dos et interroge le nain d'une voix douce.

-Quel était ce cadeau ?

Je sais déjà ce que ma grand-mère à offert au nain, je l'ai vu lui donner trois de ses magnifique cheveux blond. Et je comprend l'émerveillement de Gimli, Galadriel est connus dans toute la terre du milieu pour être la plus belle elfe qui foule ses terres.

-J'ai osé lui demandé un cheveux de sa belle chevelure doré. Elle m'en a donné trois...

Je souris devant la voix pleine d'émotions contenue de mon ami, il semble vraiment être tombé sous le charme de mon ancêtre. Et comment lui en vouloir ? Je me souviens encore enfant quand ma mère me racontait la façon dont ses parents se sont rencontré. Celeborn est tombé sous le charme de Galadriel au premier regard, fou d'amour ils ne se sont plus quitté depuis. Je voudrais un jour aimer avec la même intensité qu'eux, je voudrais que l'on m'aime aussi fort que Celeborn aime la dame de la Lorien. Sans m'en rendre compte je redresse le nez vers Legolas pour le regarder et sentant mon regard il baisse les yeux et me sourit avant de se pencher vers mon oreille.

-Je connais quelqu'un de plus magnifique encore que la belle dame de la Lorien.

Je souris émue par ses mots et me redresse encore pour atteindre sa joue, j'y pose un baiser tendre, je me recule doucement et l'elfe se penche vers moi pour embrasser mon front avec je le sens tout les sentiments que nous refusons de nous avouer. Il arrête de ramer pour me coller plus a lui d'un bras et nous nous perdons contre l'autre. Seulement cette bulle éclate quand Gimli nous interpelle.

-Hey ce n'est pas le moment de s'embrasser ! Ramez donc l'elfe des cavernes ou nous allons perdre les autres !

Je ris au surnom de Gimli qui ricane devant moi, Legolas soupire et murmure à mon oreille.

-Nous pourrions le jeter à l'eau ?

Je ris plus fort et secoue la tête.

-Nous nous ennuierions sans lui.

Mon ami grogne dans mon dos, pas vraiment d'accord avec moi, mais je sais qu'au fond de lui il commence à apprécier le nain. Au moins un peu en tout cas. Legolas recommence à ramer et nous ne tardons pas à rattraper les autres qui ne nous avaient pas tellement distancé. Alors que la nuit se rapproche un bruit lointain me fais dresser tous les sens, je me détache de Legolas pour me redresser et regard les berges. Je vois Aragorn me regarder et nous hochons la tête tous les deux. Je jette un regard à Legolas qui fait de même.

-On nous traque... Et cela avance vite...

Gimli me jette un coup d'œil et resserre sa prise sur sa hache avec un grognement. Les troupes contrenature de Saroumane nous colle au train et nous devons accélérer si nous ne voulons pas qu'ils nous rattrape. Ils sont sur la rive est ce qui nous pousse à monter notre camp sur la rive ouest.

Nous montons la garde tout autour du camp pendant que les hobbits mangent. Boromir s'occupe du côté qui donne sur l'eau et je l'entend hoqueter, je me rapproche et nous voyons une forme nager à la surface agrippé à une branche. Je soupire.

-Gollum...

Boromir tourne la tête vers moi et fronce les sourcils.

-Ils nous suit depuis notre entrée dans la Moria. Je pensais que nous arriverions à le semer sur le fleuve, mais il est bien trop malin.

-S'il alerte l'ennemie sur notre position notre traversée n'en sera que plus dangereuse.

Je secoue la tête et tourne le dos au fleuve.

-Gollum veut l'anneau, et il ne prendra pas le risque qu'un être plus fort que nous encore s'empare de son trésors. Il tentera de nous le récupérer dans un moment d'inattention.

D'une oreille distraite j'entend Frodon refusé de dormir et je vois Sam soupirer t me jeter un regard de détresse. Je lui souris et lui fais signe de rejoindre les autres hobbits. Je vais m'occuper de Frodon. Sans qu'il ne le remarque je souffle vers lui et doucement il commence à se frotter les yeux pour finir par rejoindre les autres hobbits et se coucher contre eux. Un main se posant sur ma hanche me fait lever la tête et je découvre Legolas.

-Ce pouvoir de sommeil est bien utile.

-Oui... Surtout sur un petit hobbit épuisé mais qui refuse de le reconnaitre.

-Aragorn à refusé d'écouter Boromir, l'homme voulais que nous rejoignons la cité blanche.

Je soupire et me laisse tomber sur le rocher derrière moi pour ramener mes genoux contre ma poitrine.

-Il est plus têtu qu'un âne ! Le Gondor n'est pas sur pour nous. Nous serions trop prêt des portes noir et ce n'est pas en arrivant de pleine face que nous arriverons à détruire l'anneau.

-Ne t'inquiète pas Aragorn à refuser, seulement j'ai entendu Boromir grogner que cette idée ne pouvait venir que de toi et qu'écouter une femme nous couterait cher.

Je gronde mauvaise et me redresse dans le but d'aller souffler deux mot à se mufle, seulement deux bras puissant me soulèvent et m'entraine loin du camp, quand Legolas considère que nous sommes assez éloigné il me repose au sol et me force à le regarder.

-Ne te laisse pas contrôler par ta colère Elwing, nous savons tous ici ce qui rend le Gondorien si vindicatif envers toi. L'anneau lui ronge l'esprit et nous en prendre à lui ne fera que renforcé sa psychose.

Je soupire et me force à me calmer pour finir par regarder l'elfe dans ses yeux avant de hocher la tête.

-Très bien je ne lui dirais rien.

Je m'agrippe soudain au bras de mon ami et lui murmure cette fois plus alerté.

-Mais Legolas nous savons tous les deux qu'un jour sa folie l'entrainera à s'en prendre à moi. Sauron me veut et l'anneau l'a très bien sentis. Il sait aussi que si je refuse son maitre préfèrera me voir morte que me dressant face à lui.

Les grandes mains de Legolas encadrent mon visage et doucement il se penche vers moi.

-Jamais je ne le laisserais te faire du mal. Tu m'entend Elwing ! Jamais je ne laisserais quiconque te faire du mal ! Je serais toujours à tes côtés !

Je voudrais croire en ses paroles mais je sais qu'une telle promesse ne peut être tenues dans une guerre. Néanmoins je m'empare à mon tour de son visage et lui répond.

-Et je ne laisserais jamais quiconque nous séparer...

Je sais aussi que ma promesse est aussi bancale que la sienne mais ne n'avons pas besoin de nous appesantir sur cela. Nous pensons chacun des mots que nous avons prononcé et je sais que l'on comme l'autre nous ferons tout pour les respecté. Alors doucement pour celer ce moment je le tire à moi et je pose mes lèvres au coin de ses lèvres, comme une promesse de gestes tendres futur. Des gestes que nous pourrons nous accorder un jour que j'espère prochain. Legolas fait de même m'embrassant au coin de lèvres et quand nous nous regardons nous comprenons bien tous les deux que nous voudrions tellement plus... Seulement ce soir là nous nous endormirons une fois de plus dans les bras l'un de l'autre mais sans avoir céder à nos pulsions. Peut être que ces moment d'attentes semblables à une torture ne rendrons que plus magistrale le moment ou nous céderons enfin l'un à l'autre.


La louve d'ImladrisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant