28. Ci-gît Balin... Seigneur de la Moria... 🐺

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Je crois que c'est un des escaliers les plus longs que j'ai jamais descendu de ma vie. Je suis en bout de file et cela me semble interminable. Jusqu'à ce que la voix de Gandalf me parvienne.

-Risquons nous à faire un peu de lumière.

Une lueur nous éclaire alors la fin de l'escalier de pierre et des exclamations de surprises nous parviennent venant de nos amis. Quand enfin mon pied se pose sur le sol d'une grande salle je découvre une cavité immense, soutenue par des colonnes gigantesque.

-Regardez ! Le grand royaume et la cité des nains de Cavenain.

Nous sommes tous subjugué devant tellement de grandeur et de beauté. Une beauté bien sombre aujourd'hui mais je sais que chacun de nous peut imaginer ce que devait être la Moria avant. Une cité naine vivante, joyeuse et animée. Bien loin de ce vide et ce silence angoissant... Bien loin de tous ses morts... Je sais désormais que nous ne trouverons pas Balin et Ori en vie. Et je redoute le moment ou nous découvrirons leurs corps car la situation deviendra vraiment réelle. Gimli me jette un regard et je comprend que nous avons la même peur.

-Pour sûr qu'c'est artistique y a pas d'erreur...

Je ne peux que hocher la tête aux mots de Sam, alors que Legolas se rapproche de moi.

-Je crois que je comprend mieux pourquoi les nains tiennent tellement à leurs montagnes.

Gimli grogne d'approbation à ma gauche. Et doucement nous emboitons le pas de Gandalf qui nous fait traverser cette immense salle. Je suis tenté de compter les colonnes mais je crois que je ne serais même pas capable de compter aussi loin. Cette salle me semble interminable. Et marchant près de Gimli je suis la première à voir comme lui, de grandes portes ouvertes semblant donné sur une plus petite salle. Et devant cette salle, se trouve des cadavres de gobelins et de nains. J'entends la respiration du nain se bloquer et je tends la main pour le retenir mais il est trop tard il court vers les portes sans nous prêter attention.

-Gimli ! Attendez !

Je me jette à sa poursuite alors que Gandalf nous rappelle à l'ordre.

-Gimli ! Elwing !

Mais aucun de nous deux ne l'écoute car nous savons tous les deux ce que nous allons y trouver. Et quand je pénètre dans la salle, mon cœur se serre. Devant moi baigner de lumière, se trouve un tombeau... Un tombeau dont je sais qui est l'occupant, je le sais et je sens les larmes me monter et une boule se former dans ma gorge.

-Non... Non !

Doucement Gimli se laisse tomber à genoux accroché à la pierre tombale en sanglot. Je me rapproche doucement les larmes coulant sur mes joues. Les geignements de douleurs du nains résonnent en moi et embrase ma propre douleur. Un bras s'enroule autour de ma taille et je me laisse tomber contre le torse de Legolas le cœur en miette. La compagnie nous a rejoint et doucement je lis l'inscription marqué sur le tombeau.

-Ci-gît Balin, Fils de Fundin. Seigneur de la Moria...

Ma gorge se serre et je regarde Gandalf avec douleur. C'est alors que je le vois, une fois encore il m'apparait. Thorin se tient juste là devant moi une main posé sur le tombeau de son vieil ami, les larmes aux yeux, le visage baissé de douleur. Je cligne des yeux et il disparait. Ses visions ne peuvent pas être le fruit de mon imagination ! Je suis persuadé qu'il était bien là. Je dois à tout prix découvrira ce qui se passe. Mais pas maintenant...

-Il est mort, c'est ce que je craignais...

Je ferme les yeux et me retourne vers l'elfe pour me blottir dans ses bras. Doucement je geint contre son torse.

La louve d'ImladrisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant