La louve d'Imladris

22. Je te fais confiance depuis toujours 🐺

Deux jours plus tard nous avons atteint le pied du col de Caradhras alors Gandalf à imposer que nous passions une nuit complète sur place afin de commencer l'ascension en forme. J'ai donc moi aussi imposer quelques chose. Un feu de camp, nous sommes déjà les pieds dans la neige et le temps est déjà bien froid. Si nous voulons que tous le monde puisse se reposer un tant sois peu il faut que nous ayons chaud. Tous le monde est pelotonné au bord du feu sauf Legolas et moi. Nous n'avons pas parlé de ce qui aurait pu se passer dans le bosquet deux jours plutôt mais je sais que l'elfe sait maintenant que je ne suit pas insensible. Nous sommes assez éloignés du groupe pour ne pas qu'il nus entendent. Et cela ne nous dérange pas puisque nous ne ressentons pas le froid comme eux. Néanmoins je suis très proche de Legolas et alors que nos jambes se touchent Nauro vient se coucher sur les miennes mais il pose la tête sur la cuisse de l'elfe. Mon ami se tend et tourne la tête vers moi.

-Je crois que tu est adopté.

-On dirait bien en effet.

Je passe ma main sur la tête de mon loup qui gronde de plaisir.

-Tu sais Nauro ne se laisse aller ainsi qu'avec les personnes en qui il a confiance et crois-moi elles ne sont pas nombreuses.

La main de Legolas prend la place de la mienne sur la tête du loup et tout en lui caressant les oreilles il lui dit.

-Je suis honoré d'avoir ta confiance Nauro.

Je souris attendris quand je remarque que Nauro tient ses pattes en suspension à quelques centimètres de la neige alors je fouille dans mon sac pour en sortir ses chaussures. Je les ai faites de cuire et fourrée de fourrure de lapin pour protéger les coussiner du loup. Je lui enfile et les sert avec les petit liens de cuirs ce qui intrigue Legolas.

-Pourquoi avoir besoin de faire cela ? N'est-il pas insensible aux grand froid comme nous ?

Je secoue la tête en terminant d'équiper mon ami.

-Non Nauro n'est pas un elfe. Et en temps que Maeves il a les même propriété qu'un loup ordinaire, l'immortalité en plus bien sûr. Au même titre que les Mearas.

-Je comprend mais alors pourquoi est-il si grand ?

-Nauro est un cadeau de Galadriel pour ma naissance, il n'était alors qu'un louveteau. Mon père pense que pendant notre croissance nous avons puisé dans la magie l'un de l'autre, ça expliquerait sa grande taille.

Aussi grand qu'un petit poney, le loup m'arrive à la hanche ce qui est bien loin de la taille standards d'un loup commun.

-Je comprend mieux.

Une bourrasque plus fortes que les autres nous frappe et j'ai juste le temps de tendre la main vers le feu pour éviter qu'il ne s'éteignent. Les flammes semblent aspirées vers moi mais elles ne faiblissent pas et quand enfin le vent se calme je laisse ma magie se retirer pour me rendre compte que tous me regarde. Je hausse un sourcil.

-Eh bien quoi ? Je pensais que vous saviez tous désormais.

Gandalf est le dernier à détourner le regard et je vois bien qu'il est gêné par la froideur que je lui témoigne, seulement je n'aime pas être tenue dans l'ignorance. Je me laisse aller contre Legolas qui passe un bras autour de moi nous recouvrant de sa cape pour que nous partagions notre chaleur. Je me rend alors compte que je ne lui ai pas dis quelques chose d'important.

-Je te fais confiance aussi Legolas. Je te fais confiance depuis toujours. Même alors que nous étions face à face pendant la reprise d'Erebor je savais que tu était digne de confiance. Tu as aussi été celui qui m'a le plus aidé après la mort de Thorin et ses neveux et pour cela je te suis reconnaissante car tu n'as jamais abandonné bien que je te repoussais encore et encore.

Avant de me répondre mon ami me force à me tourner face à lui pour que nous soyons face à face et il prend mes mains entre les siennes.

-Je n'ai jamais rien souhaité d'autre que de t'aider. Je sais comme il dure de perdre la personne que l'on aime. J'ai vu mon père devenir un autre et se renfermer sur lui-même après la mort de ma mère. Je ne voulais pas que subisse le même sort et ceux même si je ...

Il ne finit pas mais son regard emplis de tristesse me fait bien comprendre ce qu'il allait dire. Et ceux même s'il est amoureux de moi et qu'il pense que j'ai donné mon cœur à Thorin. Je pense qu'il est temps que j'accepte les paroles de Bilbo et cela même si ça donne de l'espoir à Legolas. L'espoir est mieux que le désespoir de ne jamais voir son amour être partagé. Je ne sais si je serais un jour prête à avancer avec lui mais je ne peux pas nier qu'il fait naitre en moi des sentiments et des sensations que je n'avais pas avec Thorin. Aussi dur que ce soit à admettre. Doucement je me rapproche pour que nous soyons si proche que je dois croiser les jambes et lui tendre les siennes de chaque côtés de mon corps.

-Je n'ai jamais donné mon cœur à Thorin. Je l'aimais il est vrai mais pas comme tu le pense. J'ai tenté de me persuader que nous étions sur la même longueur d'onde lui et moi mais je me trompais. Je possédais le cœur de Thorin mais jamais il ne posséda le mien... Je savais que jamais nous ne pourrions vivre ensemble, malgré mon affection pour lui je n'aurai pas abandonnée mon immortalité. Et cela peut paraitre horrible mais je savais déjà à l'époque que notre relation n'aurais pas d'avenir. Je refusais juste de le reconnaitre. Et j'aurais aimé qu'il connaisse vraiment l'amour, avec une personne prête à se donner corps et âme...

Je vois que ma tirade à allumer quelques chose dans le regard du fils de Thranduil. De l'espoir comme je l'avais prévu mais très vite je vois le doute et la résignation revenir.

-Et pourtant tu refuse de te laisser aller à m'aimer.

Je hoche la tête et lui relève le menton d'un doigts car sa tête c'était baissé sous mon geste.

-Je me refuse à t'aimer car je connais la souffrance de perdre un être cher et que nous sommes engagé dans une quête qui nous dépasse. Rien ni personne ne peut certifier que nous en reviendront vivant et je ne veux pas t'imposer la douleur de ma mort. Comme je ne veux pas m'imposer le désespoir de te perdre. Car je sais que je ne m'en relèverai pas.

Ma main sur sa joue caresse doucement sa pommette.

-Alors si nous en revenons vivants... ?

Je hoche la tête et souris doucement.

-Si nous en sortons vivant je te promet d'y penser.

Il me sourit radieux.

-Alors je ferais tout pour que nous survivions tous les deux !

Je ne sais si j'ai bien fait de l'encourager ainsi mais j'en avait envie. Alors doucement je me laisse tomber en avant pour poser ma tête contre son torse. Il resserre sa prise sur moi et me tire pour que je sois tout contre lui. Nous passons la nuit ainsi dans les bras l'un de l'autre à veiller sur le camp. Et je me rend vite compte que je suis perdu entre deux homme. L'un bien vivant et l'autre mort. La culpabilité pour la mort de Thorin est encore bien présente mais je ressens l'envie d'avancer. Pas d'oublier mais de faire un pas devant l'autre et de voir où tout cela me mènera. Alors pour la première fois depuis longtemps Thorin quitte mes pensées pendant quelques heures...