La louve d'Imladris

4. Prend le Elwing ! 🐺

Je suis en dehors de la maison à fumer ma pipe je surveille Frodon de loin depuis que Gandalf est partit. Une semaine est passé et j'ai comme l'horrible pressentiment qu'une chose sombres et mauvaise va s'abattre sur le petit hobbit. Pour le moment il est à la taverne du dragon vert avec Sam et pour ma part je repense au départs de Bilbo. Son au revoir me renvoie à un autre plus ancien. Nous étions devant les portes d'Erebor au lendemain des funérailles des derniers membres de la lignée de Durin. Fili, Kili et Thorin... J'avais refusé l'offre des nains de rester avec eux et de reprendre ma vie à Erebor comme aux monts bleus. Je ne pouvais pas vivre à Erebor après y avoir vu mourir celui que j'avais aimé d'une certaine manière. J'avais échoué à le sauver et il fallait que je m'éloigne le plus possible. C'est alors que Bilbo m'avait proposé de vivre avec lui. J'avais un peu sauté sur l'occasion mais avec l'objectif de ne pas y rester plus de quelques mois mais j'ai finis par m'attarder et quand enfin je mettais décider à ce que Nauro et moi reprenions la route, Bilbo avait ramené Frodon. Et mon cœur c'était immédiatement attaché à ce petit hobbit. Aujourd'hui je me demande même si Bilbo n'avait pas fait exprès d'adopter aussi vite son neveu. Après tout il savait que j'allais partir et il essayait de m'en empêcher. Il savait aussi très bien mon envie d'avoir un enfant, une chose que je ne pourrais jamais avoir si on en croit mon père, Alatar et Pallando... Le don de métamorphose que j'ai reçu de ma grand-mère me rendrait stérile et vu le nombre de fois où j'ai partagé mes nuits avec Thorin -et où je ne suis jamais tombé enceinte- le prouve. Personne ne sait ni ne comprend pourquoi ce pouvoir à cet effet sur moi alors qu'il ne l'avais pas sur ma grand-mère. Mais je sais que les deux mages bleues continuent à chercher une solution. Je ferme les yeux et me laisse choir sur le dos me couchant dans l'herbe du jardin de Bilbo. Nauro bouge légèrement pour coller sa tête à la mienne en gémissant. Je me laisse ensuite dériver vers une autre époque, une époque plus heureuse. Mes souvenirs me submerge vite. Je ne reviens à moi que lorsque Frodon remonte l'allée vers moi en sifflotant doucement.

-Tu es encore dehors Elwing ?

-Oui Frodon... mais tu devrais rentrer toi.

-Très bien. Bonne nuit à vous deux.

Nauro glapit et je réponds d'une voix douce au neveu de Bilbo.

-Bonne nuit Frodon.

Je l'entend pénétrer dans la maison sombre alors que mon regard se perds dans les collines de la comté mais tout à coup une énergie magique intense résonne dans la maison et en une seconde je suis sur mes pieds. Nauro et moi nous précipitons dans la maison, mes poignard déjà à la main mais je vois Gandalf attraper Frodon par les épaules. Je baisse mon bras de suite et d'autant plus quand j'entends la question de Gandalf.

-Est-il caché ? Est-il en sûreté ?

Le jeune hobbit se précipite vers le coffre de son oncle et commence à fouiller dedans alors que d'un léger mouvement de la main je fais s'allumer la cheminée.

-Ha !

A peine Gandalf a-t-il l'enveloppe en main qu'il la jette dans le feu.

-Qu'est-ce que vous faites ?

Je pose une main rassurante sur l'épaule de mon jeune ami pendant que Gandalf extirpe l'anneau des flammes à l'aide d'une pince.

-Tendez votre main Frodon. Il n'est pas chaud.

L'anneau trouve donc sa place dans la main du garçon et Gandalf continue.

-Que voyez-vous ? Hein ?

Le mage se redresse et vient se poster devant moi.

-Vous voyez quelque chose ?

-Non rien. Il n'y a rien.