2 - 𝐀𝐛𝐥𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐭 𝐫𝐞𝐝𝐝𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧

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Je vous rappelle que je republie le tome 3 dans sa version non réécrite en 2024 : fautes, longueurs, redondances...

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𝐄𝐥𝐥𝐲.

— Demain ! Liam pitié, demain on recommence ! supplié-je en rentrant dans notre suite à Puerto Aroya, la bouche en cœur. Il y avait des tortues et des raies !

Je sautille encore comme une gamine en regardant l'écran de l'appareil photo numérique étanche rose qu'il m'a offert avant notre sortie au large des côtes.

Je repense à toutes les merveilles que j'ai pu approcher. Un moment éphémère gravé à jamais dans ma petite tête. C'est dans ces moments-là que je remercie ma mémoire ; ce cerveau à qui j'en veux parfois de ne rien vouloir effacer des maux qui me retiennent enchaînée à des actes passés. Les miens. Mes faiblesses. Ceux des autres. Leur bassesse. Ce séjour, je ne veux en oublier aucune seconde.

J'avance dans le hall, comblée par cette journée, encore ensablonnée et salée d'avoir pataugé des heures, pleine d'espoir qu'enfin, je le sois bientôt d'une toute autre manière. Je n'ai pas cessé d'y penser, mais j'ai des circonstances atténuantes : voir Liam déambuler torse nu toute la journée sur le catamaran, dans son maillot bleu nuit le moulant d'une manière indécente à un endroit très stratégique quand il sortait de l'eau, le corps luisant de gouttelettes reflétant la lumière du soleil équatorien, c'était la pire des tortures. J'avais soif de sel. Celui qui léchait sa peau à ma place.

Foutue libido qui va me péter un tympan !

Je retire mes spartiates sur le tapis avant d'entrer dans les pièces à vivre, puis je me fige en arrivant dans le grand salon principal, face au Pacifique. Du parquet sombre au sol qui contraste avec les meubles et les trois canapés en tissu clair installés en U, ainsi que les tapis douillets blancs et topaze, ça, c'est normal. Mais l'immense cabine de bois blanchi au beau milieu de la pièce où quelques plantes et tablettes ont dû être écartées, elle n'était pas là ce matin. Ni les jours d'avant.

— Liam ?

Je me retourne vers lui, son t-shirt a déjà disparu. Seul le tracé de sa musculature dorée par le soleil l'habille. J'en oublie de respirer tant cette vision m'électrise. Je bugue.

De sa démarche féline, il me rejoint, un sourire licencieux diabolique au coin de ses lèvres pincées, reconnaissable même dans le noir.

— Déshabille-toi.
— Qu... Quoi ?

Ma léthargie le fait s'esclaffer, franchement. Un rire qui chatouille mon intimité, qui semble avoir compris avant moi de quoi il s'agit ici.

— Déshabille-toi Lyanor, répète-t-il avec autorité en tirant sur le nœud de ma robe portefeuille blanche. Je te veux nue. Tout de suite.

Ses mains remontent néanmoins le long de mes bras avec une lenteur insupportable. Je les imagine déjà prendre un chemin vers mon sud. Ça devient vital. Je n'y croyais plus !

— Liam, je te jure que si tu n'as pas l'intention de faire ce que je pense, mieux vaut que tu me le dises maintenant. Je ne supporterai pas un autre refus.

Ma fébrilité transpire dans chacun de mes mots pendant que je retire mes vêtements.

— Vous êtes une jeune femme très impatiente, mademoiselle Johnson, susurre-t-il de sa voix la plus suave à mon oreille. La patience est une vertu nécessaire dans notre monde.

— Je ne suis pas une jeune femme vertueuse, Kavanagh ! Rien de ce que j'ai en tête n'approche de près ou de loin un concept chaste, admets-je, les sens en émoi. J'ai envie de sexe, de toi, de ton sexe en moi, tout le temps et partout. Peu importe comment.

Devious BOSS | Œuvre intégraleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant