Chapitre 45

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PDV DOVE

Dans quelques secondes, le bus allait s'arrêter devant le stade de France. Nous pouvions déjà apercevoir la quantité de supporters qui nous attendait ainsi que le nombre incalculables de journalistes et de photographe. J'avais fait en sorte de me faire belle, même si je ne dansais pas je voulais être en état de supporter mon équipe et mes danseuses. Il est hors de question que je les abandonne.

- Okay les enfants, commence Didier, dans moins de 10 secondes le bus s'arrêtera devant le stade où se déroule le match le plus important de la compétition. Je sais que je ne vous demande jamais ça, mais j'ai besoin de que vous ne vous égariez pas aujourd'hui. Alors ne faites pas attention aux remarques et aux question de tout ces journalistes et focalisez vous sur l'objectif. Je compte sur vous, on a déjà fait un grand chemin, alors maintenant il faut aller jusqu'au bout et gagner la coupe.

Chacun hoche la tête et comprends ce qu'il a à faire. Lors que le bus s'arrête, je reste avec les filles pour laisser les garçons descendre en premier tranquillement. Ils étaient tous très calme, dans leur bulle et personne ne voulait les déranger avant le match. Une fois descendus, je m'adresse aux filles.

- Je suis vraiment triste de pas pouvoir danser avec vous ce soir, j'aurais voulu partager ce dernier moment avec vous. Mais prenez plutôt cette occasion pour montrer au monde entier que vous êtes des danseuses incroyables et que je suis une coach super, dis-je en rigolant. Je suis fière de vous et du parcours qu'on a fait ensemble. Vous avez toutes évoluées depuis la première fois que nous nous sommes vus et que nous avons dansé ensemble. Je suis vraiment contente de vous avoir dans mon équipe, c'est la meilleure équipe que j'aurais pu avoir. Alors ne m'oubliez pas après ce dernier match !

Toutes rigolent et viennent me faire un câlin pendant que je retiens mes larmes. Une fois le moment émotion terminé, nous descendons du bus à notre tour et traversons la nuée de journalistes et photographe. Iris et Lorie étaient à mes côtés histoire que personne ne puisse m'embêter sur ma blessure mais je décide de m'arrêter à l'un des journalistes. C'est probablement le seul qui a posé la question qui m'attire le plus.

- Mademoiselle Lloris !, s'écrie-t-il, beaucoup de gens ont douté de votre blessure mais je fais partie du peu de personnes qui n'en doutaient pas. Qu'auriez-vous à dire à toutes ces personnes qui n'ont pas hésité à mentir sur votre blessure ?

- Bonjour, dis-je en souriant. La seule chose que je souhaiterais leur dire c'est la chose suivante : penser que j'abandonne mon équipe, mes danseuses, les footballeurs français c'est vraiment mal me connaître. Déformer la vérité c'est la seule chose que les personnes comme vous sachent faire histoire d'avoir un peu d'intérêt et d'importance, mais la vérité finit toujours par éclatée. Alors merci à tout ceux qui ont cru en moi et j'espère que vous aller supporter notre équipe comme il se doit ce soir. Vous allez aussi pouvoir observer mes danseuses, sans moi, danser comme elles ne l'ont jamais fait.

Je souris, fière de moi, et reprend la route avec mes deux meilleures amies jusqu'au stade. Une fois dans les vestiaires, j'indique à chacun le costume qu'elle doit mettre et je leur indique à toutes quel maquillage et quel coiffure faire. Je montre l'exemple sur Lorie et les laisse faire à leur tour en s'aidant les unes les autres pendant que moi je rejoignais le banc de touche où se trouvait Didier et tout le staff.

- J'ai l'impression qu'il y a de la tension à chaque endroit où je vais, dis-je à Didier.

- C'est un match de final, quelque chose d'important. Il y a de la tension chez les jours, chez le staff, chez les danseuses, chez le public et chez les téléspectateurs. Et ce sera comme ça durant tout le match.

- J'imagine...mais je crois en nous et je crois en notre équipe.

- Moi aussi je crois en eux, mais il faut les booster.

Je hoche la tête et m'assois en attendant que le match commence. La vérité, c'est que même moi qui ne danse pas et qui ne joue pas, je suis aussi sous tension et stressée.

La première mi-temps venait de se terminer et le match est très serré. Les deux équipes sont très motivées et livrent un combat acharné. Aucun but n'a été marqué jusqu'à maintenant. Les équipes étaient en train de quitter le terrain pendant que mes danseuses y entrer pour interpréter leur dernière représentation. Elles étaient stressées, je pouvais le voir sur leur visage, mais elles allaient s'en sortir. La musique se lance et dès le premier pas, j'ai des étoiles dans les yeux et je suis en pleine admiration face à elles, fière de mon travail et fière de LEUR travail surtout. A la fin, je me lève avec mes stupides béquilles pour les rejoindre dans le vestiaires pendant que les danseuses de l'équipe adversaire exécuter leur représentation.

- Vous avez été incroyable ! Vous avez envoyé du lourd, je suis vraiment fière de vous, dis-je avec les larmes aux yeux. Arrêtez de me regarder comme ça et enfiler vos maillots de joueurs, on va aller les encourager à gagner cette stupide finale, dis-je en souriant.

En une minute, leur maillot était enfilé, le mien aussi, et nous quittions le vestiaires. Juste avant l'entrée sur le terrain, je croise notre équipe qui s'apprête à reprendre le jeu. Antoine croise mon regard et s'approche de moi.

- Comment tu vas ? lui demandais-je.

- Je suis sous tension, j'ai peur de perdre je te jure. Ca me ferait chier de perdre ici, à ce stade de la compétition.

- Je comprends, peu importe ce qu'il se passera, je suis fière de vous tous et je suis fière de toi. Donnes tout, tu peux compter sur moi, je t'aime.

- Je t'aime aussi.

Il m'embrasse et je le quitte pour rejoindre les filles sur le bord du terrain et m'asseoir pour observer la deuxième partie du match. Honnêtement, j'espère aussi que nous allons gagner et nous avons toutes nos chances, tout comme l'équipe face à nous.

La deuxième mi-temps sans qu'aucun but ne soit marqué à nouveau. Les prolongations sont prononcées et la tension est donc redoublée. La tension est à son comble et tout le monde semble exploser lorsqu'à la 109e minute un but est marqué par l'équipe adversaire. Tout les français semblent se décomposer et je ne vous parle pas de l'Etat de Didier.

Lorsque le sifflet annonçant la fin retentit, je sens les larmes monter mais j'essaie de me retenir en voyant celles d'Antoine dévaler son visage. Il ne faut pas le rendre encore plus triste qu'il ne l'est déjà. Certains joueurs aussi pleurent pendant que les autres essaient de les consoler. Antoine, après deux minutes, s'approche de moi et s'assoit à mes côtés tandis que je le prends dans mes bras. Bordel de merde....on a perdu...

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⏰ Dernière mise à jour : Mar 24, 2022 ⏰

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Danseuse pour les Bleus, un rêve depuis petite.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant