Chapitre 35

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PDV DOVE

J'envoie un message à Iris en lui disant de me rejoindre dans la chambre d'Iris immédiatement. C'est vraiment très urgent là. J'entre sans frapper dans la chambre de Lorie qui sursaute.

- Oulala ! Qu'est-ce qu'il se passe ?

- J'attends Iris d'abord. J'ai des envies de meurtre !

- Des envies de meurtre contre moi, Iris ?

Je me retourne et souris à Iris. Elle ferme la porte et nous nous installons toutes les trois sur le lit de la chambre.

- Qui est-ce qu'on doit tuer du coup, me demande Lorie.

- Erika.

- L'ex d'Antoine ?! Se met à hurler Iris.

- Oui mais chut.

Je me mets alors à tout leur expliquer depuis la veille jusqu'à aujourd'hui en passant par l'événement de cette nuit sur le terrain de foot.

- Wouah mais c'est quelle genre de mère ?!

- Mais c'est une salope bordel ! T'as qu'un seul mot à dire et on va la frapper.

- Je sais pas quoi faire. Je ne veux pas l'abandonner, je veux l'aider !

- Nous aussi Dove ! Aller, sois pas triste on va trouver une solution ! Câlin collectif...

Les filles me prennent dans leur bras. Puis on décide de trouver par je ne sais quel moyen l'adresse d'Erika pour aller lui parler. C'est Lorie qui s'en est chargé en demandant à Paul. Grâce à lui, on pourra aller la voir. D'ailleurs, la voiture de Lorie se gare devant.

- Bon, pas de débordement hein les filles ?

- Je vais essayer Lorie...

    Nous descendons de la voiture toutes les trois et avançons jusqu'à la porte où je déclenche la sonnette. Erika ne se fait pas attendre pour ouvrir la porte et me dévisager.

- Dove Lloris...

- Erika.

- Qu'est-ce que tu fais là ?

- C'est quoi tes conneries ? A quoi tu joues ?

- Ecoute, ce ne sont pas tes affaires. Alors reste en dehors de ça.

- Antoine est avec moi maintenant. Alors si, ce sont mes affaires.

    Le pire dans cette histoire, c'est que pour l'instant elle joue la carte de la gentillesse alors moi aussi.

- Erika, je ne sais pas si tu te rends vraiment compte de ce que tu fais, à ta fille et à Antoine, mais t'es en train de le briser.

- Laissez-moi tranquille !

    Elle essaie de fermer la porte mais je l'en empêche en mettant mon pied et ma main.

- Erika attends ! Mia est sa fille, elle est tout pour lui ! Si tu lui enlève, tu lui enlève une de ses raisons de vivre ! Bordel Erika ! Ouvre tes yeux ! Imagine que moi je t'enlève ta fille ! Antoine aussi est un être humain avec un coeur comme toi, et il aime Mia de tout son coeur. Quand il parle d'elle ou qu'il la voit, c'est étoiles qui apparaissent dans ses yeux. Et depuis deux jours je ne vois plus ces étoiles, j'y vois seulement des larmes ! Réfléchis Erika...ne le brises pas pour rien.

    Elle ne dit rien mais ne ferme pas la porte non plus. Elle semble troublée par ce que je viens de lui dire.

- Entrez...il faut que je vous parle vraiment.

    Les filles et moi nous nous regardons mais décidons de suivre Erika. Si je peux lui faire changer d'avis alors autant tout tenter.
    Elle nous fait asseoir dans le salon. C'est une maison très accueillante et chaleureuse aux couleurs plutôt claires. Cette maison me met plutôt bien à l'aise.

- Vous voulez un café ?

- Euh oui merci.

    Erika nous fait donc trois cafés ainsi qu'un autre café pour elle. Elle s'installe sur une chaise face à nous et croise les jambes avant d'avaler une gorgée du liquide noir.

- Erika, je comprends pas très bien là.

- Il a pleuré ?

- Et il ne s'arrêtera pas le temps qu'il saura que plus jamais il ne verra sa fille.

- J'ai étais obligée...

- Obligée ?

- Antoine a dû te parler de mon nouveau compagnon n'est-ce pas ?

- Oui. Un gars bien.

- Bien en apparence. Je me suis fait avoir...

Elle remonte ses manches et nous pouvons apercevoir que ses avant-bras sont parsemés de bleus.

- Au début tout allait bien, c'état l'homme parfait. Puis petit à petit tout a dérapé. Si je fais quelque chose qui ne lui plait pas, il me frappe. Il veut que je me coupe de tout les hommes et même certaines amies. C'est lui qui m'oblige à être comme ça avec Antoine.

- Erika...il faut que tu portes plainte. Vraiment.

- J'y arrive pas. Il arrive toujours à m'en empêcher.

- Et si on y va maintenant ?

- Il est censé rentrer bientôt...

- Tu viens avec nous, en prenant Mia, on va à la police déposer la plainte et on te déposera chez des amis à nous. Alors prend des affaires.

- Vous feriez ça pour moi ? Après tout ce que je t'ai dit Dove ?

- Oui parce que tu y es pour rien. Et aussi pour aider Antoine...

- Tu es quelqu'un de bien pour lui. Je suis contente qu'il soit tombé sur toi. Vraiment.

- C'est gentil.

    Nous aidons Erika à tout préparer puis nous montons en voiture. Nous nous occupons d'aller porter la plainte puis nous la déposons chez des amis à Lorie.

- Dove, avant que tu partes.

- Oui ?

- Prends en photo Mia pour Antoine.

    Je souris en voyant la fille de mon petit-ami. Elle est magnifique...je la prends en photo et range mon téléphone.

- Dis à Antoine que je suis vraiment désolée. Et que je vais annuler la procédure.

- D'accord ne t'inquiète pas. Je suis contente de t'avoir rencontré, même si ce n'est pas dans les meilleures conditions.

- Je comprends. Moi aussi je suis contente.

- Bon, les filles m'attendent. Et Antoine ne sait pas où je suis. Je vais y aller. Au revoir Princesse...

    J'embrasse le front de Mia, salue Erika puis remonte en voiture. Lorie démarre et nous rentrons au château. A peine arrivées, Paul nous tombe dessus.

- Tu lui as dis ?!

- Comment vous avez deviner ? Désolé mais il fallait qu'il le sache.

- Je vais lui parler...

    Je monte jusqu'à la chambre d'Antoine et entre après avoir frappé. Il était sur son lit avec son ordinateur. Il le ferme et me regarde tandis que je m'assois.

- Pourquoi t'es allée la voir ?

- Il le fallait. On a tout arrangé.

- C'est vrai ça ?

- Oui ! Tiens...

    Je sors mon téléphone et lui montre la photo de Mia. Il sourit et je revois enfin ces étoiles que j'aime temps. Je suis contente...heureuse même.

Danseuse pour les Bleus, un rêve depuis petite.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant