Chapitre 31

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PDV DOVE

    La deuxième mi-temps commence. Didier m'invite au bord du stade avec les staff et les joueurs remplaçants. Je m'assois à leurs côtés et me concentre sur le match qui reprend.

Au bout de la 58ème minute, nous marquons un but. Enfin, Antoine marque un premier but. Lorsque vient le moment de célébrer sa victoire, il se tourne vers moi et me fait ce signe (en média).

Je souris, très contente. Oui, c'est vrai, il m'avait manqué. C'est que je l'ai dans la peau maintenant... Si cette séparation aurait dû être définitive je crois que j'aurais mis beaucoup de temps avant d'aller mieux.

Et le second but de cette soirée a été marqué à la 61ème minute et par Antoine. Encore une fois. Didier se tourne vers moi et me sourit.

- C'est toi.

- Quoi moi ? Qu'est-ce que j'ai fait ?

- C'est toi qui lui fait cet effet là.

- Je n'ai rien fait.

- Si, t'es revenue parce qu'il t'aime et que tu l'aimes.

    Sa phrase me fait réfléchir, peser le pour et le contre. J'en viens même à comparer Antoine avec mon ex. Certes, je ressentais des choses, mais ce que je ressens c'est bien plus fort et puissant que ce que je ressentais pour mon ex. Quand je suis revenue à la maison, rompant tout contact avec Antoine et mes amis, j'étais perdue. C'est comme ci je n'avais plus aucun repère. C'était difficile et si ça aurait durer plus longtemps, j'aurais plongé dans la cigarette.

    Je souris et me rends compte que je suis amoureuse. Amoureuse d'Antoine. Il me donne le sourire, me fait rire et voir la vie autrement. Et le voir sur le terrain, heureux et se donner à fond me fait tellement plaisir ! J'ai envie de sauter dans ses bras et de l'embrasser !

Lorsque l'arbitre fait retentir le coup de sifflet final, Didier saute comme un fou avant d'applaudir, tout souriant. Je souris à mon tour et applaudis.

    Nos joueurs se félicitent les uns les autres avant de se tourner face au public. Hugo vient me chercher et Paul prend les danseuses pour qu'on se joigne à eux. Tous ensemble, heureux de notre victoire, nous entamons un clapping avec le public.

    A la fin nous sautons de joie. Hugo me prend dans ses bras et je le félicite. Lorsqu'il me lâche il me regarde dans les yeux.

- J'espère que vous allez parler.

    Il me désigne Antoine d'un signe de tête. Je souris légèrement.

- Je pense que t'as raison.

- Allez on y va !

**

    Les Bleus sont dans le bus et les filles et moi nous nous y rendons. Je monte la dernière et une fois à l'intérieur Paul se lève de son siège.

- Lloris !!!!! Wallah faut plus que tu partes, on a failli perdre nous si t'étais pas revenue à temps !

    Il me fait un clin d'œil, j'ai bien compris le sous-entendu avec Antoine. Paul me fait signe et je vais m'asseoir à côté de lui.

- Bon, allez sérieux. Faut qu'on parle.

- J'ai l'impression d'avoir entendu une centaine de fois cette phrase.

- Oui mais en même temps, t'as vu ce que t'as fait ? T'as foutu un rude bordel quand même !

- Ouais mais apprendre que son cousin n'est pas mort mais bien vivant...plus la mort de ma mère c'était de trop pour moi, j'avais besoin de prendre du recul.

- Regarde moi dans les yeux.

Je me tourne alors complètement vers lui.

- Bien, maintenant regarde l'homme derrière.

Je regarde derrière lui et vois Antoine, tout sourire, en train de s'amuser avec Hugo, Olivier, Matuidi et Kevin. Et tout de suite je sens un brasier s'allumer en moi. Le sourire apparaît tout seul et j'ai des frissons.

- Tu vois cette réaction que t'as ?

Je me concentre à nouveau sur Paul pour pouvoir l'écouter attentivement.

- Ouais ?

- C'est ce qu'on appelle l'amour, et crois-moi, lui aussi il t'aime.

- Comment tu peux en être aussi certain ?

- Parce qu'il te regarde de la même façon que je regarde Lorie.

- Attends...t'es en train de me dire que t'es amoureux d'elle ?

- En tout cas je peux te dire que j'ai jamais rien ressenti de pareil avec les autres filles.

Je souris et le prend dans mes bras en le remerciant. Je me lève et vais m'asseoir à côté de Lorie.

- Ça va toi ?

- Je suis épuisée...

Elle me prend dans ses bras et je me rappelle d'un truc.

- Tu te souviens quand tu venais à la maison et que ma mère nous préparait le goûter ?

- Ouais, c'était tellement bon...

- Elle disait toujours qu'on était comme des sœurs. Et puis après elle nous emmenait faire du shopping entre filles...

- Ouais, je m'en souviens...

J'ai commencé à pleurer alors Lorie m'a bercé.

- Elle me manque...

- A moi aussi...et Hugo...

J'ai pleuré tout le long du voyage. J'ai les yeux rouges, j'en suis sûre. Quand je descend du bus mes cheveux me balaient le visage à cause du vent. Hugo passe son bras sur mes épaules et mon regard croise celui d'Antoine. Je peux y lire de l'inquiétude...et de la tristesse. A ce moment précis je sais que j'ai besoin de ses bras.

- Allez on y va...

Tout le monde entre dans le château. Je me dirige dans ma chambre qui n'a pas changé depuis la dernière fois. Si...une chose a changé...elle est vide. Il n'y a plus cette présence masculine dont j'ai tant besoin. Je recommence à pleurer puis décide de sortir de la chambre.

Mes pieds se dirigent automatiquement vers la chambre d'Antoine. Je m'arrête une fois en face, ne sachant pas vraiment si je dois frapper ou retourner dans ma chambre. Mais mon courage disparaît et je fais demi-tour. Je m'apprêtais à partir lorsque la porte s'ouvre. Je découvre Antoine, torse nu.

- Dove...

- Désolée...j-je vais retourner dans ma chambre...

- Non attends !

Je me retourne vers lui et il s'approche de moi d'un pas décidé. Il prend mon visage en coupe entre ses mains avant de poser ses lèvres sur les miennes. Ces lèvres qui m'avaient tant manqués ! Je passe mes bras dans sa nuque puis nous nous observons en reprenant notre souffle.

- J'étais complètement fou sans toi...

- Et moi j'ai tellement besoin de toi...

- Allez, et si on discutait ?

Je souris et le suis à l'intérieur de sa chambre.

Danseuse pour les Bleus, un rêve depuis petite.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant