Trente-six

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             Amanda Standfield

Une nouvelle journée s'annonce, ça fait une semaine que j'ai repris le boulot. C'est assez intense parce que je me rends compte que le dossier des SDS était certes important et que j'étais sur une mission mais j'ai des tas de choses à faire. Apparemment je dois faire un suivi psychologique à plusieurs agents qui ont été traumatisés par l'un des sept. Ils ont fait un sacré carnage mais ont laissé un grand vide, fin pour moi. J'ai l'impression que le syndrome Harley Quinn arrive pas à s'estomper. Ouais j'ai passé mon temps à regarder les DC comics durant mes vacances et je ressemble trait pour trait à Harley, en enlevant le côté tarée bien sûr. Bref je me reconcentrais sur mes fiches et essayais d'enlever le visage de Jones dans ma tête, mais en vain.

Je mettais mes mains sur mes tempes, j'ai pas le droit de craquer, non pas ici et surtout pas maintenant. J'essayais de me faire sortir d'une potentielle crise de panique lorsqu'on ouvrit la porte.

James: j'ai cogné, tu répondais pas. J'ai ouvert la porte sans trop savoir si tu l'avais fermée à clé.

Je force un sourire et il prit place.

Moi: qu'est ce qui t'amène ?

James: c'est la pause et je sais que tu as beaucoup de boulot alors je t'ai ramené un sandwich.

Je le remercie du bout des lèvres.

Moi: tu ne prends pas ta pause ?

James: figure toi que je la passe ici. Tu sembles énormément ailleurs depuis ton retour de congés. T'es sûre que t'es apte à reprendre ? Il s'inquiète.

Je crois pas que même un docteur en psychanalyse aurait dit mieux. Ça se voit que je force, ne sais pas pourquoi leur mort, sa mort m'ébranle tant.

Moi: j'ai besoin de me changer d'air, de m'occuper, ça va aller. Je force un sourire.

Je dois me forcer à oublier, à enterrer ces sentiments.

James: d'accord. Dit-il pas très convaincu.

Moi: on a retrouvé une piste de Cole ?

James: il se cache et bien , tout ce qu'on sait c'est qu'il est dans la région mais on ne sait pas où. Et apparemment il crée une milice contre je ne sais pas quoi, ou qui.

Je grimace.

Moi: vous avez très peu d'informations sur lui.

James: oui et certains sont réticents à l'idée de faire une enquête sur leur supérieur et l'un des meilleurs agents de la CIA. Et comme c'est pas vraiment officiel ce que je fais, je suis plutôt seul.

Moi: je peux t'aider à le retrouver.

James: ouais. Ça te dirait on se retrouve tous les vendredis chez moi pour faire des recherches ?

Moi: d'accord. On commence quand ? La semaine prochaine ?

James: la semaine prochaine.

Il sourit et sort de mon bureau presque timidement.

****

Il est vingt-trois heures et je crois que je suis l'une des dernières au bureau comptant l'agent Monroe et un autre agent. James est parti vers vingt-et-une heures et moi je mettais de l'ordre dans mes dossiers et m'intéressais aux cas malades, puis programmais des rendez-vous pour pouvoir parler avec eux, peut-être  ça me changera les idées. Je m'apprêtais à quitter le bureau lorsque l'électricité partit.

Moi: qu'est ce qui se passe encore ? Marmonnais-je.

Je sortis de mon bureau avec la torche de mon téléphone allumée, pour seule luminosité. Je marchais a taton, sans trop savoir ce que je cherchais.

Je décidais de marcher vers le bureau de Monroe mais j'entendis un bruit sourd, je sursautais et je me mis à trembler. Et si on m'attaquait ? Ou me tuait ? Je me sens pas du tout en sécurité là. Mais je ne rebroussais pas chemin pour autant et continuais vers le bureau de Monroe. Lorsque j'arrivais, et ce de longues minutes plus tard, puisque j'ai dû me perdre un moment, le courant fut remis et je le trouvais assis sur son bureau.

Moi: ça va aller agent Monroe ?

Agent Monroe: oui, oui ça va.

Moi: vous savez ce qui c'est passé ?

Agent Monroe: je crois qu'on a été infiltré.

Moi: pour venir chercher quoi? Et où sont les gardes ?

Agent Monroe: maîtriser apparemment. -il se toucha la tempe gauche- il faut renforcer la sécurité.

Moi: comment vous savez qu'on a été infiltré ?

Agent Monroe: l'agresseur est entré dans mon bureau et a déposé un bout de papier plié.

Il me le tendit. Je le pris, le coeur battant et lorsque je l'ouvris mon coeur eut raté un battement.

Agent Monroe: il est écrit quoi ?

Je deglutis.

Moi : la mort est difficile à tromper mais très facile à se faire accepter de tous. Méfions nous de cette faucheuse, elle a conclut un pacte pour faire passer les péchés.




                     Ken Akashi

Nous courons vers la sortie et dès qu'on mis pied dehors, Primsy a tout rallumé.

Moi: allez, on rejoint les autre à l'aéronef.

Nous entrâmes, Primsy, Taï et moi dans le fourgon et Alix démarra en trombe.

Alix: vous les avez ?

Moi: ouais ça a été assez compliqué mais c'est fait.

En effet nous croyions que les documents étaient dans le bureau de Monroe mais ils étaient dans une salle, genre coffre fort ce qui nous a légèrement déstabilisé mais on a vite rebondi.

Taï: -qui regardait dans le retroviseur- nous sommes suivi. Dit-il calmement.

Je me retourne et je vis une voiture noire, Range rover avec des vitres teintées.

Moi: Alix accélère.

A cette heure là route est quasiment vide alors on peut transgresser quelques règles. Je m'apprêtais à parler lorsque je vis Taï sortir son arme, je me retournais et je vis qu'ils avaient un pistolet braqué sur notre voiture.

Taï: Baissez vous !

On le fit et j'entendis juste la vitre arrière se casser, la voiture zigzaguait un peu, ce qui était normal, vu qu'Alix n'était pas bien assis. Taï réussit à toucher le retrouviseur de la voiture qui nous suit. On les sema ensuite en prenant un virage très serré.

Arrivé à l'aéronef, l'avoir était déjà prêt à partir. Keelhal et Kenan nous attendait tout en surveillant les alentours.

Moi: ils sont où les autres ?

Kenan: aux commandes on attendait plus que vous.

On montait dans l'avion lorsqu'une balle eraflait ma joue. La voiture s'arrêta et des hommes en sortit, ils étaient tous vêtus en noir. Et je souris.

Moi: on se reverra.

J'entrais dans l'engin, je m'assis tout en m'affalant, ma légère blessure ne m'intéressant pas tant que ça.

Taï: tu es sur de ton coup ?

Moi: pour la première fois depuis quatre ans je ne suis sur de rien. Mais on a besoin d'aide et si mon intuition est fausse alors on a un temps de répit avant d'aller au front.

Primsy: on a combattu plus fort que ça. On peut s'en sortir.

Et c'est vrai, malgré qu'on avait un temps d'avance sur les sept, ils ont réussi à nous casser une jambe.

Par contre cette menace est plus dangereuse, surtout pour nos vies. Je ne veux voir qu'un seul cadavre dans cette histoire et c'est celui de Cole.



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Seven Deadly SinsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant