22 ème partie

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J'étais toujours là, assise par terre, juste à côté des poubelles, comme une clocharde. J'étais pétrifiée, peut être que pour vous j'en faisais des tonnes, pourtant ça avait réveillé des vieux démons en moi qui me rappelaient des scènes que j'aurais aimé supprimer à jamais de ma tête.

Les attouchements.

Une chose que j'avais vécu auparavant a plusieurs reprise, dans ma maison familiale au Maroc.

A seulement 10 ans on m'avait abusé, enlever mon innocence.

Cette angoisse que j'avais tant refoulée était revenu à la charge et j'en souffrais.

Farid était toujours allongé, il avait l'air inconscient, son sang avait tapissé le sol.

Il avait osé.

Sur le moment j'essayais de reprendre ma respiration pour atténuer mon pique de stresse intense. Puis j'ai senti une présence.

J'ai levé la tête et j'ai vue Rams.

Il était revenu.

Il était là en face de moi adossée au mur les bras croisés, il me fixait les sourcils froncé, il était énervé, frustré, je comprenais pas.

J'étais déjà au bout et je voulais pas qu'il en rajoute une couche, c'était pas le moment.

Je sais pas il attendais quoi, il voulait du pain peut-être ?

Rams: tu vas rester comme ça encore longtemps?

Moi:.......

Rams: ça t'a pas suffit tu veux que ça se reproduise ? T'es vraiment une shlag, tu retiens pas la leçon.

Il me faisait la morale, mais sur le moment j'en avait rien à faire j'avais pas besoin de ça. Il m'avait déjà enfoncé avec ses paroles blessante j'avais peur qu'il m'anéantisse avec d'autres méchancetés.

J'arrivais même pas à parler j'étais en état de choque, sûrement du aux mauvais souvenir qui s'amusaient a tourner en boucle, mon cerveau ressassait et ressassait encore.

La petite fille d'il y'a 9 ans était en train de crier dans ma tête. Elle criait sa peine, ses remords, son impuissance quand elle était enfermée dans cette chambre avec son bourreau de 30 ans.

J'étais mal.

Je l'ai vu s'approcher de moi, déterminé puis il m'a agressivement attrapé le bras. Mon corps c'est directement mis à trembler, et mes larmes étaient à rien de dévaler mes joues, j'avais peur.

La Imen de 10 ans était en train de s'exprimer à ce moment là.

Moi: s'il te plaît me fait rien.

Il s'est instantanément crispé, son visage affichait une mine étonné, il ne s'attendait pas à ce que je réagisse comme ça.

Après quelque seconde où il semblait réaliser l'état aggravé dans lequel j'étais, il s'est adouci en desserrant son étreinte de mon bras. Et en affichant une expression beaucoup plus bienveillante.

Rams: eh calme toi, tranquille j'vais rien te faire, j'voulais juste t'aider à te lever. Respire t'es en sécurité.

Je me suis aussitôt calmé, il avait réussi en une seule phrase à taire ma peur.

Il m'a donc aidé à me lever et m'a tiré par le bras sauf qu'il appuyait au même endroit de tout à l'heure, là où il avait laissé cette fameuse trace.

Moi: aïeee

Rams: t'as mal ?

Moi: oui t'as appuyé sur mon bleu.

𝐔𝐧 𝐜𝐨𝐞𝐮𝐫 𝐝𝐞 𝐩𝐢𝐞𝐫𝐫𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐮𝐧 𝐚𝐦𝐨𝐮𝐫 𝐝𝐞 𝐠𝐥𝐚𝐜𝐞.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant