MONSIEUR GÓMEZ (TOME 3)

CHAPITRE 10

ELIA

- Qu'est-ce que je vais mettre ? Je demandais en m'asseyant sur le lit, ma serviette enveloppée autour de mes seins.

Il était déjà dix-sept heures et je n'avais même pas pensé à la façon dont j'allais m'habiller ce soir.

- Adri' t'avait commandée une robe. Attends, je vais demander à Geovanni de la monter.

Gus sortait de la salle de bain avec son boxer pour seul habit avant de prendre son portable sur le bureau. Il était branché en dessous de la télé.

- Adriana m'a acheté une robe ? Mais, depuis quand cette soirée est prévu ?

- Elle devait avoir lieu au retour de nos vacances, mais mon père ne voulait pas la faire avant que je ne sois réveillé. C'était mon idée, ce Rooftop.

- Oh.

Je levais les bras pour défaire la serviette sur ma tête avant de passer mes mains dans mes cheveux mouillés. Comme ils étaient beaucoup plus courts qu'avant, ils séchaient rapidement et je n'utilisais presque plus mon sèche-cheveux.

Je me levais pour aller chercher des sous-vêtements dans le dressing. Je prenais l'un de mes nouveaux soutiens-gorge, couleur peau et un tanga de la même couleur. Lorsque j'entendais frapper à la porte, je me dépêchais de sortir.

- Ne te montre pas comme ça, je vais ouvrir.

Je n'avais pas fait gaffe que j'étais en serviette. Gus revenait avec un cintre dans la main. La robe, qui semblait très longue, était cachée par une housse blanche. Je me dépêchais de l'ouvrir, sous le regard pesant de Gus. Elle était noire avec des reflets bordeaux. Je touchais le tissu, étonnée de voir à quel point les couleurs étaient hypnotisantes. Elle avait l'air longue et magnifique.

- Elle te plaît ?

- Elle est magnifique. Adriana a très bon goût.

- Oui, je dois bien l'admettre. Elle pourrait presque me remplacer.

Je lui donnais une tape sur l'épaule avant de prendre le cintre pour poser la robe sur le lit. Je laissais tomber ma serviette sur le tapis avant d'enfiler mes sous-vêtements. Une fois la housse enlevée, j'enlevais délicatement la robe et l'ouvrais sur le côté pour l'essayer. Et si elle ne m'allait pas ? Je refoulais cette question dans un coin de ma tête et me dépêchais de l'enfiler par le bas. J'étais rassurée de voir qu'elle était assez large pour laisser passer mon ventre et ne pas trop attirer l'attention dessus. Je n'avais aucun mal à enfiler les bretelles et à refermer la fermeture. Elle m'arrivait presque aux pieds.

- Fais voir, tourne-toi.

Je m'exécutais, souriant en voyant ses yeux se balader sur mon corps. Ça m'en donnait des frissons.

- Tu es sublime.

Ce compliment m'allait droit au cœur, et je le remerciais avec un grand sourire. Il s'approchait de moi, caressant mes bras nus du bout des doigts. Sa main droite venait caresser mon ventre et je retenais ma respiration.

- J'ai envie de te pousser sur le lit et de te baiser jusqu'au petit matin.

Cette phrase me donnait le tournis alors qu'il levait mon menton avec sa main pour m'embrasser.

J'avais l'impression que ma vie reprenait un court normale depuis seulement aujourd'hui. Après plus de trois semaines à errée comme une morte, je me sentais enfin vivante. Gus s'était remis beaucoup plus vite que prévu et j'étais ravi de le voir d'aussi bonne humeur.

- Tu pourras peut-être me redire ça quand nous serons rentrés. Dis-je en me redressant.

Ses yeux changeaient d'expression et je souriais, satisfaite de sa réaction. Si nous avions le temps, je savais qu'il serait déjà en moi.