CHAPITRE 43

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ELIA

- Mon amour ? 

Je grognais dans mon demi-sommeil. 

- Mon amour, il est déjà dix heures trente. 

J’ouvrais précipitamment les yeux. Dix heures trente ? J’avais l’impression que je venais de me rendormir. Je me tournais au ralenti alors que je sentais la main de Gus entourer mon ventre. 

- Quoi, déjà ? 

Je baissais les yeux sur sa chemise en constatant qu’il était déjà habillé. Ma mère arrivait à onze heures et quart à l’aéroport et je devais me lever si je voulais avoir le temps de me préparer. 

- Oui, déjà. Tu as encore le temps de te préparer. 

Il m’embrassait au bord des lèvres et je me tournais vers lui pour qu’il m’embrasse sur la bouche. Il s’exécutait avant de s’éloigner un peu sur le matelas. Je m’étirais des pieds à la tête. J’avais très mal dormi à cause de Santiago qui n’avait fait que pleurer cette nuit. C’était la pire nuit depuis mon accouchement. Dès que j’arrivais à me rendormir, il se remettait à pleurer. Heureusement que Gus était là pour m’aider. J’étais épuisée. 

- Oui, je vais aller prendre une petite douche. 

Je me levais rapidement avant de tirer sur le long T-shirt noir de Gus qui m’arrivait à mi-cuisse. 

- Tu as faim ? 

- Je mangerais quelque chose plus tard. 

Je rentrais dans la salle de bain en laissant la porte ouverte. Je savais qu’il allait entrer d’une minute à l’autre. Je saisissais ma brosse à dents et le dentifrice alors que je le voyais apparaître à la porte, son portable à la main. 

Hier avait été une journée difficile. Enrique, Marco et Adriana étaient rentrés à Acapulco. J’avais pleuré en disant au revoir à Adriana. Je l’aimais comme une sœur et j’avais l’impression que je ne pouvais plus me passer de sa présence. Elle était tellement gentille. Même si Marco et elle, voulaient rester plus longtemps, j’étais heureuse que ma mère ne soit pas là en même temps qu’Enrique. Je savais qu’elle allait essayer de creuser sur ce qui s’était passé avant qu’on ne parte à Rio. Elle ne savait rien, mais elle devait bien se douter que si on restait autant de temps à Rio, c’était parce qu’on ne pouvait pas vraiment rester à Acapulco. J’espérais que j’allais réussir à lui mentir. 

- On va aller à l’aéroport que tous les deux. 

- D’accord. Dis-je après avoir craché mon dentifrice dans le lavabo. 

Il s’approchait de moi alors que j’essayais de trouver une phrase polie pour lui demander de sortir pour que je prenne une douche tranquillement. 

- Tu sais jusqu’à quand elle reste, exactement ? 

- Oui, je t’ai dit jusqu’à dimanche. 

- D’accord. 

- Bon, je vais me dépêcher pour prendre une douche. 

- Oui, j’ai compris, je sors. Je t’attends dans la chambre. 

Je souriais avant de le remercier. Il m’embrassait sur la joue et je le regardais sortir de la salle de bain. Dès que la porte se refermait, j’enlevais mon T-shirt, puis ma culotte, avant d’aller sous la douche. J’allumais l’eau et me tournais du côté de la vitre pour regarder la forêt. En passant ma main sur mon ventre, je baissais les yeux sur ma peau. Il avait presque retrouvé sa taille initiale, même si j’allais avoir besoin de centaines de séries d’abdos pour retrouver mon ventre musclé. Je saisissais le gel douche avant de me laver rapidement le corps. 

MONSIEUR GÓMEZ (TOME 3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant