CHAPITRE 14

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AUGUSTINO

- Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?

Je fixais Marco, qui ne comprenait rien aux conséquences de ses actes. Non seulement il ne m'avait pas écouté, mais il avait désobéi à mon père. On lui avait dit de ne pas le tuer, mais il avait perdu son sang-froid, comme d'habitude. Il n'en faisait qu'à sa tête.

- Marco, laisse-nous gérer, tu as fait déjà assez de dégât comme ça. Le reprenait Andrés.

- Oui, va faire un tour dehors, tu en as bien besoin. Dis-je en me retenant de taper dans le mur. Tu réfléchiras un peu à ce que tu as fait.

Il m'avait poussé à bout. J'avais envie de le frapper. Même mon père ne disait rien, et quand il restait silencieux, ça n'annonçait rien de bon.

- Je me suis déjà excusé, il m'a énervé et le coup est parti tout seul.

Je baissais les yeux sur le cadavre de Pablo et de Danilo en serrant les dents.

- Julio, appels Manav et Caden et demande leur de faire disparaître les corps. Je vais appeler Mauricio pour lui expliquer.

Mon père sortait de la pièce et je le suivais dehors après avoir lancé un regard noir à Marco. Comme si on n'était pas assez dans la merde, on allait maintenant avoir la famille García sur le dos.

- Partons avant que ses agents ne comprennent ce qu'il se passe. Disait mon père en sortant une cigarette. J'appellerais Mauricio dans la voiture. Il faut que je lui explique ce qu'il s'est passé.

- Et si l'idée venait de lui ?

- Mauri ne gère plus nos marchandises depuis longtemps, je ne pense pas qu'il soit au courant de ce que faisait son fils. Et puis, je veux éviter que la situation empire.

- On vient de buter son fils. Tu crois vraiment que la situation ne va pas s'empirer ?

Il levait les yeux vers moi et je pouvais voir à quel point il était sur les nerfs, tout comme moi. Ça me rendait déjà fou de ne pas réussir à trouver qui essayait à tout prix de s'en prendre à moi, et maintenant, on allait se mettre toute une famille sur le dos. Heureusement qu'ils avaient moins de contact que nous et qu'on avait plus de pouvoir qu'eux, car sinon, je m'inquiéterais encore plus.

- Laisse-moi gérer ça. Mais la prochaine fois, on évitera d'emmener Marco. Il est encore trop immature pour gérer des situations comme celle-là.

Il sortait son téléphone avant de s'éloigner. Je me tournais vers la maison en serrant les dents. Mon père avait raison, tant que Marco ne comprendra pas ce que nous faisons, il ne pouvait plus venir avec nous. On avait beau lui expliquer, il nous désobéissait à chaque fois.

Je me redressais en voyant la porte s'ouvrir. Julio sortait avant de sortir un paquet de clopes de sa poche. Il en coinçait une entre ses dents avant de l'allumer.

- Où est parti Enrique ?

- Il est retourné à la voiture pour appeler Mauri.

- Il faut qu'on bouge avant que quelqu'un ne vienne.

- Oui, appels les autres. Manav et Caden vont se charger du reste.

Il retournait à l'intérieur avec sa clope et je traversais la cour pour rejoindre la voiture. Mon père était de l'autre côté de la route, au téléphone. Je rentrais dans la voiture pour ne pas écouter sa conversation. J'en avais assez de cette journée.

- On reste chez Pedro, ce soir. On partira tôt demain matin. Me disait mon père en rentrant dans la voiture. Qu'est-ce que font les autres ?

Ils franchissaient justement le portail. L'autre voiture était garée un peu plus loin. Manav et Caden nous rejoindront seulement quand ils auront fini de faire disparaître les corps.

MONSIEUR GÓMEZ (TOME 3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant