ELIA
- C’est là que tu m’emmènes ?
Je fixais l’hôtel plutôt très exotique par la fenêtre, pendant qu’il entrait sur le parking. Il se garait au plus proche de l’entrée alors que je fixais la porte en verre. Ce bâtiment me faisait penser à l’hôtel de Gus, celui qui se trouvait sur l’île de La Roqueta.
- Oui, rien d’extraordinaire, mais j’espère qu’on va y passer une bonne soirée.
Je tournais la tête vers lui alors qu’il retirait ses lunettes de soleil pour les pendre à sa chemise. Son sourire suffisant me mettait encore plus de bonne humeur.
- Prête ?
Je m’empressais de sortir de la voiture, fronçant les sourcils en voyant un jeune couple nous regarder de l’autre côté de la route. C’était sûrement à cause de la voiture. Pourtant, cet hôtel devait sûrement accueillir des gens qui avaient les moyens de se payer une de leur chambre.
Un homme venait nous accueillir, et je laissais Gus parler. Je ne comprenais presque rien au Portugais. Ils s’avançaient tous les deux vers la voiture et Gus ouvrait le coffre.
- Viens, il va nous monter nos valises.
J’étais émerveillée en découvrant le hall d’entrée, ainsi que l’immense comptoir clair de l’accueil. Tout était à la fois classe et rustique. J’adorais la décoration. Comme deux minutes plus tôt, je laissais Gus parler. Moins de cinq minutes plus tard, on prenait déjà les escaliers. Malgré les quatre étages à monter, j’étais ravie de ne pas trouver d’ascenseur, pour une fois.
La chambre était impressionnante. Un grand lit king size prenait une majorité de l’espace de la chambre, qui s’ouvrait sur un petit salon surélevé. Le carrelage était noir, tout comme les murs. Seuls quelques meubles, les draps et des colonnes blanches ressortaient dans cet espace. Je m’avançais dans la pièce alors que Gus montait les petites marches pour aller dans le salon. J’ouvrais de grands yeux en découvrant le jacuzzi creusé dans le carrelage. Je n’avais jamais vu ça avant aujourd’hui. Il était rectangulaire et plutôt grand. On pouvait facilement tenir coucher dedans.
- La chambre te plaît ?
Je levais les yeux vers Gus qui jaugeait ma réaction.
- Je sais que je t’ai emmené dans des endroits plus beaux que celui-ci, mais je me suis dit que ça pourrait te plaire.
- Tu as eu raison. J’aime beaucoup cette chambre.
Il souriait et je m’approchais de lui, passant mes mains derrière son dos en le regardant dans les yeux.
- Merci de me faire toujours de belles surprises.
Il souriait encore avant de lever sa main pour me caresser la joue. Je fermais les yeux à son contact. Je me mettais sur la pointe des pieds pour l’embrasser tendrement, ravie de sentir de délicieux frissons se dessiner sur ma peau. Je l’aimais tellement…
- Est-ce que tu as faim ?
- Ça va, pour l’instant, et toi ?
- Ça va aussi.
Quelqu’un frappait à la porte et Gus soupirait avant d’aller ouvrir. C’était un homme qui nous emmenait nos valises. Je descendais pour aller prendre la mienne, alors que Gus refermait déjà la porte. Je me tournais pour le regarder. Il se massait le cou, l’air contrarié.
- Est-ce que ça va ?
- Oui, pourquoi ?
Il laissait sa valise noire contre le mur avant d’aller s’asseoir sur le lit. Il défaisait les deux premiers boutons de sa chemise avant de l’enlever, dévoilant son torse magnifique, marqué de cicatrices. Il était beau, et tellement fort. Ses cheveux tombaient un peu sur son front. Il les remettait en place en passant sa main dans sa chevelure épaisse. Je quittais mes chaussures, ravie de voir que je n’avais pas trop transpiré, avant de monter à genoux sur le matelas moelleux. Il n’avait pas le temps de se tourner que j’enroulais mon bras autour de son cou pour le serrer contre moi. Je l’entendais sourire alors que je fermais les yeux, ma tête posée contre la sienne.
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MONSIEUR GÓMEZ (TOME 3)
RomanceTOME 3 Si Elia pensait que le pire était derrière elle, elle n'est pas au bout de ses peines. Ses pires cauchemars pourraient bien devenir réalité. Cette agression pourrait bien marquer le début d'une guerre qu'elle ne pourra malheureusement pas con...