MONSIEUR GÓMEZ (TOME 3)

CHAPITRE 40

ELIA

- Alors, vous avez finis de vous installer ? Nous demandait Michelle quand on arrivait dans la cuisine. 

- Oui, merci encore pour les décorations. 

- Oh, tu parles, il faut remercier Adriana. 

Celle-ci souriait de toutes ses dents en secouant la tête. Tout le monde était dans la cuisine, même les enfants. Je savais qu’on n’allait pas tarder à manger comme la table était déjà mise dehors. Nous allions reprendre nos anciennes habitudes, jusqu’à ce qu’on décide quand rentrer à Acapulco. Comme il ne s’était rien passé d’anormal depuis longtemps, on se demandait si la personne qui essayait de nous faire du mal avait laissé tomber ou si elle était simplement en train d’attendre qu’on rentre. 

- Santiago dort ? J’ai très envie de le revoir. 

- Oui, j’ai son baby phone avec moi. 

Je levais la main avant de secouer l’objet en question. Comme il venait de manger et d’être changé, j’espérais qu’il allait dormir pendant les trois prochaines heures, même si j’avais très envie d’être avec lui en permanence. 

- S’il se réveil cet après-midi, tu pourras décembre un moment avec lui ? 

- Oui, bien sûr. Dis-je en souriant. 

- Parfait, en attendant, on va manger. 

Je les aidais à emmener tous les plats sur la table. Me retrouver sur la terrasse me faisait déjà du bien. Je manquais de soleil, et maintenant que je n’étais plus enceinte, j’avais bien envie de prendre un petit verre de vin. 

- Bon, on a quelque chose à fêter, ce midi. Disait Leandro en arrivant avec deux bouteilles de champagne. 

Je ne pouvais m’empêcher de sourire. Il passait devant nous avant de poser la première bouteille sur la table. Très à l’aise, il débouchait le champagne en fixant Gus et moi avec un large sourire. Gus ne pouvait pas non plus cacher sa joie, ce qui me rendait d’autant plus joyeuse. Je pouvais enfin reboire un verre de champagne et fêter l’arrivée de mon fils. 

- On est vraiment en train de fêter l’agrandissement de la famille alors que Santiago n’est pas parmi nous ? Disait Marco d’un air faussement horrifié. 

- Qu’est-ce que tu veux faire, disait Adriana, aller le réveiller ? 

- Pourquoi pas ? 

Michelle et Jeanne se mettaient à rire. 

- Oh, non, Marco. S’il y a bien une chose que j’ai apprise depuis que je suis père, c’est qu’il ne faut jamais réveiller un bébé qui dort. C’est encore tôt pour qu’ils s’en rendent compte, mais, on est bien content que bébé dorme, parfois. Heureusement, Santiago a l’air calme, pour l’instant. Disait Rico en prenant un verre vide sur la table. 

- Justement, c’est trop facile s’il ne pleure pas. D’ailleurs, je n’ai toujours pas vu mon cousin avec un bébé dans les bras. Est-ce que tu as déjà tenu Santiago, au moins, ou tu laisses toujours faire Elia ? 

- Si, bien sûr qu’il l’a déjà tenu. Plusieurs fois à l’hôpital, et tout à l’heure, il lui a même donné à manger. Dis-je pour le défendre. 

- Ah oui ? Il a réussi ? 

Je tournais la tête vers Gus qui soupirait, plus amusé qu’agacé. Marco ne pouvait s’empêcher de parler pour rien dire. Moi, ça me faisait rire. 

- Bon, et si on trinquait ? 

Leandro et Jeanne nous donnaient tour à tour un verre. On trinquait et je ne perdais pas une seconde de plus avant de boire plusieurs gorgées de mon champagne. Il était vraiment bon. Ça m’avait manqué de ne pas boire d’alcool.