CHAPITRE 27

990 72 24
                                    

ELIA

Quand on descendait pour rejoindre nos invités, j'étais surprise de voir autant de monde près de la piscine. Combien de temps on s'était absenté ? Je jetais un coup d'œil à Gus qui passait devant moi.

- Viens, je vais te présenter aux autres.

On passait les trente prochaines minutes à naviguer entre les couples. Il y avait même des jeunes enfants qui restaient sagement près de leurs parents. J'avais l'impression que le nombre d'agents avaient triplés depuis tout à l'heure. Est-ce que toute la famille de Gus faisait dans le trafic ? Ça paraissait plutôt logique. Et puis, qui ne poserait pas de questions en voyant tous ces agents en uniforme ?

- Oh, Gus, tu as changé de chemise ?

Je levais les yeux vers Marco, qui se tenait debout à côté de Julio. Les deux souriaient en fixant leur cousin, qui était visiblement blasé par la question. Comment ils pouvaient savoir que c'était une autre chemise ? Je ne voyais presque pas de différence avec l'autre.

- Oui, et alors ?

Les deux se mettaient à rire, et je me sentais rougir. Merde. En plus, Enrique était juste à côté de nous. Son regard passait de Gus à moi et il souriait. Cette fois, c'était toute ma tête qui s'enflammait.

- Tu me dois deux mille pesos.

Je regardais Marco, surprise qu'ils aient parié sur nous.

- Merde.

Julio sortait son porte-monnaie devant nous et je mordais ma lèvre en essayant de penser à autre chose. Au secours, je veux mourir.

- Vous êtes sérieux ?

- Ça va, Gus, tu t'es amusé, et nous, on s'amuse à notre façon. En tout cas, vous ne vous ennuyez jamais, tous les deux. Vous savez comment vous occuper, vous avez de la chance.

- Bon, Marco, arrête de dire des conneries et va demander à Craig qu'il ferme le portail. On doit être au complet.

Après ça, le père de Gus me faisait un petit sourire compatissent. Ça ne m'aidait pas à me calmer. J'étais morte de honte. Marco s'éloignait en rigolant et je me tournais vers Julio qui me fixait avec amusement.

- Désolé Elia, on était obligé de parier, c'était trop prévisible.

- Alors pourquoi tu as perdu ton pari ?

- J'ai perdu sur le temps. Vous avez mis plus de trente minutes.

Il passait devant moi en souriant et je mordais ma lèvre inférieure pour me retenir de rire. Les enfoirés.

- Elia ?

Je me tournais, découvrant Verónica avec une longue robe blanche. Gus m'avait dit qu'elle venait. J'étais tellement heureuse de la voir que je la prenais dans mes bras pour lui dire bonjour.

- Comment tu vas, ma belle ?

- Super, et toi ?

- Oh, il a tellement grossi !

Elle touchait mon ventre et je souriais maladroitement. Je ne savais pas pourquoi, mais je n'aimais pas quand les gens le touchaient. Il n'y avait que Gus qui pouvait le toucher sans que ça me gêne.

- Oui, je suis en train de devenir énorme.

- Dans ce cas-là, tu as encore de la marge.

Gus arrivait pour lui dire bonjour et j'en profitais pour dire bonjour à ses deux enfants Alicia et David.

MONSIEUR GÓMEZ (TOME 3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant