AUGUSTINO
Je raccrochais avec Andrés, avant de vérifier mes messages. J'en avais un de mon père. Il partait de l'aéroport. Je me levais, me grattant les yeux avant de me diriger dans les escaliers. Je n'avais pas beaucoup dormi. Je m'étais réveillé cinq fois à cause de Santiago. Ça ne m'avait pas empêché de me lever à sept heures. J'avais quelques trucs à régler, que je devais voir avec mon père aujourd'hui.
Je montais les escaliers avant d'aller dans la chambre. Je trouvais Elia dans la salle de bain. Elle était en train de finir de se lisser les cheveux. Quand elle m'entendait entrer, elle se tournait pour me regarder. Elle s'était maquillé les yeux et portait une robe vert kaki. Elle était belle, comme d'habitude.
- Ça va ? Je demandais, alors qu'elle posait son lisseur devant le lavabo.
- Oui, et toi ?
- Oui. Tu veux impressionner mon père, comme ça ?
- Pourquoi tu dis ça ?
Elle se plaçait devant moi et je passais mes bras derrière son dos pour l'attirer contre moi. Elle grimaçait discrètement quand elle sentait son ventre percuter le mien. Je m'éloignais légèrement pour ne pas la mettre mal à l'aise.
- Parce que tu es belle.
Elle souriait avant de lever les yeux vers moi. C'était vrai, je la trouvais toujours belle, qu'elle soit maquillée ou non. Elle passait ses mains derrière mon dos avant de pencher la tête sur le côté, tout sourire.
- Merci, mais tu sais que tu es plus beau que moi.
- Je ne te dirais pas le contraire. Dis-je avant de lui faire un clin d'œil.
Elle souriait, amusée, avant de me donner un coup de pied dans le mollet. Je m'éloignais avant de faire mine de me protéger. J'aimais bien la voir d'aussi bonne humeur.
- Quand est-ce que Santiago a mangé pour la dernière fois ?
- Il y a environ deux heures.
- Oh. Il n'a pas pleuré depuis, non ?
- Oui, il dort. Il est plus calme que cette nuit, c'est sûr. S'il devient comme toi, j'ai peur pour la suite.
- Comme moi ? Répétais-je, en fronçant les sourcils.
- Oui, aussi instable.
Elle souriait, provocante, avant de débrancher son lisseur et de passer devant moi. Je lui attrapais le bras avant de la forcer à me regarder. J'étais partagé entre l'irritation et l'amusement. Cette femme me faisait tourner la tête, comme toujours.
- Tu veux répéter ?
- Oh, je disais ça parce que tu ne peux pas t'empêcher de bouger et de râler. Imagine deux secondes que Santiago soit pareil ? Vous allez me rendre folle.
- J'espère bien qu'il soit comme moi. Dis-je en souriant. Imagine, s'il était comme toi ? Il ne ferait que se plaindre à longueur de journée alors que je lui donnerais tout ce qu'il veut.
Je souriais malicieusement alors qu'elle mordait sa lèvre inférieure pour retenir son sourire. Je m'obligeais à lever les yeux pour ne pas fixer trop longtemps sa bouche. Ça faisait bien trop longtemps que je n'avais pas été entre ses belles lèvres. La voir comme ça devant moi me donnait vite des idées.
- Ton père arrive ?
- Oui, il sera bientôt là.
Je finissais à peine ma phrase que j'entendais les pleurs de Santiago. Au moins, il allait être réveillé pour que je le présente à mon père. Elia passait devant moi et je la suivais jusqu'à sa chambre. Je m'arrêtais tout près de son lit alors qu'elle le prenait déjà dans ses bras.
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MONSIEUR GÓMEZ (TOME 3)
RomansTOME 3 Si Elia pensait que le pire était derrière elle, elle n'est pas au bout de ses peines. Ses pires cauchemars pourraient bien devenir réalité. Cette agression pourrait bien marquer le début d'une guerre qu'elle ne pourra malheureusement pas con...