Je glisse un couteau suisse dans la poche de mon jean, et un Glock dans mon jean, juste dans mon dos. La mort de Nat doit être douloureuse mais rapide. Je ne veux pas prendre de risque inutile. J'ai une bonne équipe, tout se passera bien. Je le sais.
Tous les hommes sont prêts. Les femmes aussi. Même Ava. Je crois que Marco lui a appris à se battre et lui a fourni un couteau. Apparemment, elle se débrouille bien avec cet objet. Après tout il passe tout son temps avec elle. Je lui fais entièrement confiance pour la former afin qu'elle soit une parfaite membre du groupe.
Bien. Je fais signe à tous mes membres qu'il est temps de partir. Les hommes de Mickaël sont déjà sur place. Nous rejoignons nos véhicules dans le calme. Ces hommes sont prêts à mourir pour moi, pour mes valeurs. Parce qu'ils font partis de mi familia.
Nat est capable de tout. Jeune et imprévisible, il a réussi à tuer un homme de Mickaël pour voler cette marchandise que nous allons récupérer. Nous ferons d'une pierre deux coups: je le tue et je récupère mon bien.
Je monte dans la première voiture. Le SUV noir de Giotto. Mon plus fidèle membre. Que ferais-je sans cet homme? Il m'a sauvé la mise plusieurs fois, et il est honnête. Dans le gang depuis dix ans, il est comme devenu mon frère. Et je sais que Marco l'apprécie aussi.
D'ailleurs, en parlant de Marco. Il discute avec sa chica en langue des signes. Il me semble qu'elle a peur de monter en voiture. Cette mujer est un mystère ambulant. Elle peut être tout et rien à la fois. Son état d'esprit est insaisissable. Mais si Marco peut la gérer et la rendre utile, ça me va.
Ils finissent par monter en voiture. Et je vous dans le rétroviseur la main de la jeune chica sur le poignet de mi hermanito, qu'elle semble serrer. Je ne dis rien. Et Giotto démarre, ouvrant la marche aux autres véhicules. Notre convoie de six véhicules ne passent pas inaperçu. Surtout que c'est voiture compte chacune cinq personnes. Mais je ferais tout pour tuer Nat.-Les hommes de Mickaël sont sur place. Je veux que ce soit rapide, efficace, et qu'on raparte avec ma marchandise. Sinon, je massacre tout.
-Tout ira bien, me rassure Marco.
-Tout devait bien se passer pour la transaction. Mais on se retrouve avec un mort et une marchandise en moins.Je regarde mi hermanito. Il me fixe aussi. Puis il hoche la tête.
-Pedro, gardes les idées claires.
-Je les ai déjà. Faites attention à vous. Nat est imprévisible.
-Mais tu le tueras, on ne s'en fait pas, souligne Giotto.
-Ouais.Je veux son sang sur mes mains, c'est certain. Je veux me venger. Mais je veux aussi venger tous mes hommes. Parce qu'en chiant sur les principes et valeurs de mon clan, il a chié sur chacun des membres. Moi. Mi hermanito. Et les autres.
Personne ne chie sur moi. Ni sur mi familia. Ni sur mes alliés. Nat a eu l'audace de le faire. Et il doit maintenant payer cet affront de son sang. Je ne serais en aucun cas clément vis-à-vis d'un jeune trafiquant qui pense se faire un nom en chiant sur les autres!
Le véhicule s'immobilise. Bien. Nous sommes arrivés. Et ça va exploser. La maison, ou la planque, de Nat se trouve en banlieue. C'est miteux. Il trafique dans le quartier le plus pauvre de la ville. Il se joue des désespérés. Et pour ça aussi il doit mourir.
Un des hommes de Mickaël vient à ma rencontré lorsque je sors du véhicule. Je le reconnais. Zackary. Il n'a pas une tête de colombien. C'est un polonais, il me semble. Mais bon, je ne m'intéresse pas vraiment aux origines des hommes.-Il est là, m'informe-t-il.
-Parfait. Alors on y va. Faites attention. Je ne veux ni votre mort sur la conscience, ni la foudre de votre jefe par rapport à votre disparition prématurée.
-Ne vous en faites pas.Bien. Je fais signe à tout le monde qu'il est temps. Ils sortent tous des voitures. Rapidement, on se retrouve à une quarantaine. Oh oui! Ça va saigner fort! Et on fera brûler cette baraque de mierda!
Marco et moi avançons. Nous nous collons au mur. Et nous laissons le plaisir à Anthony de faire exploser la porte de cette maison. Une fois chose faite dans un boucan infernal, nos hommes commencent à entrer. Rapidement, je me joins à eux. Les balles sifflent déjà dans la salle de séjour. Et il y a déjà des morts. Je jubile.

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La Sourde et la Brute
Romantik"Parce qu'elle était une âme égarée Qui a rencontré son âme déboussolée; Il avait le talent de tuer Et elle celui de supporter; Il a suffit d'un seul regard Pour que chacun s'égare; Parce qu'il était un connard et elle un rempart Ils faisaient...