Chapitre 30

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Suggestion de chronique : Chassez l'amour, il revient au galop.

POINT DE VUE EXTERNE

La joie a laissé place à la tristesse dans les cœurs, les larmes de joie se sont transformées en des larmes de malheur, Mansour Thiam n'était plus. Désormais il repose dans les cimetières de Yoff mais demeure vivant dans les cœurs de la famille Thiam et Fall.
Sur son tapis de prière, elle se souvenait de sa rencontre avec lui jusqu'à son dernière regard. Elle ne pouvait plus retenir ses larmes, elle a beau être forte mais c'était impossible de ne pas craquer.

: Maman. Entend t-elle derrière elle. Elle s'empresse d'essuyer ses larmes

Lala Aicha : oui Fatima !

Fatima : je t'ai préparé de la tisane.

Lala Aicha : Merci

Fatima : Maman, s'isoler ne te fera que du mal.

Lala Aicha : d'accord je vais descendre tout à l'heure. Laisse moi juste prier deux unités de prière.

Elle termine la prière et descend au rez-de-chaussée où elle retrouve ses enfants ainsi que quelques uns des autres membres de sa famille.

Des visages voilés par la tristesse de la disparition de leur père, mari, frère et grand-père.

Lala Aicha : ça va Madjigueine ?

Madjigueine : oui ça va. Dit-elle en effaçant ses larmes

Lala Aicha : je voulais même t'appeler pour te dire si possible de préparer Lala Khadija à rejoindre son mari dans la discrétion.

Madjigueine : lolein def baxna ( faites ce qui vous semble bon). Dit-elle tout court

Lala Aicha : c'est autant difficile pour toi que pour moi mais je ne trouve pas pourquoi retenir Lala Khadija ici. Mansour est parti cela fait quelques semaines déjà....

Madjigueine : je vais parler avec Mounzir alors mais arrête de t'isoler ce n'est pas bien.

Lala Aicha : j'étais entrain de faire des zikrs

Idrissa : Maman, j'ai parlé avec l'imam pour l'héritage.

Madjigueine : ce n'est pas trop tôt ?

Idrissa : on ne le fait pas pour nous mais pour le repos de son âme. Ismaela, Hamza et moi léguons nos parts à nos sœurs.....

Madjigueine : Kouna est une héritière légitime ? Demande t-elle doucement à Idrissa

Idrissa : elle est née alors que Maman était dans les liens du mariage avec papa donc selon la religion musulmane elle est la fille de papa même si elle porte le sang de ce....de quelqu'un d'autre.

Madjigueine : elle me fait de la peine la pauvre.

Lala Aicha : Malika dioxal sa badiane xaliss bimala dioxone diaxal bi la ( Malika donnes à ta tante Madjigueine l'argent que les gens nous donnaient quand ils présentaient leurs condoléances).

Malika : Anta Dieulnako ( Anta l'a pris).

Malick : Anta yaw xamnga li nek si lek allalou djirim ( Anta est-ce que tu sais ce qui peut t'arriver si tu t'accapares de l'argent d'un orphelin ?)

Anta : Ah ah ana djirim bi ? ( Quoi ? C'est qui l'orphelin ?)

Malick : Xamnga dofo Boundoux waxalak mom Baxna lossi lek bala nga dé dinko guiss ( arrête de faire la folle. Boundoux parle avec ta femme. Le malheur s'abattra sur toi ici dans ce bas monde si tu oses prendre cette argent ).

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