Chapitre 40

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HAMID

C'est à mon tour aujourd'hui, mon nom est sorti du tirage au sort de la tontine de pain. Je vais bien me régaler. Comme vous l'aurez deviné je suis entrain de purger ma peine depuis 5ans déjà. Cinq longues années. Je ne rejette la faute sur personne, je suis l'unique responsable et j'accepte mon sort. Devant les enquêteurs j'avais tout avoué et j'ai plaidé coupable pour tous les chefs d'accusation évitant à Ismaela et sa famille que j'ai causé du tort la fatigue d'un procès. Reubeus ! Je n'avais jamais auparavant franchi la porte d'entrer d'une prison mais aujourd'hui je suis prisonnier. « Ma famille » si je peux me permettre de le dire ainsi après tout ce que je les ai fait me manque les bêtises, les sorties qu'on faisait mais surtout ma femme. Cela fait exactement cinq ans que je ne l'ai pas vu ni avoir de nouvelles d'elle. Je suppose qu'elle est maintenant mariée, dans son foyer avec peut-être un ou deux enfants. Je n'ai reçu que deux visites depuis que je suis ici. Deux visites de Sagar. L'une pour me demander pourquoi j'avais fait tout ça et l'autre c'était pour me dire que Chantal était malade. Une maladie dont j'étais responsable.
Même si rien ne cautionne tout ce que j'ai fait, j'étais moi aussi victime dans cette histoire.

Lors de la première visite, Sagar m'a traité de tous les noms d'oiseaux avant de me demander mes raisons. Une question que je n'avais pas apporté de réponse. La deuxième visite elle est venue me dire que Chantal était malade qu'elle souffrait d'une insuffisance rénale et elle m'a demandé si j'en étais quelque chose.

Moi : je ne ferai jamais de mal à Chantal. Sagar même si tu ne me crois pas j'aime ta soeur je l'aime de tout mon cœur. Avais-je répondu

Sagar : Ne me parle pas d'amour Hamid car tu n'as pas de cœur. Son cœur, ses poumons n'était pas en bon état. Il n'y avait que ses reins qui étaient en bonne santé et tu les as endommagé. J'ai analysé les rapports médicaux de ma soeur et j'ai fait mes enquêtes. Il s'avère que l'origine de cette maladie de Chantal est dû à une substance chimique considérée comme une drogue en Colombie et d'après les perquisitions faites dans ton appartement Tonton Elhadj m'a dit qu'ils ont trouvé cette substance.......

Moi : attend t... tu veux dire que j'ai...non non ce n'est pas ...qu'est-ce que tu as encore fait Hamid....ce n'était pas mon intention. Commençais-je à frapper la table.

Sagar : épargne moi de ton cinéma Hamid.

Moi : crois-moi Sagar.

J'avais pris ces mains mais elle les avait retirées. Elle me regardait avec méprise.

Sagar : Elle est en phase terminale. Avait-elle dit d'un coup

Moi : quoi ? C...comment ça....il n'y a pas eu de symptômes je ne..comprends pas

Elle essayait de retenir ses larmes mais c'était plus forte qu'elle. Je n'avais jamais vu Sagar dans cette état.

Sagar : qu'est-ce qu'on t'a fait Hamid pour que tu détruise notre famille ? Qu'est-ce que Ismaela n'a pas fait pour toi ? Dis-moi. Comment tu as osé vendre Amy Libain à des colombiens ? Comment Hamid aller parle bon sang.

Sans que je n'eus le temps de répondre, le temps de la visite était épuisé.

Retour dans la cellule que je partageais avec des centaines de personnes je ne souhaitais qu'une chose : mourir.
Ma vie n'avait aucun sens. Même sous terre Fary me pourrissait la vie. La personne que j'ai aimé plus que tout, la personne qui m'a fait changer sans s'en rendre compte, la personne pour qui j'étais prêt à tout, cette personne est peut-être entrain de vivre les derniers moments de sa vie à cause de moi. Ce n'était pas mon intention.

A NOTRE TOUR !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant