Chapitre 35

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POINT DE VUE EXTERNE

Devant ces deux jumelles, chacune se faisait passer pour Sarah. Le surveillant était vraiment perdu. En effet, Sagar a été renvoyé pour 72h et comme le cours était vraiment important elle a décidé de se faire passer pour sa jumelle pour ne pas le rater. Après moult hésitations, le surveillant ordonne à celle qui pleurait de chaudes larmes à rejoindre la classe et à renvoyer l'autre. Ce qu'il ne savait pas c'est que Sagar faisait du cinéma en pleurant pour être beaucoup plus convaincante. C'est dans un état pitoyable que Sarah sort de l'école et compose le numéro de la seule personne qu'elle appelait sur son autre téléphone. Oui, elle avait deux téléphones identiques. L'un qui était à la portée de tous est acheté par son père et l'autre par ce inconnu. Ce dernier lui demande de l'attendre dans la station non loin de l'école. Sarah s'est toujours sentie délaissée par ses parents surtout son père qui passait plus de temps avec Sagar que ses autres enfants. C'est ainsi que cet homme est devenu une figure paternelle pour elle. En lui, elle recevait l'affection qu'elle n'a jamais reçu de son père mais plus tard cette affection s'est transformée en amour.

Sarah : bonjour. Dit-elle en entrant dans la voiture

Lui : est-ce que ça va ?

Sarah : oui tu ne le vois pas ?

Lui : hey calme toi. Qu'est-ce qui se passe ?

Sarah : c'est encore Sagar. Souffle t-elle

Lui : qu'est-ce qu'elle t'a encore fait ?

Sarah : elle s'est faite passé pour moi et voilà on m'a renvoyée. Dit-elle au bout de sa vie

Lui : on va chez moi pour te détendre un peu ?

Sarah : on vient de me renvoyer et tu ne trouves rien à me dire que d'aller chez toi ? C'est quoi le rapport entre venir chez toi et le fait que je suis entraine de rater un cour important ?

Lui : juste pour que tu te calmes.

Sarah : pourquoi tu ne viens jamais chez moi ?

Lui : on n'en avait parlé non !

Sarah : Hum pourquoi tu t'arrêtes ?

Lui : je vais faire quelques courses. Tu m'attends ici.

Sarah : je ne compte même pas descendre. Dit-elle

L'homme ne fait même pas attention à elle, il connaissait bien cette facette de Sarata.

Sarah : Ramène moi chez moi tonton. Lui dit-elle quand il est revenu

Lui : mais pourquoi tu t'agites comme ça détend toi.

Sarah : j'ai mal à la tête. Ment-elle

Lui : d'accord et ce que je t'avais dit ? Tu as réfléchi sur ma proposition.

Sarah : tu es mon oncle en plus tu es marié.

Lui : ça ne change rien. Je n'ai besoin que de ton accord et pour le reste je vais le gérer ne t'en fais pas.

Sarah : hum

Lui : je t'aime...........

A quelques semaines de la fête de Tabaski, dans les rues de Dakar et partout au Sénégal, l'ambiance se faisait déjà sentir : les marchés sont bondés, places et terrains vagues envahis par les béliers et moutons ; et les tailleurs sont débordés par le travail... C'est la fête du mouton qui se prépare ! La famille Fall et Thiam tentent de s'organiser à l'avance, comme de nombreuses familles sénégalaises : confection de nouveaux habits, achats de nourriture et de boissons sucrées, nouvelles coiffures. Pour la mère de Sarata, c'est l'occasion de se faire de l'argent en vendant ses moutons. Un terrain vague au bord d'une route fréquentée par plusieurs piétons et automobilistes, sous une tente entourée par des dizaines de moutons, elle avait aménagé un petit bureau pour accueillir agréablement les clients, discuter avec eux et finaliser l'achat avec une facture pour être beaucoup plus professionnel et mettre à l'aise le client car dans le monde des affaires le client est le roi. Elle avait aussi deux vigiles pour beaucoup plus de sécurité. Parmi les visiteurs, il y'avait bien sûr les membres de sa famille. Seydou Gueye accompagné de sa femme et de ses trois enfants sont venus faire la visite pour un éventuel achat.

A NOTRE TOUR !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant