Le secret de Naïa

Epilogue (partie 1)

Deux ans plus tard

— C'était super Illian ! J'ai hâte d'être à samedi prochain pour remettre ça !

Le petit John, son visage rond enfantin rouge par l'effort, s'esclaffait d'un air joyeux, sa planche sous le bras, tandis que lui et d'autres élèves remontait la plage vers le vestiaire.

— J'ai réussi enfin à tenir debout, je suis tellement content !

—  Oui tu t'es beaucoup amélioré en peu de temps, répondit-je en lui ébouriffant les cheveux. J'ai peut-être du souci à me faire pour ma réputation.

Il éclata de rire, un sourire éclairant son visage.

— Allez les jeunes, tout le monde au vestiaire !

Le petit groupe d'enfants, dans un brouhaha joyeux, partirent se changer dans la bonne humeur, satisfait de leurs performance. Je ne pus m'empêcher de sourire. Quelle joie de voir à nouveau la boutique pleine de vie.

Je me séchai rapidement et me changeai à mon tour. Je me dirigeai vers l'accueil, où Alexa s'occupait de la fermeture tout en discutant avec mon oncle Aymeric, qui venait de terminer également son dernier cours de la journée. Ils me saluèrent tous les deux en me voyant entrer.

— L'agenda est plein jusqu'à la fin du mois, ça s'annonce très bien, annonça Alexa avec un grand sourire. Aymeric ton premier cours est à huit heures demain, sois à l'heure.

Mon oncle se mit au garde à vous, la main tendue près de se tête, ses cheveux encore mouillés.

— Bien madame, à vos ordres, dit-il en imitant un robot. J'y vais les enfants, on se voit plus tard.

Il nous salua de la main et sortit de la boutique, son sac en travers de l'épaule. Les enfants de mon propre cours le suivirent bientôt, un par un en me tapant dans la main d'un geste amical.

— A la semaine prochaine Illian, lança John, tout sourire. Fait de ton mieux pour me rattraper.

— Essaye toujours, petit garnement, répondit-je en riant.

Il me fit un signe de la main et sortit, me laissant seul avec Alex. Celle-ci termina clôture alors que je nettoyais les équipements et les vestiaires. Une demie heure plus tard, de fut à notre tour de sortir.

Nous étions en plein mois d'Août et la chaleur était toujours étouffante, même le soir. Alexa s'étira comme un chat, alors que je fermais la boutique.

Comme tous les jours, nous empruntâmes le chemin ensemble, discutant des résultats de la journée.

— Je n'aurais jamais pensé dire ça un jour, mais je suis ravie de rentrer exténuée du travail, lança t-elle en étouffant un bâillement.

Je hochai la tête.

— Oui. C'est une véritable bénédiction que tout roule à nouveau pour la boutique, répondit-je.

— Ton père et ta mère doivent être fiers de toi là où ils se trouvent. Ils veillent sur toi, c'est évident.

J'esquissai un sourire timide. Le dur labeur de mes parents continuaient de prospérer. J'avais travaillé d'arrache-pied depuis un plus d'un an, pour que tout roule à nouveau. La boutique fonctionnait à nouveau tellement bien, que noyé sous les demandes, j'avais pu embaucher Alexa et Aymeric à temps plein pour me donner un coup de main, pour leur plus grand bonheur.

Alex était ravie de retrouver son poste tandis que mon oncle, ému de pouvoir à nouveau surfer et faire vivre l'entreprise de son défunt frère, se donnait à corps perdu dans le travail.