Épilogue 1 : Partie 2 - H & H 7/11

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Si ce message et la situation pouvaient prêter à sourire, tout comme l'effarement de Heli d'avoir été localisés, ce n'était plus le cas alors qu'ils s'apprêtaient à passer les portes de ce qui avait été chez eux, cette villa. De l'extérieur, très peu avait changé, si on en oubliait un blason avec ce que Hadrian devinait être les armoiries de Rishar avec un gros R en fer forgé sur le portail.

— Home sweet home, souffla Usul à ses côtés avec un coup de coude. On n'a jamais été aussi posé qu'ici, hein ?

Usul ne remarqua pas le regard de leur conducteur. Ahou n'avait pas changé, il avait toujours cette dégaine d'adolescent. Ce dernier aperçut qu'il l'observait, fut mal à l'aise et se concentra sur la route. Il lui avait à peine sorti deux mots sans balbutier. Les autres suivaient dans d'autres véhicule.

Heli ne fit pas de commentaires, bien trop grincheux qu'on les ait localisés sans que ce soit sa volonté. Hadrian aurait préféré que ça n'arrive pas tout court. Il se moquait bien du comment. Il n'avait aucune envie de souiller davantage sa famille. Devrait-il annoncer que Hubert, Farid, Jamal et les autres étaient morts par sa faute ?

L'accueil fut pour le moins décevant. Non pas que Hadrian s'attendait à ce que le tapis rouge soit déroulé, ou une haie d'honneur, mais il s'était attendu à plus que juste leur dire de sortir du véhicule, et les amener à l'intérieur.

— Ça a bien changé, fit Vanessa.

Il était clair qu'il pouvait voir que les Rishar s'étaient approprié les lieux. Il restait peu de la sobre majesté de l'entrée. Les couleurs étaient présentes, les photos et les souvenirs en tout genre aussi. Était-ce une peinture de toute la famille ensemble plus loin ? On les amena vers un des salons.

Ils attendirent et Hadrian put voir que si Heli resta imperturbable, autant qu'il l'était depuis leur arrivée surprise, les six autres commençaient à trépigner d'impatience. Il leur fit une série de gestes.

« Calmez-vous, soyez patients, il nous font attendre exprès »

« Tu les as bien éduqués », fit avec humour Kora.

Il était clair qu'elles jouaient des codes préétablis : les siens. Et il avait beaucoup joué en faisant attendre ceux ou celles qui voulaient s'entretenir avec lui.

Alors que le temps passait, qu'ils continuaient leurs conversations silencieuses, Hadrian ressentit lui aussi, à quel point il faisait bon d'être dans cette maison.

Ils l'entendirent tous arriver. Même sans le silence les entourant, elle avait toujours été du genre à se faire remarquer.

Mikki ouvrit la porte, en grand, et la femme sembla prendre davantage d'espace qu'auparavant. Elle avait clairement pris en assurance. Son crâne était toujours rasé, à la silhouette imposante. De vêtements toujours colorés, ici un ensemble rouge, qui s'accordait avec son rouge à lèvres, elle les scruta du regard, tous, et il se fixa sur lui.

— Toi... Minable invertébré, siffla-t-elle, la colère présente dans sa voix. Si c'était pour décider de mourir, tu aurais mieux fait de le rester !

Hadrian observa cette femme avec plus d'émotions qu'il le pensa.

— Je n'ai pas eu mon mot à dire2.

Mikki fonça et aucun de ses pseudos garde du corps n'intervint. Et bien, quoi qu'il arrive, il l'encaisserait. Hadrian se retrouva dans ses bras.

— Idiot, siffla-t-elle. Triple idiot. On a vraiment cru que c'était la fin.

— Ce n'est pas passé loin.

— On t'a cherché.

— Je sais.

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