Ce fut difficile pour Ilyès, d'y croire. Alors qu'ils étaient de retour dans la chambre, l'un en face de l'autre, torse nu. Combien de fois avait-il fantasmé de l'avoir là devant lui ces trois dernières années ?
— Je n'y croyais plus, soupira Lian en l'embrassant.
Il n'était pas le seul. Devait-il avouer ? Avouer que cette peur était plus forte que son désir ? Qu'il était terrifié qu'une fois la fièvre passée, il se réveille ou ouvre les yeux sur un inconnu ? Lian était clairement plus qu'entreprenant et ça le ramena à une autre époque, celle où il n'avait pas eu froid aux yeux onze ans plus tôt. Lian se plaqua contre lui, exalté. Ilyès se trouva bien trop passif. Mais que dire, que faire, alors que celui qu'il désirait depuis tellement longtemps était enfin là, devant lui pour lui ?
Ilyès était heureux de se laisser guider de peur de craquer. Lian le plaqua contre le mur, d'une force qu'il avait soupçonnée depuis son retour et avait eue la confirmation durant leur duel un peu plus tôt. Il arrêta ce baiser aussi rapidement qu'il l'avait commencé.
— Quelque chose ne va pas ? demanda Lian.
Qu'il soit là, tut-il, facilement. S'y ferait-il un jour ? Ilyès toucha sa joue.
— Qu'est-ce qui te fait dire ça ? questionna Ilyès à la place pour calmer la peur.
— Tu m'as habitué à être plus entreprenant.
Il n'eut pas à lui mentir ou réfléchir à sa réponse deux fois.
— Qui te dit que je n'aime pas ça, t'avoir sur moi comme ça, fit-il en baisant sa joue.
Le sourire sur ses lèvres fut minime, mais son œil pétilla bien de trop pour que ça ne l'amuse pas.
— Me laisseras-tu faire ce que je veux ?
Ilyès lui baisa le front.
— Dois-je annoncer l'évidence ?
Chaque fibre qui le composait lui appartenait. Ilyès ne voulut pas douter. Mais devant son regard qui se faisait de plus en plus excité, ce ne fut pas facile. Il se rappela un certain désir formulé trois ans plus tôt dans leur cabane. Il resta aussi immuable que possible. Ilyès était prêt à lui offrir ce quue Lian désirait, même si c'était une partie vierge de son anatomie.
Lian, après un sourire clairement coquin, mit un genou à terre, puis l'autre. Ilyès frissonna.
— Ouvre ton pantalon, demanda-t-il.
Que pouvait-il faire, si ce n'était obéir ? Ilyès le fit, en ne le quittant pas des yeux.
» Descends-le...
Il le fit tomber à ses chevilles. Ilyès attendit qu'il lui ordonne d'ôter son sous-vêtement. Il n'en fit rien. Lian bien trop lentement de ses dents attrapa l'élastique. Le vit-il, le résultat que ce spectacle eut sur lui ? Ilyès ne put se retenir de l'aider à libérer son sexe, bien trop dur pour une extraction facile. Il en profita pour caresser sa joue.
— Tu n'as pas à faire...
Il se tut quand Lian lui mordit l'aine.
— Tu as dit que tu me laisserais faire ce que je veux.
— Nous ne nous sommes même pas lavés.
Quand avait-il même pris la peine de se laver pour la dernière fois ? Lian laissa un baiser là où ses dents avaient marqués sa peau.
— Je te l'ai déjà dit, non ? Que je n'ai plus d'odorat ou de gouts.
Ça ne le rassura en rien.
» Je n'ai pas fait ça depuis très très longtemps, alors désolé si ce n'est pas à la hauteur.
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Pénitence & Réminiscence : Épilogues
RomansaVoici la fin de cette histoire aux millions de mots. Celles et ceux débarquent ici connaissent probablement l'histoire. Pas besoin de la présenter. Retrouvez vos personnages préférés pour un (ou plusieurs) arc ultime. Ceci est une romance entre homm...