Épilogue 1 : Partie (et fin) - Ilyès 7/7

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Ilyès l'embrassa profondément et Lian l'accompagna dans ce moment de passion. Ilyès avait repéré depuis bien longtemps où était le lit. Il l'amena les yeux fermés sans quitter ses lèvres. Avant que les jambes de Lian rencontrent le montant, il pivota et s'assit sur le matelas. Il leva les yeux sur cet homme et n'eut aucune envie de perdre davantage de temps. Lian passa les mains dans ses cheveux pendant qu'il lui baisait son nombril. Et sa cicatrice des trois coups de couteau. Puis doucement, il ouvrit son pantalon et ses soupirs augmentèrent au fur et à mesure que sa bouche descendait. Il fit tomber son boxer, blanc également, et révéla son sexe. Dur.

Ilyès le prit en bouche d'une faim qu'il lui était incapable de rassasier. Lian lâcha un long râle et il aima la manière dont il balança sa tête en arrière et pénétra un peu plus sa cavité buccale. Ce fut grisant pour lui, qu'il commence à bouger, l'envahissant toujours plus. Lian était le seul homme qu'il avait jamais sucé et il se demandait à chaque fois comment il pouvait tirer à ce point plaisir d'un acte dont il ne se serait jamais pensé capable les trois quarts de sa vie. Ilyès accentua sa fellation et dans un frémissement et un feulement, Lian se retira de sa bouche.

Il lui souriait.

— Ça, c'est très dangereux, fit-il en dessinant de son pouce le pourtour de ses lèvres.

Puis d'une pression, il lui fit comprendre qu'il voulait qu'il s'allonge. Ce qu'il fit. Lian après s'être débarrassé des vêtements lui ceignant encore les pieds le chevaucha. Tout en lui effleurant une partie de son visage, lui baisa ses lèvres. Sa main partit vers son entrejambe qu'il commença à caresser. Ilyès laissa passer un râle.

— Puis, suis-je meilleur gaucher ? Tu ne m'as pas dit. Je n'ai pas eu l'occasion de beaucoup pratiquer.

Il ne put que rire à cette évocation d'un commentaire trois ans plus tôt.

— Même pas sur toi, souffla-t-il, curieux.

— J'ai eu très peu l'opportunité, l'envie ou le temps.

Il put le voir, Lian se renfermer et Ilyès comprit bien trop que c'était son moyen à lui de surmonter ses démons de se taire, les passer sous silence. Il regretta son évocation.

» Je l'ai tout de même fait, plusieurs fois en pensant à toi. Ma main était rarement suffisante et satisfaisante.

Que répondre à ça ?

— Ta main est très, souffla-t-il entre deux baisers. Très satisfaisante.

Lian sourit de cet air malicieux qui l'avait charmé onze ans plus tôt.

— Et suffisante ?

— Ta main pourrait me suffire, mais pas ce soir. Ce soir, j'ai besoin de sentir que nous sommes totalement unis.

Lian plongea dans un baiser et tous les deux, bien trop maladroitement se débarrassèrent de son pantalon. Quelle idée d'avoir mis ces chaussures de facture militaire et les avoir lacées si serrée !

Ils perdirent un certain temps et l'ardeur du moment à le libérer. Ils furent nus l'un contre l'autre en travers du lit, riant de cet empêtrement qui aurait pu être gênant à une autre époque pour eux.

Allongés sur le côté, se faisant face, ils tentaient de calmer leurs rires par des baisers. Il fallut un long moment avant que les derniers esclaffements retentissent.

Il se recula pour l'observer, la partie scarifiée et ce faux œil se perdant dans les draps, laissant cette partie sans cicatrice à contempler. Il pouvait presque imaginer un visage complet et l'homme qu'il aurait pu être sans ces blessures, cet adolescent bien trop beau devenu magnifique. Ils se regardèrent un long moment ainsi, leurs jambes se liant.

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