Épilogue 1 : Partie 6 (et fin) - Hadrian 1/7

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Hadrian se réveilla en sentant sa main passer dans ses cheveux. Il resta l'œil fermé pour profiter pleinement de cette caresse, de la chaleur de son corps qui même sans le toucher, irradier son côté droit. Malgré le peu de temps passer à dormir, Hadrian était détendu et reposé. Il le sentit se pencher et planter un baiser sur le haut de sa tête.

— Bonjour, souffla Ilyès.

Hadrian ouvrit l'œil sur cet homme et sourit.

— Comment as-tu su que j'étais réveillé ? Fit-il la voix croassante.

— Ta respiration.

Avant qu'il n'en dise plus, sa bouche était sur la sienne, son corps suivit et fut sur lui. Qu'Ilyès était chaud ! Comment après cette nuit ça pouvait l'enflammer aussi rapidement ? Ses baisers, ses caresses déposées embrasaient tout son être. Comment même pouvaient-ils avoir chacun une érection ?

Ilyès arrêta son baiser pour l'observer. Il aima sentir son regard sur lui, tout comme le bout de ses doigts qui jouèrent sur sa peau et son nez effleurant le sien.

— Que j'aimerais pouvoir te faire encore l'amour !

Y avait-il plus beau comme formulation ?

— Qu'est-ce qui t'en empêche ?

Il n'écouta pas les protestations de son anatomie qui lui disait qu'une certaine partie avait besoin de repos. L'avoir contre lui était tout ce qu'il voulait.

— J'ai forcé hier, souffla-t-il.

La contrition était là. Ilyès avait été déchainé. Il l'avait pris profondément à de nombreuses reprises. La manière dont il l'avait tenu contre le mur et...

Ilyès haussa un sourcil, sentant probablement le soubresaut de son sexe.

— C'était bon, fit Hadrian en passant la main dans sa barbe.

Ilyès sourit.

— Oui, murmura-t-il en le serrant contre lui. J'aurais aimé que le matin n'arrive pas pour continuer à te posséder.

Dans ce cas, peut-être n'auraient-ils dû pas passer tant de temps à parler. Ou plutôt Ilyès à l'écouter. Devait-il sa légère extinction de voix à ses cris ou pour avoir piaillé bien trop longtemps ? Combien d'heures avaient-ils dormi, une ? Deux ? Au moins se contenta-t-il du fait qu'Ilyès ne se soit pas enfui devant ses révélations. Qu'il lui avoue avoir douté de lui à leur retour l'avait réellement peiné et avait stoppé la discussion.

— Tu peux fermer les volets et on peut s'imaginer que c'est la nuit.

Ilyès laissa passer un petit sourire qui ne demanda qu'à être embrassé. Ce qu'il fit.

— J'ai promis à Amber d'être là au matin.

Cette phrase, qui disait clairement qu'il y avait plus important que lui, qu'eux, le ramena à une certaine réalité. Celle de la veille où ils avaient tué plus d'une vingtaine de personnes. Les morts avaient peu de poids à présent, la vie lui avait fait ne pas s'en soucier. Mais à ce point ? Hadrian se le reprocha quelque peu. Davantage de ne pas vouloir sortir de cette chambre pour affronter les conséquences de ses actes. Hadrian se releva pour l'embrasser. Leur baiser dura une éternité, leur étreinte aussi, puis Hadrian y mit fin. Il observa Ilyès.

— Me laisserais-tu rester à tes côtés, si je demandais ?

Ilyès sourit, lui caressa le bras. Ses doigts où qu'ils se posaient le faisaient frémir. Parviendrait-il à se lasser de cet homme ?

— Penses-tu que je dirais non ?

— Je demande sérieusement. Si je demandais, me laisserais-tu venir avec toi ?

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