Hadrian se réveilla pour la troisième fois. Celles précédentes, ils avaient refait l'amour, longuement. Il pouvait sentir le souffle de l'homme contre sa nuque, sa main gauche posée sur son ventre. Ils étaient nus. Hadrian ne savait pas où la couverture avait pu passer. Était-ce le froid qui l'avait réveillé ? Un coup d'œil lui permit de voir ce doigt orné de la moitié d'une bague et il sourit. Ilyès était sien. Davantage même songea-t-il alors qu'il se souvenait de lui au-dessus, son gémissement et son orgasme, et qu'il le pénétrait de ses phalanges. Hadrian s'obligea à rester immobile. Il voulait juste dans son excitation se mettre à gesticuler dans tous les sens, sauter et crier victoire. Il avait été tellement beau.
Le fantasme n'avait pas été à la hauteur de la réalité. Ilyès avait plié ça si facilement.
Hadrian sentit son érection revenir et il devait se raisonner pour ne pas consommer ce désir-là tout de suite. Ilyès le laisserait faire, il en était persuadé, il s'imaginait déjà, Ilyès, tenant lui-même ses cuisses écartées, et son masque se fendillait alors que le plaisir montait petit à petit en lui pendant qu'il...
Sa bouche trouva son cou et sa main le plaqua contre lui. Ilyès était chaud. Ça n'aida pas réellement à calmer son excitation.
— Bonjour, soupira Ilyès.
Hadrian se retourna pour prendre les lèvres de cet homme. Ilyès se décala pour observer son bas-ventre.
— Toujours autant du matin à ce qu'il semblerait. Cette nuit ne t'a pas suffi ? Je suis totalement vidé, fit Ilyès d'une voix ensommeillée et en fermant les yeux.
Et lui il sentait une partie de son anatomie bien trop pleine. Il n'osa pas formuler la demande, cette requête qu'ils pouvaient quand même s'unir, mais différemment. Hadrian n'était pas certain de pouvoir donner des coups de reins convenables de toute façon.
— Tu ne devrais pas être aussi bandant alors.
Ilyès sourit et s'approcha pour l'embrasser. Il dut l'y aider, l'homme gardant les yeux fermés.
— Est-il tard ?
— Aucune idée. Tu n'as pas à t'inquiéter, je me suis arrangé avec Niel pour que tu puisses avoir ta journée libre.
Ilyès ouvrit les yeux.
— Pas étonnant que la charge de travail hier ait été si intense.
Puis dans ces mots, il le serra contre lui. Hadrian sentit Ilyès s'assoupir. Ça n'allait pas l'aider qu'il soit à ce point adorable. La paix était là et il en profita aussi longtemps que possible, jusqu'à ce que les lois régissant son anatomie se fassent ressentir. Il se glissa hors de ce lit aussi discrètement qu'il en était capable et partit dans la salle de bain, retenant comme il put la série de méfaits de cette nuit en lui.
Une main contre le mur, la tâche d'enlever le sperme qui le remplissait ne fut pas des plus gracieuses tant visuel que sonore, surtout avec le mal qu'il avait à garder son équilibre avec sa jambe handicapée. Hadrian fut heureux au vu de l'acte, qu'Ilyès en soit loin.
Il avait cependant de la difficulté à se rendre aussi profondément qu'Ilyès avait été. Combien de litres avait-il éjaculé et à combien de kilomètres ? Il allait avoir besoin de plus longs que ses doigts.
À peine finit-il cette pensée qu'il sentit sa présence venir se coller contre lui. Un baiser sur l'épaule et sa main retira la sienne.
— Laisse-moi m'occuper de toi.
Ce qui devait être une tâche graveleuse finit avec plusieurs soupirs de sa part. L'autre main d'Ilyès fut sur sa verge qu'il caressa. Hadrian ne protesta pas vraiment.
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Pénitence & Réminiscence : Épilogues
RomanceVoici la fin de cette histoire aux millions de mots. Celles et ceux débarquent ici connaissent probablement l'histoire. Pas besoin de la présenter. Retrouvez vos personnages préférés pour un (ou plusieurs) arc ultime. Ceci est une romance entre homm...