XVI. LIFE AFTER YOU

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Nolwenn souffrait de nombreuses séquelles neurologiques et physiques.
Elle ne pouvait ni parler, ni bouger. Elle ne pouvait pas se restaurer.
Les conséquences de son accident étaient plus importantes que ce qu'avaient prévu les médecins.

Kylliane s'en voulait atrocement et ses parents étaient mitigés entre la joie d'avoir leur fille en vie et l'horreur de la voir dans cet état végétatif.

Il avait été planifié de nombreuses séances de kinésithérapie, de rééducation, psychomotricité et orthophonie. Tout était mit en place pour lui permettre de retrouver l'usage de son corps, de la parole, de son esprit. Au moins à minima.

Nolwenn ne ressentait absolument rien physiquement, son corps était comme anesthésié mais, psychologiquement, elle souffrait énormément de son état.

- Fort heureusement, intervint le professeur qui s'occupait d'elle, ses fonctions intellectuelles sont toujours présentes. Elle comprend tout ce qui est dit et fait autour d'elle. Mais elle est incapable de réagir aux interactions. Nous avons fait plusieurs IRM et il s'avère que son système nerveux a été quelques peu endommagé. On ne sait pas si c'est le résultat du choc physique qu'elle a subit ou de la durée de son coma.

Mme Sweet étouffa un sanglot et son mari reprit les rennes de la conversation.

- Vous pouvez faire quelque chose ? Vous pouvez au moins faire qu'elle reparle ? Ou qu'elle mange toute seule ?

- On y travaille. Tous ses examens sont fait pour qu'elle puisse retrouver une autonomie certaine. Seul le temps nous dira si ça marche. Ne soyez ni trop impatients ni trop exigeants, son rétablissement prendra du temps et rien ne dit qu'il sera total.

***

Les séances de rééducation physiques mais surtout orthophoniques furent mises en place rapidement, à la demande des parents.

Malheureusement, Nolwenn ne faisait aucun progrès. Elle n'était capable que de cligner des yeux et ne pouvait même pas bouger les mains.

Les infirmières qui se succédaient à son chevet faisaient tout leur possible pour rendre sa convalescence moins difficile. 
Une fois par semaine, un kinésithérapeute lui rendait visite et faisait travailler chacun de ses muscles pour leur rappeler leurs fonctions et tenter d'améliorer son rétablissement.

Il lui était difficile de ne pas pouvoir parler. Être incapable d'exprimer ses besoins et ses émotions était une torture pour Nolwenn. Jamais elle n'aurait pensé être un jour dans cette condition physique.
Elle qui avait tant à faire, tant à découvrir, elle était emprisonnée dans son corps et ne pouvait rien y changer malgré toute sa volonté.

Les premiers temps, Kylliane passait ses journées auprès d'elle, étant à ses petits soins.
Mais, très vite, ses visites s'estompèrent.

Nolwenn s'était convaincue que sa sœur était très prise par ses cours et donc n'avait plus beaucoup de temps à lui consacrer. Elle avait même souhaité qu'elle ait retrouvé leur groupe d'amis ou s'en soit fait de nouveaux et qu'elle apprenait à vivre seule.

Mais il n'en était rien. Et elle n'apprendrait la vérité que bien plus tard.

***

Pour le moment, personne n'était en mesure de dire si Nolwenn gardait des souvenirs de son agression ou non.
En effet, comme elle était incapable de s'exprimer, on ne fit que des suppositions concernant son état intellectuel et mémoriel.

Mais une chose était certaine, on voyait dans ses yeux le combat qu'elle menait pour ne pas rester dans son état végétatif.

***

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