Phœnix Souls [PLK]

24

Le retour jusqu'à l'appartement de Mathieu se fit dans le silence. Lina ne souhaitait pas prendre de risques tandis que lui essayait de digérer la scène. Il n'était pas en colère mais seulement confus. Alors, il s'était assis sur la terrasse, fumant cigarette sur cigarette, méditant sur sa propre vie.
La brune, elle, faisant des allers retours depuis une vingtaine de minutes, hésitant à le rejoindre.
Néanmoins, elle s'était promis de ne plus le perdre et de se battre pour eux deux. Il était hors de question de perdre de nouveau du temps. Elle prit son courage à deux mains pour ouvrir la baie et elle fut accueilli par un sourire, l'encourageant à avancer. Il lui tendit une main qu'elle attrapa pour s'asseoir sur ses genoux.

« Salut. » Elle embrassa sa tempe tout en entrelaçant ses épaules d'un bras. « J'ai cru que t'allais jamais venir par ici mais c'est toujours mieux que d'habitude. »

« Je ne savais pas si tu voulais être seul...ou du moins sans moi. » Il posa une main sur sa cuisse. « Je suis désolée d'avoir répondu à ton père, c'est sûrement pas ce que tu voulais. Mais tout ce que j'ai dit, je le pensais. Il est temps qu'il se rende compte de ce qu'il fait. Il te perd de jour en jour. Sans compter Enzo, qu'il ne voit plus qu'un week-end tous les mois. » Il dégagea les cheveux de son visage pour la regarder. « T'es quelqu'un de bien. Tu ne mérites pas qu'on te traite comme ça, qu'il soit ton père ou non. » Il hocha seulement la tête avant d'embrasser sa joue. « J'irai m'excuser si tu le veux. Je sais que la famille, c'est le plus important pour toi. »

« C'est pas nécessaire. » Il posa une main contre sa nuque et elle n'eut le choix que de son plonger dans ses yeux. « Merci d'avoir pris ma défense. » Il embrassa sa bouche avant de reprendre ses tendresses sur son visage. « Tu fais partie de ma famille. Tu es toute aussi importante qu'eux et tu es bien plus positive pour moi que lui. Tu crois vraiment que je suis un bon exemple pour Enzo ? »

« Absolument. » Il pinça ses lèvres dans une ligne droite, perplexe. « Quand j'ai appris que Lucie était enceinte, j'ai tout de suite penser à toi, à nous. J'avais envie que ça soit nous. Et je n'ai aucune inquiétude que si ça arrive un jour, tu seras le meilleur père, j'ai aucun doute car je t'ai vu protéger et prendre soin d'Enzo. » Il baissa les yeux, soudainement intimidé par ses propos mais aussi par ses propres pensées. Il était loin d'être en accord avec elle sur le sujet. Lorsqu'il avait été informée de la grossesse, il avait été soulagé de ne pas être le paternel. Il apprenait encore à aimer, après tout. Puis, sa définition de famille avait même évolué depuis l'arrivée de Lina dans sa vie. Toutes avaient été remis en question. « Tu es protecteur, aimant, à l'écoute. » Elle papillonna ses lèvres sur ses pommettes. « Et tu es beau, charmant avec un corps très...avantageux. »

« Qu'est-ce que tu racontes ? » Il passa son pouce le long de sa mâchoire avant de rejoindre sa bouche. « L'amour rend vraiment aveugle. » Elle ricana et il humecta ses lèvres, avide d'embrasser les siennes et de passer à un autre sujet. « J'pense pas que j'ferai un bon daron. Et puis, on est pas prêt. La question ne se pose même pas pour l'instant. J'te veux que pour moi, tu m'as beaucoup trop manqué. »

« N'empêche qu'on peut y réfléchir. C'est pas pour tout de suite, bien sur, mais on a un avenir nous deux, non ? »

« Bien sur, bébé, quelle question. » Il céda enfin à la tentation et l'embrassa. « C'est toi et moi. »

« Toi et moi. » Elle souriait contre ses lèvres avant de quitter ses genoux. Néanmoins, elle n'eut le temps de s'éloigner pour rentrer à l'intérieur qu'il entrelaçait leurs mains. « Quoi ? » Il haussa les épaules mais ses prunelles enflammées le trompaient suffisamment pour qu'il n'ait besoin de dire quoique ce soit. Elle se sentait nue sous son regard. « Envie de quelque chose ? »

« De quelqu'un. » Les sourcils de Lina se levèrent alors que le rouge atteignait ses joues. Il savait toujours comment la déstabiliser. Elle se délia de lui et recula d'à peine un pas. « Pas exactement la réaction que j'attendais. » Elle pouffa tout en se dandinant d'une jambe à l'autre. Néanmoins, lorsqu'elle ancra ses yeux dans les siens, elle reprit confiance en elle. Elle aussi voulait le déboussoler comme il l'avait fait quelques jours plus tôt. « Si je peux poser un argument maintenant, il faut de l'entraînement pour faire des gosses. »

Il leva les mains en signe d'innocence mais les descendit tout aussi vite lorsque Lina attrapa l'ourlet de son sweater et le ôta, avant de le lancer sur le blond. Son débardeur ne tarda pas à suivre le mouvement. Mathieu les retira de son visage rapidement, ne voulant aucunement louper le spectacle qui se jouait devant ses yeux. Elle s'attaqua à son jeans, remerciant que celui-ci soit légèrement trop large, pour qu'elle puisse le retirer avec aisance. Elle frissonna, la brise mordant sa peau. Il retira son propre pull, ne sachant quoi faire de lui-même.

« Juste pour l'équité. »

Elle le remercia intérieurement, se sentant plus sereine de continuer. Elle n'avait aucune idée de ce qui lui prenait. Elle n'avait jamais fait ce genre de choses mais ce soir là, elle voulait lui montrer qu'elle avait grandi et appris à aimer de nouveau son corps. Sans compter le regard embrasé de son petit ami qui lui donnait des ailes. Elle s'approcha jusqu'à se retrouver entre ses jambes mais alors qu'il tendait ses doigts vers elle, elle les lui claqua.

« Hé ! »

« Pas touche. »

Il fronça les sourcils, loin d'être ravi de cet ordre. Toutefois, il s'exécuta, se renfrognant dans son siège, les mains à plat sur ses cuisses. Celles de Lina vinrent se poser sur les trapèzes de Mathieu pour les masser et il oublia la frustration. Malgré le plaisir, il ne ferma pas les paupières, trop obnubilé par la poitrine serrée dans une dentelle pour réfléchir à autre chose. Il voulait la toucher ou mieux, y poser ses lèvres. Il inspira profondément, se rendant compte qu'il s'était retenu de respirer quand elle avait approché. Les ongles de la brune descendirent sur son torse tandis qu'elle se cambrait, rendant la vue plus évidente.

« Je suis plus haut, Monsieur Pruski. »

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A ses mots, il releva les yeux mais redescendit tout aussi vite puisqu'elle retirait finalement sa brassière. Mais il ne put profiter plus de cette vue qu'elle se penchait un peu plus pour déposer des baiser sur ses pectoraux, y laissant des traces roses. L'horizon fut encore plus plaisante.
Il voulait toucher son dos pour retrouver ses fesses. Toutefois, il ne voulait pas prendre le risque qu'elle arrête de descendre vers ses abdominaux. En ce cas, il tira seulement sur son pantalon étriqué. Ses mains furent rapidement rejointes par la brune qui l'aida à se libérer du vêtement. Mathieu cacha son visage entre ses paumes tout en grognant pendant qu'elle le prenait en bouche. Son instinct lui fit dégager les cheveux de Lina pour la caresser mais il fut disputer par un simple regard. Elle continua de jouer avec lui jusqu'à ce qu'il ne sache plus quoi faire de lui même, certain que la folie lui prenait.

« Li..Lina, j'ai besoin de te toucher. » L'avouer semblait avoir utiliser toute son énergie. Il souffla, le regard dans le vague tandis qu'elle remontait vers son visage. « Te toucher c'est comme respirer. » Elle mordit sa lèvre, complètement éprise d'amour à ses mots. « Tout est mieux quand je t'ai sous ma peau et j'vais devenir complètement fou si j'peux pas te toucher alors que tu me prends comme ça. » Elle acquiesça et il ne perdit pas de temps pour attraper sa nuque et l'approcher pour l'embrasser. Il laissa un souffle tremblant contre sa bouche comme s'il venait de prendre sa dose d'héroïne. « Tu sais comment me rendre complètement dingue. »

« Ça te plaît ? » Ses yeux transpiraient l'inquiétude et l'innocence. Il secoua la tête, trouvant absurde qu'elle doute alors qu'il venait de la supplier de se rendre.

« Tout me plaît avec toi. »