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Auteure : pas du tout stratégique de poster maintenant pour les chiffres mais j'suis trop impatiente de vous partager l'histoire de Lina etMathieu que je publie déjà... bon week-end à tout le monde.

Même si les cicatrices de Mathieu étaient refermées et propres, il lui restait quelques traitements pénibles qu'il ne pouvait fuir, Lina étant son infirmière. Alors, comme tous les soirs, il s'allongea torse nu sur le lit, l'attendant patiemment tout en espérant qu'elle soit trop fatiguée pour prendre le temps de s'appliquer. Néanmoins, c'était espérer pour rien puisque, quoi qu'il arrive, elle tenait à prendre soin de lui. Les mains propres, elle s'approcha avec son flacon, le balançant du bout des doigts pour le taquiner mais surtout pour le détendre.

« J'ai pas envie. » Il souffla, posant son avant-bras sur ses yeux. « Je déteste ça. »

« Je sais mais c'est que dix minutes pour que tu sois mieux pour toujours. C'est moi ou mamie qui te le fait. » Elle s'agenouilla à ses côtés avant d'embrasser sa bouche puis sa joue. Il n'eut le temps de se dérider qu'elle appliquait le soin cicatrisant. Il frissonna, haïssant le froid mais surtout ce qui suivait. « Prêt ? Je masse deux minutes. » Il souffla, serrant la mâchoire alors qu'elle posait son index et son majeur sur une première cicatrice. « Je suis désolée mais je te jure que plus ça ira, moins tu ressentiras ça. Tu garderas la souplesse de ta peau et ça sera beaucoup moins sensible. »

« Je sais, tu me le dis à chaque fois. » Ses mots étaient étouffés tant qu'il contractait les abdominaux, espérant ne pas ressentir l'inconfort jusque dans le creux de son ventre. « Et je te crois mais c'est horrible. »

Il passa une main sur la cuisse de Lina alors qu'elle passait à la troisième cicatrice. Il voulait se distraire et rien ne valait la peau douce de la brune. Il glissait le bout de ses doigts en suivant ses grains de beauté, appréciant chaque détails et imperfections qui la rendaient bien plus parfaite. Elle resta imperturbable, pinçant et soulevant dorénavant ses cicatrices une par une pour lutter contre leur adhérence. Cette fois, il serra sa prise et elle s'excusa un million de fois. Elle connaissait la douleur, l'ayant subi suite à son opération. Néanmoins, elle n'avait pas eu cette longueur, cette épaisseur, ni même le même nombre de plaies. Mathieu avait subi énormément de souffrance et elle ne pouvait se retenir de garder une part de culpabilité au fond de son cœur.

« Combien de temps on va devoir encore faire ça, putain, j'en peux plus. » Elle attrapa la dernière cicatrice, hésitante devant ses plaintes. Il ouvrit les yeux pour se plonger dans les siens. « Désolé, bébé, je sais que tu fais ça pour mon bien. Continue, désolé, c'est pas contre toi. » Alors, elle le fit, ne quittant pas son regard même s'il était brumeux.

« Je t'aime, tu le sais ? » Elle attrapa une nouvelle fois le soin pour l'appliquer sur son torse, là où il n'y avait aucune cicatrice mais où elle voulait le détendre. « Je suis vraiment désolée. » Elle passa ses mains le long de ses épaules jusqu'à ce que ses mains soient sèches. Il en profita pour attraper le flacon et le jeter sur le tapis un peu plus loin. Puis, pendant qu'elle s'y attendait le moins, il renversa la situation pour s'allonger au-dessus d'elle. Elle ria bêtement, appréciant toujours autant se sentir comme une petite chose dans ses bras. « Qu'est-ce que tu fais ? »

« Maintenant que tu m'as redonnée toute ma souplesse... » Elle leva les yeux au ciel, cela n'avait rien à voir et elle était sûre qu'il n'avait rien écouté de ses explications. « Et que la famille dort enfin... on va pouvoir profiter l'un de l'autre. » Elle tira sur sa nuque pour qu'il l'embrasse mais il lutta quelques secondes pour terminer. « Et je vire de cette maison toute personne qui ose nous interrompre. Les gens en ont vraiment une bonne à faire ça. » Elle pouffa encore une fois et il embrassa ses fossettes, amusé.

« Peut-être parce qu'on fait l'amour...souvent... et n'importe quand ? »

« Souvent ? » Il descendit dans son décolleté et Lina retira d'elle-même son débardeur, refusant qu'il s'arrête en si bon chemin. Il la remercia en mordillant sa poitrine. « J'aurai pas dit ça. »  Il descendit encore et encore, laissant des baisers mouillés sur son chemin et la brune se cambra encore et encore pour approfondir le contact. « Mais si tu veux... » Il attrapa son sous-vêtement et elle souleva ses fesses. « On peut s'arrêter là. »

TW
« Ose faire ça et tu retrouveras tes testicules bleues. » Ce fut à son tour de rire tout en lui jetant sa culotte à l'autre bout de la pièce. Il ne perdit pas de temps pour s'attaquer à son intimité de sa bouche. Lina, elle, tira d'une main ses mèches blondes tandis que l'autre serrait l'oreiller à ses côtés, désespérément. « Merde Mat. J'pensais pas qu'on allait commencer la soirée comme ça. » Il s'aida de ses doigts pour lui donner un peu plus de plaisir et il la sentit se raidir, avide et désemparée. Leurs sentiments décuplaient chaque sensation par mille et après quelques minutes, elle se sentait déjà au bord du précipice. « J'vais être chiante mais je veux qu'on soit ensemble... »

Elle ne termina pas sa phrase, toujours aussi gênée de faire cette demande. Néanmoins, c'est tout ce qu'elle aimait et ce qu'elle voulait, depuis toujours. La première jouissance était comme une première fois, elle souhaitait la partager avec lui. Puis, elle n'avait pas pris l'habitude de prendre plaisir et être seule lui semblait étrange. Il acquiesça, remontant jusqu'à son visage pour l'embrasser.

« T'es trop mignonne putain. Et je vais céder parce que je suis impatient ce soir. » Lui à l'inverse aimait trouver toutes les manières de lui faire perdre la tête. Toutefois, la journée avait été longue de frustration car sa famille présente, ils s'étaient retenus de toutes tendresses habituelles. Il se libéra de son seul vêtement. « Ça va ? » Elle acquiesça et il entra doucement, ne souhaitant pas la heurter. « Bébé ? » Elle hocha la tête une nouvelle fois et il put continuer. Elle le serra contre lui, prenant tout le plaisir qu'il lui donnait, geignant sans retenu. Néanmoins, alors qu'il intensifiait ses coups de reins, elle posa ses mains sur son torse et il s'arrêta net. Puis, plongea son regard dans le sien, complètement pris d'inquiétude. « Je t'ai fait mal ? »

« Est-ce qu'on peut réessayer ? » Son visage s'empourpra tandis que lui n'était pas gêné, seulement soucieux que Lucie réapparaisse telle une barrière. Il caressa son visage et dégagea ses cheveux. « Être sur toi ? Si tu m'aides ? »

« Bien sur, bébé, tout ce que tu veux, tu le sais. » Ils changèrent de position. Mathieu s'asseyant, appuyé contre la tête de lit tandis que Lina se positionnait au-dessus. Elle hésita une seconde mais les caresses de son âme sœur la rassurèrent suffisamment pour qu'elle se laisse aller. Lorsqu'elle descendit sur lui, il jura entre ses dents, serrant ses hanches. Il ouvrit les yeux, espérant voir du plaisir de son côté mais son visage était illisible, sourcils froncés et lèvres pincées. « Tout va bien ? » Il desserra sa prise, ne souhaitant plus la retenir de ses mouvements, au cas où elle souhaitait se retirer. « Princesse ? »

« Ça va. Il faut que je bouge. Merde, c'est vraiment tue l'amour d'être aussi empotée. Désolée. »

« T'es parfaite. » Il l'aida dans ses mouvements jusqu'à ce qu'elle trouve son rythme et son aisance. « Et crois-moi, c'est très bon, beaucoup trop bon. »

Elle acquiesça timidement, s'empourprant tant par le plaisir que par le regard en adoration de Mathieu sur elle. Lorsqu'elle s'épuisa, il prit le relais, attrapant ses hanches pour intensifier leurs ébats. Gémissante, Lina se laissa guider, complètement ailleurs, elle n'entendait même plus le blond murmurer son prénom comme un mantra. Il attendit qu'elle explose contre lui avant qu'il ne retourne la situation pour prendre le relais, impatient de se retrouver dans le même état qu'elle. Finalement, il s'allongea a côté d'elle, haletant, se demandant comment il pouvait atteindre un autre niveau du septième ciel à chaque fois.

Fin TW

Ils durent attendre plusieurs minutes avant d'atterrir, Mathieu se moquant du fait que Lina avait un acouphène dans l'oreille tant elle s'était contractée de toute part. Finalement, ils sortirent du lit pour rejoindre la salle de bain, le blond sautant directement sous la douche tandis qu'elle sortait sa trousse médicale pour prendre ses médicaments du soir.

« Rappelle-moi quel jour on est ? »

« Jeudi, pourquoi ? »

Lina compta sur sa plaquette de contraception et dut se retenir de crier d'effroi. « Co-Comme ça. »

Phœnix Souls [PLK]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant