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Mathieu verrouilla la porte de la maison avant de s'y appuyer. Il lâcha les sacs et ferma les yeux, heureux de retrouver le sol Corse. Ne l'entendant pas derrière elle, Lina se retourna tout en retirant ses vêtements chauds et ses chaussures. Elle les lança sur le canapé, le manquant, avant de s'approcher de son petit ami. Il ne fut pas surpris de sentir sa main contre son torse. Et finalement, sans rompre le contact, elle remonta jusqu'à sa joue pour l'attirer vers elle et l'embrasser. En réponse, il relâcha la pression, ses épaules s'abaissant tandis qu'il expirait profondément.

« J'peux te dire un truc ? » Il ouvrit les yeux, les sourcils froncés. « Dans le jet, je te trouvais très très beau. » Il admira ses joues rosir et ses pupilles grandir. Il adorait qu'elle trouve le courage de lui exprimer son désir. C'est tout ce qu'il voulait, qu'elle soit suffisamment en confiance pour s'exprimer. « Je te trouve très beau, toujours, mais là, j'étais... très émoustillée. »

« Émoustillée ? » Il s'humecta les lèvres d'impatience. Il ne voulait plus de discours mais des gestes. « Excitée, tu veux dire ? »

Elle baissa la tête, intimidée par son franc parlé. « J'ai très envie de toi. » Elle s'appuya contre lui et son bassin rencontra le sien. Il attrapa ses fesses pour qu'elle grimpe et qu'il l'emmène dans la chambre. « J'ai envie que tu me fasses me sentir bien parce que ta peau contre la mienne est sûrement la sensation que je préfère au monde. Et que notre visite sur Paris a été désagréable et que je veux l'oublier. »

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« Tes désirs sont des ordres. » Elle toucha le parquet du bout des pieds et il la lâcha pour retirer sa veste et ses baskets. Il mourrait de chaud, dorénavant, et la fatigue avait laissé place à l'excitation. « Et, bébé, tu sais que je suis prêt à tout pour toi. » Il s'approcha d'elle, l'air devenant irrespirable ailleurs. « Alors, qu'est-ce que tu veux de moi ? Je suis tout à toi. » Il prit place au bord du lit sans la quitter du regard. Elle haussa les épaules, tout ce qu'elle voulait, c'était d'assouvir ses idées et éteindre le feu dans son ventre. Elle était tout autant, toute à lui. « Est-ce que tu veux bien te déshabiller pour moi ? J'ai envie de te voir complètement nue. »

Il se pinça les lèvres, espérant ne pas lui en demander de trop, mais elle s'exécuta, retirant ses habits jusqu'à ne plus être qu'en sous-vêtements. Elle hésita un instant mais le regard de Mathieu, embrasé mais surtout aimant, la fit se sentir en confiance. Elle garda alors le contact visuel tout en retirant son soutien-gorge. Il tenta de ne pas le rompre mais son attirance fut plus forte. Il contracta la mâchoire, passant ses doigts contre ses propres lèvres, rêvant qu'elles rentrent en contact avec la peau de Lina. Il n'essaya pas de retenir un juron alors qu'elle retirait le dernier bout de tissus.


« Putain. »

Elle releva le menton, ses fossettes ressortant à cause de son sourire timide. « Émoustillé ? » Il attrapa sa hanche pour l'approcher et admirer chaque détail de sa peau. Il ne se lassait aucunement du spectacle malgré les années, redécouvrant à chaque fois ce que pouvait être l'amour fou.

« Bien plus que ça. » Il embrassa son ventre pour y laisser une chaire de poule. « T'es la meilleure drogue qui soit. » Il l'attrapa pour l'allonger dans le lit, passant frénétiquement ses mains sur son corps. « Je suis dingue de toi. » Il l'embrassa fougueusement tandis qu'elle remontait son haut pour qu'il le retire, tout autant avide de sentir sa chaleur contre elle. Il se dépêcha alors de le faire pour retrouver rapidement ses lèvres. « J'ai envie de te goûter, entièrement. » Il descendit lentement, mordillant ses endroits préférés. Elle caressa ses cheveux et il attrapa ses poignets d'une main pour être libre de ses mouvements.

« Mat.... »

Elle geignit, se libérant d'une main pour la poser contre sa propre bouche, étouffant ses bruits. Elle le sentit rire contre elle alors qu'elle se tortillait dans tous les sens. Elle ne put que pouffer à son tour pendant que sa voix contre elle la faisait vibrer. Néanmoins, lorsqu'il accentua ses tendresses de ses doigts, son rictus se transforma en grognement. Il retira son jogging et son boxer puis remonta vers elle, embrassant sa chaire dans une ligne droite jusqu'à sa bouche.

« Délicieuse. » Il papillonna ses lèvres sur son visage. « J't'aime. »

« Moi, encore plus. »

« Impossible. » Elle caressa sa joue avant de descendre sa main pour le toucher. Leur front l'un contre l'autre tout comme leur souffle, ils se trouvèrent incapable de garder un contact visuel, tous les deux trop épris. « Promets-moi de jamais m'abandonner, même dans tes pires cauchemars. J'pourrai jamais vivre sans toi Lin. »

« J'te promets. » Elle le dirigea vers son intimité, consciente que s'ils continuaient ce jeu là, elle perdrait la tête. « J'te promets de me battre pour nous. » Il entra finalement en elle et ce fut une libération pour tout deux. « J'en avais tellement besoin. J'avais tellement besoin de toi. » Ses va et vient furent langoureux et lents. « Il n'y a que toi qui peut me faire sentir comme ça. » Il grogna à chaque coup de reins dans son oreille, tant appréciatif de ses mots que de son corps. Lina en griffa son dos, souhaitant l'entendre encore et encore. C'était mieux que le meilleur orchestre mondial.

« T'aimes m'entendre, hm ? » Elle acquiesça, geignant elle-même dans son oreille.

« Ne t'arrête pas. » Elle le serra contre lui de ses bras comme de ses jambes. Ils ne faisaient plus qu'un. « Ne t'éloigne pas. Mat, ne t'arrête pas. Je t'en supplie, ne t'arrête pas. »

Elle se cacha dans son cou, étouffant ses supplications jusqu'à ce qu'elles ne deviennent que des cris fébriles. Il ne tarda pas non plus, la rejoignant dans ce concert frivole. Il s'écroula sur elle, son souffle erratique contre l'oreille de Lina. Néanmoins, elle ne l'entendait pas, trop concentrée à lui susurrer des mots d'amour. Elle voulait qu'il le sache, qu'il l'entende même quand elle n'était pas là, comme elle souhaitait pouvoir sentir son corps contre elle en tout temps, pour effacer tout le reste. Et dans ces moments là, elle avait cette impression d'invincibilité que personne ne pouvait lui retirer, même pas le fantôme de Marcus.

« Lina, Lina, Lina... » Il quitta son cou pour la regarder et caresser son visage.

« Hm ? »

« J't'aime. J't'aime de fou. »

Phœnix Souls [PLK]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant