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Mathieu remercia les deux livreurs avant de les congédier. Il ferma la porte d'entrée derrière lui avant de rejoindre Lina qui admirait le canapé dans le coin du studio. Il l'enlaça par derrière, profitant de leur différence de taille pour embrasser le haut de son crâne. Elle ne cacha pas son bien être, fermant les paupières tout en reposant sa tête contre son buste. Elle dormait mieux depuis qu'elle passait ses nuits ici. La musique en boucle, les lumières des néons apaisantes mais surtout la présence de Mathieu lui donnaient le sentiment d'être en sécurité. Et, lorsque Marcus essayait de s'incruster dans ses rêves, le blond s'imposait par sa voix.

« T'en penses quoi ? »

« Il est parfait. » Elle se retourna pour embrasser sa joue. « Merci de toujours tout faire pour que je sois bien. Je sais pas comment je ferai sans toi. Vraiment pas. »

« Teste-le bébé. » Elle le fit alors, n'essayant aucunement de camoufler son engouement. Ne le voyant pas s'asseoir à ses côtés, elle se mit debout sur le canapé tendant une main vers lui qu'il prit de peur qu'elle se torde la cheville. Il était prévisible. « Fais attention. » Elle posa ses mains sur ses épaules et il en profita pour passer ses mains sous son débardeur et caresser son dos. « Comment tu vas ? »

« Très bien. » Elle glissa ses doigts contre sa nuque, adorant toujours autant sa peau sous la sienne. « Et toi ? ». Il s'humecta les lèvres tout en passant de ses yeux à sa bouche. Il allait bien, tout allait pour le mieux. Lina dormait mieux et son projet avançait à vive allure. Il était même prêt pour la tournée, celle qui avait été reportée à cause de son agression. Alors, tout allait bien, surtout lorsqu'ils avaient un nouveau mobilier à tester. « Allo monsieur Pruski ? »

« Désolé, j'étais déjà entrain de te déshabiller dans ma tête. » Elle secoua la tête, se pinçant les lèvres pour camoufler son sourire. « J'vais bien. Tout va bien. » Elle acquiesça seulement, certaine que si elle répondait, sa voix serait aiguë, perturbée par le désir. « J'ai envie de te faire l'amour sur le canapé. »

Il n'eut à argumenter qu'elle posait sa bouche sur la sienne. Il attrapa son bassin pour l'allonger, ne tardant pas plus pour embrasser son cou et son décolleté. Il se sentait sur un nuage, comme si plus rien ne pouvait l'atteindre. Et dans l'instant, c'était un peu le cas, tout semblait parfait, presque idyllique et la peau sucrée de la brune contre sa langue n'était qu'un délice de plus lui confirmant le paradis.

TW
Ses gestes rapides alors qu'il la déshabillait la fit rire et pour seule réponde à sa moquerie, il mordilla sa poitrine, laissant un suçon d'amour à son passage. Il remonta jusqu'à sa yeux pour s'y plonger. C'était si profond et complice qu'il fut rassurer de pouvoir en profiter pour toujours. Elle attrapa son visage en coupe, les joues roses et les lèvres charnues, tandis qu'il l'a touchait un peu plus bas.

« Tu es tellement beau. » D'un pouce, elle caressa sa bouche. « Tu me rends heureuse. » Elle descendit ses mains jusqu'à son torse, touchant chaque parcelle de peau disponible tout en essayant de contrôler sa respiration. « Et j'ai conscience de la chance que j'ai de t'avoir. » Elle le caressa son tour et il camoufla son euphorie dans son cou, continuant lui-même ses tendresses. « Je suis comblée avec toi. »

Il l'embrassa avant d'entrer en elle, impatient de se lier à elle entièrement. « Je t'aime. » Il attrapa sa hanche pour approfondir leur contact tandis qu'elle geignait dans son oreille, obnubilée par les sensations qu'il lui provoquait. « Ma fiancée, putain. » Il caressa son visage avant de s'éloigner. Il l'aida à se retourner et elle s'agenouilla. Du bout des doigts, il frôla son dos, appréciant ses courbures. « Merci de toujours me dire ce que tu ressens pour moi. »

Il rentra de nouveau en elle, ne taisant plus ses râles alors qu'elle se courbait pour l'accueillir. Il déposa ses baisers le long de sa colonne vertébrale avant d'attraper ses hanches. Elle passa une main derrière elle et il entrelaça leurs doigts, jouant avec sa bague de fiançailles inconsciemment. Mais, elle, l'avait sentit. Elle le remercia intérieurement de bousculer son esprit, l'empêchant de penser à ce geste et de pleurer. De sa main libre, elle attrapa l'accoudoir du canapé jusqu'à ce que ses phalanges blanchissent, essayant au mieux d'extérioriser son plaisir pour ne pas devenir folle. Néanmoins, Mathieu la sentit partir à la dérive, criant à plein poumon tout en se contractant autour de lui. Il ralentit le rythme et se pencha pour embrasser sa nuque et mordiller son oreille.

« T'es belle comme ça. » Il essuya son front avant de se redresser. « Et j'en ai pas fini avec toi. » Pour seule réponse, elle rapprocha son bassin du sien. « Ça va, bébé ? » Elle acquiesça seulement, les lèvres pincées, trop sensible tant émotionnellement que physiquement pour former une phrase cohérente. Mathieu, lui, ne pouvait retenir son inquiétude. Peut-être qu'il était trop tôt pour ce genre de position dominante. « J'ai besoin de t'entendre. J'ai besoin que tu me dises que tout va bien, désolé bébé, dis-le moi. »

« Tout va bien. Je vais bien. »

« Désolé. » Il caressa une dernière fois son dos avant d'attraper sa hanche. Leur ébat s'intensifia rapidement, Mathieu malgré tout impatient de libérer sa propre tension. Finalement, après quelques jurons, il passa ses doigts contre l'intimité de Lina, la caressant doucement, contrastant avec ses coups de reins. « Encore, princesse, tu veux bien. »

Fin TW
Elle n'eut le temps d'acquiescer que son corps décidait pour elle. Lui s'écroula presque sur elle, épris d'elle. Il embrassa son épaule avant de la mordiller. Finalement, ils s'allongèrent l'un contre l'autre, essoufflés et béats. Lina ferma les yeux, se recroquevillant contre le torse du blond qui se contorsionnait pour attraper le plaid au sol.

« Ce canapé est vraiment confortable. » Il se couvrit avec elle avant d'embrasser son crâne et de soupirer de bien-être.

« Très confortable. » Elle quitta son torse pour déposer ses lèvres sur son menton puis sa bouche. « Presque aussi confortable que toi. »

« Heureux d'être le meilleur mobilier qui soit. » Elle pouffa bêtement contre lui. « Une vraie princesse. »

« La tienne. » A ses mots, il entrelaça leurs doigts. « Il est quelle heure ? » Il passa une nouvelle fois au dessus d'elle pour attraper le portable de Lina, seul à proximité. Néanmoins, a peine l'écran s'alluma au mouvement, qu'il jura, se redressant rapidement tout en manquant de faire tomber la brune. Leur confiance l'un envers l'autre était suffisamment grande pour partager leur Face ID. « Qu'est-ce que t'as ? »

« J'vais la buter. »

Phœnix Souls [PLK]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant