Tome 1 : Rusted Souls
Tome 2 : Phœnix Souls
« J'te jure que c'était elle. Elle marchait dans l'eau. E-Elle était là... »
Il voulait lui dire à quel point il l'avait trouvé belle comme au premier jour, à quel point il regrettait d'avoir abandonner...
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Mathieu verrouilla son téléphone. Les réseaux sociaux devenaient une sphère plus que néfaste et peu importe le nombre d'avocats pris, les clichés semblaient toujours réapparaître. Néanmoins, il n'était pas non plus aidé par la folie de Lucie et la publication de nouvelles photos. Elle avait mis le feu au poudre aux nombreuses insultes et menaces à l'encontre de Lina et même si les jours passaient, personne ne semblait se lasser de cette histoire. Et il ne supportait plus cette injustice. S'ils la connaissaient vraiment, ils lui feraient tous des louanges. Il en était certain. Il n'eut le temps d'assombrir plus ses pensées que sa petite amie le rejoignait sur le lit extérieur. Elle l'embrassa chastement avant de l'observer. Il avait beaucoup fumé ce soir et ses yeux semblaient chercher un point fixe. Elle ricana tout en attrapant son visage, son humeur enjolivée par l'alcool.
« Je crois que tu as assez fumé. » Il hocha la tête, conscient qu'il était à la limite entre la plénitude et une profonde angoisse. « Tu n'as pas l'air de passer un bon moment. »
C'était le départ de leur proches. Ils retournaient dans la capitale et malgré ça, Lina, elle, était heureuse et impatiente de se retrouver en duo. Mathieu l'était aussi mais il n'arrivait pas oublier toutes les contrariétés extérieures. De plus, l'absence de contact physique avec la brune commençait à devenir une frustration supplémentaire, surtout qu'elle portait une robe légère remontant sans cesse sur ses cuisses hâlées lorsqu'elle s'asseyait ou tournoyait en dansant. Son regard embrasé sur sa peau ne loupa pas à la brune qui claqua des doigts pour le ramener à la réalité.
« Bébé ? » Il se laissa tomber sur le dos tout en grognant. « Profite de tes amis. »
« J'ai pas envie. » Il fit l'effort d'ouvrir les paupières pour la regarder du coin de l'œil. En réponse, elle inclina sa tête, souriante, laissant sa chevelure lisse tomber sur une épaule. « J'ai pas envie d'entendre Antoine me dire que tel ou tel média a appelé pour avoir notre version des faits. Inès me dire que Lucie regrette. Et les gars sont beaucoup trop heureux et bourrés, ça me dégoûte. » Il attrapa du bout des doigts, les pointes de ses cheveux. « J'ai juste envie d'être avec toi, Lina, j'ai besoin de clôturer...de... »
« Guérir. » Elle attrapa sa main pour embrasser chaque phalanges tatouées. « Tant physiquement que mentalement. Tes plaies ont besoin de temps. »
« Et pour ça, j'ai besoin de m'isoler avec toi, de tout le monde, des réseaux. »
Elle n'eut le temps d'affirmer que leurs amis arrivaient. Ils poussèrent le couple pour se faire un peu de place. Mathieu ne retint pas ses injures, s'asseyant et s'appuyant contre le dossier tandis que Lina profitait de leurs arrivées pour s'installer entre ses jambes, reposant sa cheville bandée contre le matelas. Il l'enveloppa de ses bras avant de la tirer contre lui pour qu'elle s'allonge sur son torse. Il y avait au moins ce positif là, elle était complètement contre lui telle une barrière contre l'environnement. C'est tout ce dont il avait besoin. Inès but dans une bouteille de champagne avant de la faire passer. Ils restèrent ainsi une vingtaine de minutes, silencieux, à profiter de la présence de chacun. La scène était digne d'une série télévisée tant ils semblaient tous là où ils devaient être.
« Vous allez nous manquer sur Paris. » Lisko s'était allumé une cigarette, observant les étoiles distraitement. Ici, la nuit n'était pas polluée comme en ville et le spectacle était époustouflant. « Mais putain, on était encore des gosses quand on s'est tous rencontrés et je pouvais pas rêver mieux pour vous. »
« Et dans quelques semaines, j'aurais un studio ici, alors, tu pourras venir autant que tu veux. »
« On est tout près en avion alors on espère vous voir profiter de la maison de temps en temps. »
Inès se redressa, attrapant la main d'Antoine. « Et on va en profiter tout de suite en allant...dormir. » Elle le tira légèrement pour l'inviter à rentrer et il se laissa faire, son sourire taquin l'influençant. « Les gars, je pense que vous avez tout autant besoin de dormir. »
Elle donna un coup de pied dans la jambe de Norvan avant qu'il ne râle d'avoir envie de profiter un peu plus de la soirée. Inès ne pouvait louper le besoin d'intimité des deux propriétaires. C'était évident, ils avaient envie d'être seulement tous les deux pour enfin intégrer tous les événements tant dans leur passé que dans le présent. Elle embrassa la joue de son amie avant de partir avec les garçons. Lorsque la baie vitrée se referma, Mathieu ne put retenir un souffle de soulagement. Lina aussi se détendit, se laissant glisser contre lui jusqu'à ce qu'il pose son menton contre son crâne.
« Comment va ta cheville ? » Il embrassa son cuir chevelu avant d'entrelacer leurs doigts sur le ventre de la brune.
« Bien. » Elle regarda distraitement les environs, aimant chaque recoin de cette maison. Elle se sentait bien ici, en sécurité, apaisée. « Je suis vraiment bien ici. J'ai le cœur qui gonfle juste à être ici, dans tes bras. » Malgré ses mots, elle se décolla de son torse devant un Mathieu plus que confus. Néanmoins, il n'eut le temps de le verbaliser qu'elle montait sur ses genoux pour être face à lui. « Même si j'adore la maison, je préfère cette vue là. » Il secoua la tête et se cacha dans son cou, y laissant des baisers. « Je t'aime. »
« Je t'aime aussi. » Elle poussa ses épaules pour le regarder mais il préféra épier son décolleté. « Et j'aime beaucoup la vue aussi. » Il caressa du bout des doigts sa peau, allant de ses épaules à son dos pour finalement attraper son bassin sous sa robe. Il ne supportait plus cette abstinence, Lina était beaucoup trop séduisante qu'il trouvait presque ça injuste. Peu importe ce qu'elle portait, de cette robe beaucoup trop sexy à un simple jogging, elle réussissait toujours à lui faire tourner la tête. « Je vais te dire quelque chose de très cru. » Elle ricana. Les joues roses, elle se pencha en avant pour se camoufler dans son cou. Il murmura alors. « J'en peux plus d'attendre. J'ai l'impression d'être redevenu un putain de puceau et je pensais pas pouvoir avoir autant mal aux couilles ou bander dès lors que je vois un bout de ta peau... »
« ....Ok ok, je crois avoir compris. » Elle s'éloigna pour poser sa main sur sa bouche. Elle ne put cacher sa timidité alors que lui avait le regard complètement avide. Il passa ses doigts sur les traits de son visage tandis qu'elle restait immobile. « Et je comprends et je suis chanceuse d'être une fille pour que tout ça ne se voit pas mais... t'as subi une importante opération et je ne prendrai aucun risque. »
« Rappelle-moi combien de jours de...pénitence il me reste ? »
« Trois jours. »
« Quel enfer. » Il ne put se retenir de chouiner tout en laissant sa tête tomber en arrière. « Trois jours que tous les deux en plus. »