Phœnix Souls [PLK]

50

Mathieu posa une main sur les yeux de Lina tandis que l'autre la guidait par sa hanche jusqu'au studio terminé. Elle retint un souffle, elle était loin d'être excitée à l'idée que son petit ami passe dorénavant ses soirées ici plutôt que dans son lit. Et même si elle savait que ça le rendait heureux, elle ne pouvait retenir son égoïsme. Elle avait espéré un retard de livraison et maintenant elle rêvait d'une coupure de courant de plusieurs jours, juste pour prolonger leurs vacances. Lorsqu'il la libéra, elle ouvrit les yeux et ne put retenir son étonnement. La pièce était complètement transformée entre ses récompenses tout au long d'un mur et les néons colorés qui rendaient l'atmosphère intimiste et chaleureuse.

« C'est super beau. » Elle passa son doigt le long du bureau, avant de se retourner pour s'y appuyer, les bras croisés. « Mais t'as pas intérêt à oublier que t'as une petite amie. » Il ricana avant de s'approcher, retirant sa barrière corporelle pour s'incliner vers elle. « J'suis sérieuse Mathieu. » Il grimaça en entendant son prénom en entier.

« J'ferai attention. » Il embrassa ses lèvres tendrement. Il repoussa le clavier du bureau puis attrapa les cuisses de Lina pour lui montrer de s'asseoir. Il s'assît sur le fauteuil et s'éloigna légèrement pour attraper ses pied nus, espérant l'attendrir par quelques massages. « Mais tu dois aussi venir me chercher si besoin. Tu sais que j'ai tendance à perdre la notion du temps ici. » Elle tenta de le repousser en tendant sa jambe mais, malgré les roulettes, il resta immobile. À la place, il serra son mollet pour ne pas qu'elle s'éloigne avant d'en mordiller la peau. « Arrête ta mauvaise humeur. »

« J'suis pas de mauvaise humeur. » Il quitta son activité pour la regarder, les sourcils élevés, jugeant ouvertement son honnêteté. « Me regarde pas comme ça, t'es chiant. » Il ricana et, son souffle sur la peau humide donna la chaire de poule à Lina. Il la caressa du bout des doigts jusqu'à sa cuisse, satisfait. Il avança son fauteuil sans rompre le contact, obnubilé par le tableau devant ses yeux. Il approcha son visage, laissant son nez frôler sa peau. « J'croyais que tu voulais me montrer ton studio ? » Ce n'était qu'un murmure étouffé alors qu'elle posait une main à la base de son crâne pour lui montrer son approbation. Il n'eut à peine la chance de poser sa bouche sur son short fin que son téléphone sonnait.

« Merde, putain. » Il se redressa, embrassant la joue rose de sa petite amie avant d'attraper son portable. « J'dois répondre, c'est important. » Elle fronça les sourcils pour le questionner. « Lisko. »

« Sérieusement, tu me lâches pour Peli ? »

Il secoua la tête tout en répondant, lui faisant son plus beau sourire. Elle le poussa légèrement mais il attrapa son bras pour l'approcher et papillonner ses lèvres sur son visage tout en répondant vaguement à son ami. Celui-ci le tenait au courant des dernières nouveautés parisiennes mais surtout il l'informait s'il y'avait un quelconque mouvement du côté de leurs ennemis. Mais pour le moment, tout semblait calme, comme si Ben avait abandonné l'idée de venger sa famille et que Lucie reprenait une vie normale. Mathieu espérait que c'était le cas, parce que l'idée qu'il préparait un mauvais coup réveillait chaque coups de couteau qu'il avait reçu. À cette pensée, il se frotta vigoureusement le buste.

« J'vais dans le salon, tu me rejoins ? » Il acquiesça et elle sortit de la pièce pour s'allonger sur le salon, zappant les chaînes de la télévision en attendant le blond. Il ne tarda pas à arriver et s'étala de tout son poids sur elle. « Tu m'écrases ! » Il posa sa bouche inlassablement sur son visage avant de s'asseoir pour la libérer. « Comment ça va sur Paris ? »

« Tout va bien. Toujours la même rengaine. »

Elle acquiesça tout en se collant à lui, passant ses jambes sur lui. Il frôla amoureusement ses cuisses et s'amusa a passer le bout de ses doigts sous son short, suffisamment pour que Lina se sente à l'aise pour monter sur ses genoux. Il caressa ses pommettes, éloignant ses cheveux pour mieux la regarder tandis qu'elle fermait les yeux pour mieux apprécier son toucher. Il attrapa son menton pour l'approcher pour un baiser qui ne tarda pas à s'envenimer. Leurs langues jouèrent l'une contre l'autre tout comme leurs mains contre leurs corps. Mathieu profita de reprendre son souffle dans son cou pour y laisser des marques rosées.

« Tu te sens comment bébé ? » Elle passa sa main dans sa nuque pour l'empêcher de se décoller mais, avec regret, il attrapa son avant bras pour se libérer. Il voulait absolument être certain que tout allait bien et qu'elle se sentait complètement en phase avec lui. « Regarde-moi. »

« Pourquoi tu insistes toujours pour que je te regarde ? » Elle le fit néanmoins, se noyant avec plaisir dans ses prunelles.

« Parce que comme ça, tu n'oses pas me mentir. »

« Je vais bien et toi ? » Elle attrapa sa mâchoire tout en s'appuyant contre lui, insistant pour qu'il garde le contact visuel.

« Je vais toujours bien quand je suis avec toi. » Il lui sourit sincèrement, peu intimidé. Il pouvait passer son temps à la scruter parce qu'il le faisait déjà dès qu'il le pouvait. « Et je vais encore mieux quand t'es aussi proche. » Face à sa tendresse, elle l'embrassa de nouveau avidement, espérant tuer les voix dans sa tête grâce au goût de ses lèvres et de sa peau. Elle lui retira son T-shit mais lorsqu'elle essaya de retirer le sien, Mathieu put voir son malaise. « Bébé ? »

« Est-ce que tu veux bien prendre les devants ? » Elle prit une longue inspiration avant de rouvrir les paupières. « Je crois que ça m'aiderait à être moins... »

« ...Tu veux que je prenne soin de toi ? » Elle acquiesça et il attrapa d'une main ses fesses pour la porter et inverser leur position. Ils se retrouvèrent allongés sur le sofa, Mathieu au dessus. « Tu sais à quel point j'aime prendre soin de toi de toutes les manières possibles alors ça sera avec plaisir. » Elle baisa ses lèvres tendrement tout en accrochant ses jambes dans son dos. « Je crève d'envie de toi. Je te veux tout à moi. » Elle souffla de plaisir alors qu'il mordillait son décolleté. « Le jour comme la nuit. » Elle geignit alors qu'il semblait prêt à lui prouver ses mots par ses gestes. « Toute la vie. »

« Tu me croirais si je te disais que je me répète mon prénom avec ton nom parfois ? » Elle remarqua sa surprise puis son contentement lorsqu'il intensifia ses caresses pour aller droit au but. « Lina Pruski.... Mathieu et Lina Pruski. »

« Ça me plaît énormément. »

« Alors fais de moi tienne, fais-moi l'amour jusqu'à ce que j'en oublie mon nom et que je crie le tien. »