mardi 14 septembre 2017

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Je suis en vie… cette simple phrase me fait mal au cœur… j'aurais tellement aimé mourir, quitter ce monde de merde qui ne cesse de me détruire…. Mais j'ai échoué… il est venu ,il m'a encore sauvé la vie…. Par "il" j'entends James…. James, mon meilleur ami, mon frère que je ne cesse de faire souffrir…. Bon je sens que je vais me perdre si je ne reprends pas les éléments chronologiquement, alors reprenons là où j'en étais la dernière fois que je t'ai écrit, tu veux bien?

Il y a de cela quatre mois, j'ai tenté de te rejoindre en me demandant plus que nécessaire et en ingérant une dose mortelle d'alcool. James étant de voyage, il n'aurait pas dû, pas pu venir me sauver de la mort qui m'emporté… et pourtant il l'a fait…. Il a appelé les urgences et j'ai passé 2 semaines dans le coma… les médecins ignoraient si j'allais m'en sortir et pourtant ils n'ont pas arrêté de se battre pour me maintenir en vie, alors que moi, tout ce que je voulais, c'était partir. Et finalement, leurs efforts ont fini par payer…. Au bout de deux semaines j'ai repris connaissance….

Au début j'étais complètement désorienté… je ne pensais jamais me réveiller…. Et là,une infirmière extrêmement gentille vient me voir et m'explique avec douceur que je suis à l'hôpital et que je sortais d'un coma de deux semaines. À cet instant, je n'avais qu'une envie, c'était de hurler ma peine ! Je ne comprenais pas pourquoi on ne me laissait pas mourir…. Mais à la place, je me suis muré dans le silence et quand le médecin est venu m'examiner, je n'ai répondu à ces questions que par monosyllabes. Finalement, il m'a autorisé à aller dans une chambre où je suis resté sous surveillance pendant un mois ; sans aucun contact avec l'extérieur. Le fait d'être dans ma bulle sans que personne ne vient me déranger,  m'a fait beaucoup de bien, dû moins, sur l'instant… car je savais au fond de moi que mes démons allaient prendre le dessus à ma sortie d'hôpital.

Bon il y n'y a rien d'intéressant qui s'est passé durant mon hospitalisation, du coup je nous fais faire un bon dans le temps,jusqu'à ma sortie d'hôpital. À ce moment-là, j'ai eu une agréable surprise. Jeff m'attendait devant le bâtiment, accoudé à sa moto. Quand je l'ai vu, je me suis figé sur place, incapable de faire le moindre geste. J'avais peur de sa réaction, mais à la place il m'adresse un grand sourire et il a dit:
"Je suis heureux de te revoir Akemi."

À ce moment-là, les larmes que j'ai longtemps retenues se sont mises à couler à flot tandis que je me jetais dans ses bras. Nous n'avons rien dit, mais je le sentais pleurer, ses larmes mouillant mon t-shirt. Je l'ai serré encore plus fort contre moi. Nous sommes restés longtemps ainsi, puis nous sommes rentrés chez moi ou James s'est installé durant tout l'été. Avec lui à mes côtés, j'ai arrêté de prendre de la drogue et de l'alcool, mais pas la mutilation…. Malgré tout, nous pouvons discuter pendant des heures et c'est au cours d'une de ces discussions que j'ai découvert que c'est lui qui m'a sauvé la vie. Le jeune homme était rentré plus tôt de voyage et il a été pris de panique quand il m'a trouvé inconsciente et avec un poul extrêmement faible.
"J'ai cru qu'il n'y avait plus aucun espoir pour toi… qu'ils avaient réussi à atteindre leur objectif…. Celui de te tuer. Heureusement ils n'ont pas réussi…. Je ne l'aurais pas supporté…."

Je n'ai rien répondu, contentant de le serrer dans mes bras. Sinon pour finir mon résumé sur notre plus joyeuse, James et moi nous avons passé l'été à voyager. Le fait de ne pas être au collège et de voyager sur la moto, m'a procuré un tel plaisir, un tel sentiment de liberté que j'aurais voulu que cela ne s'arrête jamais. Mais malheureusement, rien n'est éternel….. même si j'ai réussi à me sauver concernant la drogue et l'alcool, je n'ai pas pu m'arrêter de me mutiler…. Et avec le retour au collège je n'ai fait qu'intensifier mes mutilations, mais je t'en parlerai plus tard…. Je tiens juste à dire pour clôturer cette journée, que James est le meilleur grand frère que j'ai toujours voulu avoir. Même si je ne le dis pas souvent, je l'aime beaucoup, j'aime beaucoup James.

ma vie , mon histoire { Terminé}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant