27 - Réveil brutal...

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4h25

Mes paupières peinent à s'ouvrir. Ma tête ballante, je m'étire la nuque en levant la tête au ciel et j'aperçois un énorme luminaire blanc en forme de fleur, suspendu. La lumière me brûle les yeux.

Je cligne des yeux puis rouvre les paupières lentement. Mon crâne me fait un mal de chien. J'examine autour de moi. Je suis plantée en plein milieu d'une immense pièce, pièce qui m'est totalement étrangère.

En face de moi, à quelques mètres, il y a une porte en bois foncé et fermée. Sur la gauche, un énorme bureau en bois massif rempli de papier et dossier en tout genre accompagné d'une chaise de bureau en cuir noir. Sur la droite, un immense canapé d'angle en cuir noir avec une table basse en verre.

Mes paupières réclament à se fermer. Je lutte pour rester éveillée. Je m'analyse enfin. Je suis assise sur une chaise. Mes chevilles sont ligotées au pied de la chaise et mes mains sont attachées derrière mon dos. Mon souffle s'accélère.

C'est quoi ce bordel?

Mes oreilles se débouchent. J'entends un léger fond de musique et des gémissements sur ma droite.

Je pivote la tête au maximum et je constate que Mél et Vic sont attachées elles aussi, sur une chaise, en train de gigoter afin de se libérer de ces cordes qui les entourent. Elles ont la bouche bâillonnée de scotch contrairement à moi. Mon cœur bondit violemment dans ma poitrine...

Bordel de merde! Mais qu'est-ce qu'on fout là? Comment on a atterrit ici?

- Les filles... mais... qu'est-ce qu'il... se passe putain? je demande péniblement en luttant contre mon mal de crâne et mon envie de replonger dans mon sommeil.

- HMM HMM!!!

- Quoi putain! J'comprends... rien!

La panique m'envahit. Je gesticule à mon tour pour tenter de me libérer. Je tire de toutes mes forces sur ses cordes qui me retiennent en otage, avec ma tête qui, à tout moment, peut exploser tellement je souffre.

Soudain, quelque chose frôle ma joue gauche. Je tressaille. Mon corps se pétrifie. Les battements de mon cœur s'intensifient.

Une silhouette passe sur ma gauche et je vois alors cet homme, vêtu d'un jogging noir, d'un sweat à capuche blanc et d'une veste noir, que je n'avais pas vu depuis des mois en face de moi debout, un rictus en coin et le regard brillant mais vicieux.

- Déjà debout mon amour? Ma petite drogue ne t'a pas fait effet longtemps. Tu peux dire merci au redbull... déclare Julien.

Puis il rajoute en murmurant, ses yeux noirs ancrés dans les miens, en inclinant sa tête devant la mienne:

- Je t'avais bien dit que je reviendrai te chercher...

Mon corps est secoué par une puissante déflagration. Mon cœur explose littéralement. Tout me revient alors en mémoire. Le connard de blond, les autres videurs, Paul, le champagne, Julien... tout.

Et je réalise, malgré tous ces mois qui ont défilé en me laissant enfin vivre une vie normale, que Julien n'avait finalement pas lâché l'affaire et avait donc tenu sa promesse de revenir me chercher, "quoi qu'il en coûte", comme disait son dernier message...

Et je suis totalement affolée, paniquée, terrorisée. Pas pour moi cette fois-ci, je n'ai même pas peur de Julien étonnamment, mais pour mes amies qui sont là. Elles sont malgré moi mêlées à mes histoires.

Alors, je me ressaisis. Je prends une grande inspiration et la colère prend possession de tout mon être.

- MAIS PUTAIN JULIEN!!! QU'EST CE QUE T'AS FOUTU BORDEL??? je gueule à pleins poumons. Libère mes amies! Elles n'ont rien à voir avec toi et moi. On va discuter si tu veux mais sors-les de là!

CHARME LÉGENDAIRE TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant