Overdose

4-Champagne

23 novembre

18h21

-Coucou je suis rentrer ! J'hurle dans la maison, heureuse.

-Holà señorita  ! Me réponds Jérémy.

-Devinez quoi ! J'ai eu mon examen ! Je sors rapidement le papier avec ma note de mon sac, en l'agitant fièrement, Marta me saute dans les bras, je reçois une vague de baisers.

Jérémy pause la cuillère en bois qu'il tenait dans la main, il se met a hurler, je sais pas trop quoi d'ailleurs, il se précipite vers le frigo et sors une bouteille de champagne, je ne sais pas d'où elle sort, il m'arrose avec celle ci.

-Arrête ! Je ris, je prend la bouteille et verse le reste sur lui, on ris tout les deux.

Il s'arrête brutalement.

-Y'a plus rien dans la bouteille, comment on va fêter ça ? Il se retourne vers moi et m'interroge.

-Bah, je sais pas, on reste ici. Je réponds sans trop savoir quoi dire.

-C'est pas le soucis ça, mais on fait comment pour se défoncer ?

-Mon pauvre, c'est pas avec une bouteille de champagne que tu aller passer le bonjour à Tupac.

Il ris.

-Ah ! Là tu me régale Marta ! T'apprend vite !

-Je suis pas une vielle hein, je connaissais bien avant toi couillon. Elle s'installe avec difficulté sur la chaise en bois dans le petit couloir a l'entrée de l'appartement.

Quelqu'un toque à la porte peu de temps après. Je regarde mes deux amis avec un regard qui les questionne, mais ils ont l'air tout aussi surpris que moi, on a jamais beaucoup de visite.

J'ouvre la porte et je vois Philippe, un bouquet de rose à la main qui parfume directement la pièce.

Marta plisse les yeux, et le reconnais, elle se lève vite de la chaise, et pars en vitesse en direction de sa chambre, elle ressort avec une grosse valise à la main, Jérémy se précipite pour l'aider.

-Qu'est ce qui se passe ? Je demande en regardant Marta, complètement perdue.

-Ah oui c'est vrai, on compte s'installer tout les deux, j'ai appeler Christophe, et Philippe peut être mon tuteur, on a pris un rendez vous tout ça, signez leurs papiers à la con, et nous voilà.

Je pouffe de rire, faute au stress. Je regarde Philippe d'un air inquiet.

-Attend, c'est réel ? Enfin, je ris du nez, vous, vous, partez vraiment la ? Et personne ne m'a parler de ça ? Le débit monte.

-Oh tu commence à me casser la tête, on s'en fous, t'étais trop occuper, comme toujours, mais t'inquiète pas en train ça prend deux heure. Elle lance agacée.

-De quoi à deux heures ? Je les regarde avec de grands yeux.

-Bah, toux, là ou on va aller vivre, toux, un petit patelin, c'est mieux. Me dit le vieux aux cheveux grisonnant.

-Vous quittez Paris ? Je cris.

-Aller on y va Philippe, elle se tourne vers la cage d'escaliers de l'immeuble, je la prend par l'épaule.

-Eh ! Je l'interpelle.

-Tu va pas commencer à me casser les couilles ! Je me casse je me casse ! Elle s'énerve en me tapant sur le bras.

 Le vieux campagnard ne dis rien, il se contente de la suivre, elle claque la porte derrière elle. C'était ses derniers mots.

J'hurle derrière la porte, les larmes aux yeux. Lui disant que je n'ai pas besoin d'elle, que de toute façon c'était un poids pour moi.

Après plusieurs minutes, je me retourne, j'avais oublier Jérémy, qui lui, étais assis par terre, le visage face au sol, ayant finis ma crise, il lève sa tête.

-C'est pas ta faute, ni la sienne. Il murmure, elle sur-réagis tu sais comment elle est, ça va aller.

On m'abandonne.

-Une fois de plus. La fin de ma phrase m'échappe, je reprend calmement ma respiration, et rentre dans la cuisine.

-Comment ça une fois de plus ? Il se lève et me rejoins.

-Rien rien, tu veut un café ? Je regarde dans le vide, les mains qui tremble.

Il me regarde, puis pause ses deux mains sur mes épaules.

-Ecoute moi, je te promet qu'on va passer une très belle soirée, par contre, tu va devoir m'attendre ici quelques minutes. Me dit-il tout calmement.

J'acquiesce, il part directement, je range ce qui traine, avec dépit, en essayant de me remonter le morale.

19h36

Jérémy rentre, je suis affalée sur le canapé, paquet de mouchoir avec un paquet de mouchoirs près de moi.

-Aller lève toi.

Ses bras sont remplis de sac. Il pose le sac de fast food sur la table de la cuisine, je mis installe.

-Tu veut sortir ? Me demande t-il en installant tout convenablement sur la table.

-Sincèrement, j'ai pas envie de sortir, je préfère rester ici.

Des larmes commencent a monter.

Il entame son repas, puis lève sa tête vers moi.

-Alors tu va te morfondre toute la soirée ? A t'apitoyer sur ton sort ? Ok, tu veut pas sortir, mais si on reste ici crois moi que tu va pas chialer.

J'avale ma tristesse avec difficulté, j'essaye de manger quelque chose, mais c'est compliqué.

Après avoir finis de manger quelques frites, je pars dans le salon pour m'allonger sur le sol, les larmes viennent, ma respiration s'accélère.

Il range la cuisine, puis me rejoint, il a quelque chose dans les mains mais je n'arrive pas a bien distinguer ce que c'est.

Il allume la chaine hifi et met un CD.

-Lève toi ma gueule reste pas là. Il me tiens part le bras.

-Non, mais j'ai pas envie, putain, mais... Dis-je d'une petite voix tremblante, prête a pleurer.

-Aller, il s'approche de la table, et ouvre une bouteille de Jack Daniel, il sert deux verres. On va se changer les idées.

Je regarde le verre, je crois que je n'ai bu que deux fois dans ma vie, c'est pas trop mon truc, mais avec la pression des cours, les problèmes d'argent et maintenant Marta qui me laisse tomber, je n'hésite même pas une seconde.