Overdose

29-Incapable

-Ah ouais j'vois le genre ! Il éclate de rire. Elles ont l'air golri.

-Ouais vraiment je les adores, et toi tu fous quoi là ? C'est pas un studio d'enregistrement ici ? Ai-je dis narquoisement.

-Mais qu'est ce qu'elle est drôle cette petite Tania, t'a l'œil toi !

-Aller arrête de te foutre de ma gueule.

-J'remplace un collègue à moi, c'est tout, c'était mon premier et dernier jour ici ça je peut te l'assurer, c'est pas pour moi ma gueule.

Il me tend le joint.

-T'a pas peur de fumer ici ? Je tire une taff.

-T'es sah ? Tout le monde fume ici, même le parton, c'est un camer.

-C'est tranquille là. J'aime bien ça fait du bien, loin du bruit, je le regarde intensément dans les yeux.

-Ouais, mais là j'vais devoir y retourner, même tout le monde t'attends, on se recapte si tu veut.

-C'est pas parce qu'on s'est parler que je t'ai pardonner. Je me lève.

Il ris faussement, l'air arrogant.

-Ah parce que c'est à moi de m'excuser ?

-Pardon ? J'hausse le ton. Il se lève à son tour.

-Eh mais c'est toi qui a merdé la.

-On va pas recommencer Jérémy, c'est toi qui a fait le con, tu veut que je te rappelle ce que t'a fait ?

-Mais tu te fous de ma gueule ? Il fronce les sourcils en s'énervant. C'est toi qui a foutu la merde ce jour là pas moi.

-Le culot, je ris d'un ton moqueur, pour le provoquer. C'est vrai que t'avais un peu trop bu ce jour pour te rappeler ce que tu à fait, j'accentue le « tu » pour lui prouver.

-Aller casse toi c'est même pas la peine, il jette son joint et remet son tablier et retourne en cuisine, je sort de l'autre coter pour rejoindre l'entrée du bistro.

-Meuf il s'est passer quoi la ? On ta chercher partout, ça fait plus de quarante minute que t'es partie !

-Ouais désoler. Je baisse la tête, comme si j'étais coupable.

Romain ne dis rien, pour me montrer qu'il est en colère.

-C'était qui ce beau mec ? Me demande Adja en haussant les sourcils. Son date se racle la gorge en la fusillant du regard, mais elle, bien évidemment, elle en a rien à foutre.

-Un ancien ami. Dis-je tout bas en regardant mon assiette rempli.

-Et bah ! Présente moi tes anciens amis plus tôt alors ! Elles rient ensemble. Sauf les autres personnes qui étaient à table avec nous.

Je commence à avoir la tête qui tourne et des bouffée de chaleur, ce diner vire au cauchemar.

Entre les filles qui ne savent pas se tenir, les mecs qui sont mal à l'aise et qui se regarde mal entre eux. Et Romain qui détruit l'atmosphère avec son énergie négative que je ressens dans tout mon corps. Je sens que je vais m'en prendre pleins la gueule en rentrant.

-J'peut savoir ce que vous étiez en train de faire ? Il claque la porte.

-Comment ça ce qu'on était en train de faire ? Ca fait deux ans que je l'ai pas vu, on se raconter nos vies c'est tout.

-Prend moi pour un con aussi ! Il balance les clefs de la maison contre le petit meuble du couloir.

-Mais c'est dingue ça ! Tu crois qu'on faisais quoi ? Ca y est ? T'a plus confiance en moi c'est ça ? Quoi que t'a jamais eu confiance en moi.

-T'sais que, il redevient plus calme, je me suis toujours demander si il c'était passer quelque chose entre vous deux. Vous viviez ensemble et j'étais pas souvent la.

Je pousse un cris d'étonnement, je suis subjuguer, je met mes deux mains sur ma tête.

-J'y crois pas ! Je cris, tu crois que j'aurais pu te faire ça ? C'est mon meilleur ami Romain ! J'ai vécu avec lui ! On partageais tellement de choses ensemble, ça me semblait normal de discutait avec lui.

-Et ta fait plus de choses avec lui ou avec moi ?

-Ah ! Je ris nerveusement. Non non non Romain, arrête de suite ce petit jeu de manipulateur, pas avec moi Romain. Je serre les dents.

-Je le laisserai pas gâcher mon couple, pas une deuxième fois.

-Mais pourquoi tu t'emporte ? Il ne s'est jamais rien passer Romain ! C'est fatiguant à la fin, je ne l'aimerai jamais comme toi je t'aime.

-Mais t'es différente quand t'es avec lui.

-Mais non arrête, je me rapproche de lui pour le prendre dans mes bras, je relève ma tête et passe ma main dans ses cheveux. Tu sais que maintenant tout à changer pour nous, nos liens sont plus fort, et si tu doute de moi encore, c'est que c'est pas clair dans ta tête.

-Mais Tania, c'est très clair, c'est juste que j'ai pas envie que tu parte.

-Mais je ne partirais pas Romain. Je ne partirais jamais.

Putain, mes actions et mes pensée sont contradictoires, ça n'a pas de sens, vraiment pas.

J'essaye tant bien que mal de chassée mes mauvaises pensée en dessinant, mais ça ne change rien.

Quand tout se passe bien avec lui, quand on parle calmement, quand on ris ensemble, j'ai l'impression que je l'aime, mais il suffit d'un petit élément déclencheur, et tout s'envole, on se dispute pendant des heures, je lui répète sans cesse que je tiens à lui, pour essayer d'arranger la situation, mais il est beaucoup trop têtu, et il est clair qu'il n'a pas confiance en moi, et ça, ça me fait énormément de mal.

Je comprend pas pourquoi il a autant peur de Jérémy, j'ai vécu avec lui pendant longtemps, je passais des journées et des soirées avec lui, je dormais même avec lui à l'hôtel, bien sur que ça peut porter à confusion, mais ça n'a jamais, au grand jamais dérapée, il n'a jamais eu de gestes déplacée, ni de paroles inappropriée. Il a toujours été brave, honnête et sincère, et surtout présent pour moi, ce que ferait tout bon ami.

Peut-être que c'est compliqué pour lui de savoir que j'ai d'autre personne autour de moi, on a toujours été que tout les deux, et Marta bien entendu.

J'ai toujours été seule, mais il faut bien qu'il comprenne que j'ai besoin de me sentir entourée, j'ai déjà essayer de lui en parler plusieurs fois, mais il se braque et se vexe immédiatement. 

Parfois j'ai dû mal à le suivre, et je me renferme sur moi même, j'aimerais juste qu'il essaye de me comprendre, ou qu'il m'écoute juste parler de ce que je ressens. Mais en y réfléchissant, ça serai impossible pour moi de parler de ce que je ressens,  j'crois que c'est même plus psychologique, ça se bloque dans ma gorge, j'aimerais tellement tout lui raconter, de A à Z, le pourquoi du comment, mais j'en suis incapable.