3- Hi-Fi

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J'arrive à temps pour l'ouverture du salon avec Marta.

J'ai une petite journée, le salon est ouvert de onze heure à dix sept heure exceptionnellement, c'est l'anniversaire du fils à Annise.

J'ai toujours étais très proche de ses enfants, c'était les cousins et cousines que je n'ai jamais eu.

Mais Raphaël étais mon préféré, toujours à faire le con, j'ai fait les quatre cent coups avec lui, il m'as appris tellement de choses, de nos sept a seize ans on étais inséparable, mais un jour, on étais tout les deux dans sa chambre, il pleurais à chaude larmes dans mes bras, je ne sais pas pourquoi à ce moment là précis, il avais voulu tenter quelque chose, prise de panique je suis partie en courant, et depuis ce jour la, plus rien n'est comme avant. Tout a changer, et ça me fait mal, j'aurais bien aimer changer les choses, mais je pense bien que c'est impossible.

En rentrant chez moi, j'entend un bruit sourd, un son fort qui s'amplifie de plus en plus lorsque je monte les étages. Oui, le son provient bien de chez moi.

Je pousse la porte et j'aperçois Jérémy, avec une paire de lunettes de soleil, au milieu du salon, à sauter, danser, comme si il étais sur une scène.

-Tu fait quoi là ? Je cris.

Il me regarde surpris, et éteins de suite la musique.

-Elles tues t'es enceintes ! Dit-il épuisé.

-Ah bon ?

-Comment ça « ah bon » ? Demande t-il étonné.

-Je les ai jamais utilisé. Je pose mon sac et range ce qui traine en même temps.

-Comment ça tu les a jamais utilisé ? Tu te rend compte de la qualité que t'as la ? J'pourrais tuer pour les avoir. Il regarde la chaine hifi avec envie.

-J'écoute jamais de musique, quand tu sera poser j'te les donnerai.

Il écarquille les yeux, comme si il avait vu un fantôme.

-T'écoute pas de musique ?! Cela l'a plus choquer que le fait que je lui donnerai ces foutues enceintes.

-Bah j'ai pas trop le temps, fin je sais pas. Je reprend mon rangement.

-Attend attend, regarde moi, il me prend par le bras, à partir de maintenant, y'aura tout les jours du son ici, impossible pour moi de concevoir que t'écoute pas de musique, je vais tout t'apprendre.

-Ouais c'est ça, je le remballe avec peu de sérieux.


Marta lis dans sa chambre, j'en profite pour réviser, j'ai un examen mardi.

Jérémy sort de sa chambre et passe devant moi pour rejoindre la cuisine, en repassant devant moi, je l'arrête.

-Dis moi ? Ca te dérangerais pas de surveiller Marta demain ?

Il souffle agacé. Il se racle la gorge.

-Ouais mais vas-y, tu me dis tout ce que je dois faire hein ?

-Oui t'inquiète pas, j'allais pas te laisser comme ça.

Il marmonne jusqu'à sa chambre, ça n'a pas l'air de lui plaire.

14 novembre

18h13

-Coucou, désolée j'ai finis plus tard et-

Je me tourne vers le salon, Jérémy et Marta son bras dessus bras dessous sur le canapé, à rire devant la télé.

-Oula, je vois que vous vous amusez bien, je pose tout ce qui m'encombre pour m'assoir avec eux.

-Ah ouais mais c'est devenu ma collègue maintenant, elle est trop drôle cette femme. Dit-il enthousiaste.

-Il est mieux ce copain là que l'autre ! Lance Marta, assise à zapper sur la télécommande.

Je ris.

-C'est pas lui mon copain, je m'approche d'elle pour l'amener dans la cuisine.

-Ta un keumé ? Demande Jérémy, attentif.

-Oui. Je réponds sèchement.

-Et il en a rien à battre que je squatte chez toi ?

-Il est pas au courant, et même, je fait ce que je veux ?

-Mmh, il se racle la gorge et continuer de naviguer sur son téléphone.

Je mange avec Marta, elle me raconte la super journée qu'elle a passer au coté du jeune métisse, il nous rejoins et en rajoute, putain, ça m'étonne qu'ils s'entende aussi bien, quoi que Jérémy n'a pas l'air très net non plus.

Deux heure plus tard, la rousse est partie dormir, je me suis retrouver sur le balcon avec le tatoué à discuter.

Je roule une cigarette que j'allume avec difficulté, je pose le briquet et il s'en sert, mais il ne parvient pas a l'allumer, je me rapproche de lui pour que le bout de nos cigarette se colle afin que la sienne s'allume, au moment ou nous sommes très proche, nos doigts se touchent.

Je ressens une sorte de vagues d'électricité qui traverse tout mon corps, je pousse un cris, il cris à son tour par l'effet de surprise, il fait accidentellement tomber la cigarette sur moi.

-Merde ! Je suis désolé ! Il tente de s'approcher de moi mais je m'éloigne.

-C'est rien, ça ne m'a pas bruler.

On se regarde, sans comprendre ce qu'il c'est passer, vu sa tête, il a du ressentir la même chose, c'est étrange. Déroutée par cette situation, je décide de partir étudier encore une fois, il reste encore un peu de temps dehors mais finit par rejoindre sa chambre.

22 novembre

21h32

-Et il l'a garde tout le temps ? Me demande Annise, assise sur un gros fauteuil en face de moi.

-Quand elle veut elle va chez le voisin, mais la plupart du temps oui, c'est lui qui la garde. Je lui réponds en nettoyant le lavabo.

-T'en a de la chance, tu me le présentera ? Elle croisent ses bras, tout en me fixant d'un sourire coquin, comme si je savais ou elle voulait en venir.

-Tu sera très heureuse car il est Ivoirien, comme toi.

Elle tape dans ses mains et pousse des cris.

-C'est le bon ! Elle s'exclame joyeuse.

-Mais ça va pas ! C'est un ancien ami, il ne se passera jamais rien, et j'aime Romain.

-Pff ! J'lai jamais aimer lui ! Elle balance sa main en arrière et fronce les sourcils.

-Tu sais quoi ? Tu viendra un jour manger quand il sera là, tu va vite changer d'avis!

Je rigole encore avec elle avant de partir.

Jérémy est moins dans sa chambre, il est de plus en plus à l'aise, comme si il était chez lui, d'un coté, c'est un peu le cas, on se retrouve souvent tout les trois le soir assis sur le canapé, Marta nous raconte tout le temps les histoires qu'elle a vécue.

C'est une femme très intéressante, malgré qu'elle perde la tête, c'est toujours un plaisir de l'écouter parler.

Je l'admire inconsciemment, j'aime la regarder assise, le dos droit, à appliquer sa crème sur ses mains abimés, tout en expliquant comment elle s'est retrouvé à devoir soigner une célébrité d'un nom inconnu en ma connaissance lors d'une fusillade, la voir le buste droit ou ses collier épouse parfaitement sa poitrine, entendre le bruit des perles se cogner violement contre elles lors de ses nombreux gestes. Sa manière d'imiter les personnes de son passée, avec des voix plus graves, ou plus aigu. Observer ses yeux se remplir de larmes lorsqu'elle parle de lui, son premier amour. Elle s'était enfuis de son internat, il était venu la chercher en moto, il avait rouler toute la nuit.

 Je crois que c'est mon histoire préférée. 

On a l'air de deux gosses a l'écouter parler. Mais on passe de superbes soirée. 

OverdoseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant