20-Chanel

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18 Avril 2014

C'est la veille de mon anniversaire, Romain travaille demain finalement, heureusement que Jérémy est là, mais, j'ai pas envie de le voir, j'ai envie de voir personne, ça fait quelques jours que je ne vais plus à la FAC, j'ai une démotivation total de tout.

Je ne le savais pas encore à ce moment là, mais tout aller changer, absolument tout, et la chose qui m'effrayait le plus, c'était de changer, de retrouver la personne que j'étais, que mon passée me rattrape, que les traumatisme de ma famille me poursuive.

La chose qui m'effrayait c'était de passer par là, le moment où tout se chamboule dans votre esprit, lorsque tout ce qui vous entoure vous dégoute, que tout ce qui est autour de vous vous désole, la misère de ce monde, la société actuelle, la déplorable justice, les inégalités.

Ce qui m'effrayait c'était de me reconstruire, que la personne joyeuse et souriante que j'avais construite n'étais pas vraiment moi, enfaite, me rendre compte que j'étais comme une coquille vide, que l'image que je renvoyais de moi étais fausse, et qu'après tout ce temps, personne n'a pu le voir, pas même moi.

J'étais toujours eu ce pouvoir de ne rien montrer, quand j'étais au collège et que c'était la merde dans ma vie, je ne le montrait pas, mais en grandissant, en m'étant éloigner de ma famille et en ayant rencontrer Romain, je me suis persuader de cette image, je m'étais imprégner de cette couverture, je pensais que c'était moi, que j'étais heureuse, mais la vérité, c'est que je ne l'es jamais été.

Ca m'effrayait de me reconstruire, j'avais peur de ne pas y arriver, mais c'est comme ça, dans la vie, on grandit, on apprend de nouvelles choses, on vis de nouvelles expériences, on rencontre de nouvelles personnes, on est en perpétuelle construction de nous même.

 Mais il faut passer par cette phase où on se se reconnait plus, pour mieux se retrouver.


19 avril 2014

Je dors profondément, quand soudain une voix grave me réveil avec un « joyeux anniversaire ».

-Merci. Dis-je à moitié endormie tout en ayant les yeux fermé.

-Aller sort de ton lit. Il me prend par le bras pour m'aider à me lever.

-Non, j'suis pas d'humeur. Je me recouche.

-Arrête, ça fait des jours que t'es dans ton lit, et ça me rend mal, aller viens.

-Eh mais tu devais pas aller travailler toi ?

-Surprise ! J'ai demander à mon patron de me laisser un jour de congé.

-Mais attend ? Enfin il est super important ton taff faut pas que tu loupe une journée de travail.

-Je ferais n'importe quoi pour toi mon amour. Il m'embrasse sur le front.

Il se lève pour gagner la cuisine où un délicieux petit déjeuner m'attendais.

-Ca sent super bon !

-C'est normal, j'ai préparé tout ça avec amour.

-Pourquoi t'es si attentionné tout d'un coup ?

-J'ai pris du recul, il s'assoit en baissant la tête, ces derniers temps j'ai été un connard égoïste, et tu es la personne qui compte le plus pour moi, il se redresse et me regarde dans les yeux, tu es si spécial, et je me rend compte qu'avec le comportement que j'ai je peut te perdre a tout moment, et la dernière chose à laquelle  je peut penser c'est te perdre, je veut être à tes cotés pour le restant de mes jours, une relation ça va dans les deux sens, et il faut que j'y mette du miens.

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