49- Libre

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 -Alors ? Me demande t-il en tapotant sur le volant.

-Ca va. Je détourne le regard.

-T'a était prise ?

-Non. Je répond sèchement.

-Merde mais ça va pas alors ? Demande t-il en essayant d'être compréhensif.

-Tout va très bien Léo, ramène moi à la maison.

-Il c'est passer quelque chose ?

-J't'ai dis de me ramener à la maison qu'est ce que tu comprend pas là ?

-Calme toi Tania j'veux juste discuter calmement avec toi c'est tout.

-Mais putain je veux pas parler je veux juste rentrer chez moi tu fait chier, c'est bon j'vais rentrer toute seule, je sors de la voiture, il sort a son tour.

-Mais c'est rien Tania, ça arrive tu trouvera autre part, je te comprend tu sais !

Je me retourne.

-Non tu comprendra jamais ! Laisse moi tranquille je t'ai dis, me casse plus les couilles maintenant et casse toi de là !

Il ne dis plus rien et retourne dans sa voiture.

J'allume une cigarette et commence à marcher.

Pourquoi.

Je me demande seulement ça, pourquoi, dans chaque étape de la vie d'une femme on doit subir ça, et tout au long de notre existence.

Petite, on nous dit d'être mignonne, soignée, douce, discrète, poli, de respecter les règles, jamais on nous a dit d'être nous même, et c'est pire en grandissant, tout les regards changent autour de nous, au collège on te traitre de grosse, de moche, de trop maigre, de trop grande, de calculatrice, et à l'extérieur, des hommes de l'âge de nos pères, qui nous suivent, nous regardent, pose leurs mains sur nous, nous accoste, dans le seul but de profiter et user de nous.

On se sait pas si on nous parle pour notre physique ou pour nos qualités, on ne sait pas si on est appréciées par notre intelligence ou pour notre apparence.

Etre une femme c'est comme un handicap, on doit redoubler d'efforts pour se faire entendre, pour qu'on nous prenne au sérieux, pour que l'on paraisse suffisamment intéressante pour porter attention sur nous.

C'est triste.

C'est triste de voir des hommes réussir au culot ou simplement par le fait d'être naît homme qu'une femme compétente, ambitieuse, pleine de savoir, qui se laisse écraser par cette société qui privilégie un homme, pour x ou y raisons qui ne sont parfois même pas valable...

C'est triste de devoir avoir du courage pour sortir dehors, d'avoir peur le soir, ou très tôt le matin. De devoir dire aux femmes de faire attention au lieu d'éduquer les hommes.

C'est triste de voir le corps d'une femme se dégrader par le fruit d'une idéologie masculine.

« Tu es énorme, arrête de te goinfrer ». « Tu es beaucoup trop maigre, mange ! ». « Une femme trop grande c'est affreux ». « Une femme trop petite c'est pas assez sexy ». « Regarde toutes ces marques sur ton visage, c'est pas beau ça ! ». « Tu a vu tout ces boutons ? C'est sale sur une fille ». « C'est quoi tout ces poils ? C'est pas féminin ça ! ». « Met toi plus en valeur, arrête ces joggings c'est normal qu'on ne te regarde pas ! ». « Pff t'étonne pas si on t'agresse, on voit plus de peau que de tissu ». « T'a pas mis de soutiens gorge ? Ca fait pute. » « Tu ne veux pas te marier ? Ni d'enfants ? Mais tu doit le faire ! Pense à ton mari et ta famille ! ».

Nous naissons libre et égaux, mais la liberté s'apprend, comme la liberté d'être une femme. Qui nous a dit à quoi ressembler ? Qui c'est permis de nous pointer du doigt et de nous infliger ces codes ? Nous sommes libres de les suivirent, mais nous avons aussi le choix de les affronter, de se lever, de dire non.

C'est comme un esclave prisonnier de ses chaînes, toute sa vie on lui a dit qu'il est naît, qu'il est et qu'il demeurera toujours esclave, mais il a le choix de dire non, de ne plus se plier aux ordre, quitte à risquer et perdre sa vie, mais il refusera de se plier aux ordres.

Mon enfance je l'ai passer à manger, entre autre, mes émotions, dans l'adolescence, c'était encore plus et en voyant les filles de mon âge, cela à crée quelque chose de monstrueux, un trouble du comportement alimentaire.

Je mangeais des quantités astronomique, puis, je me dirigeais aux toilettes pensant que cela s'arrangerait, ça marchait au début, je perdais du poids, mais ça n'a pas durait longtemps, et ça n'a fait qu'empirer...

Alors, à ma majorité en rentrant dans la vie d'adulte, je manger moins, fumer beaucoup, louper des repas à cause du temps, ou par feignantise.

A présent, après tout ces kilos en moins, je ne me trouve plus si jolie que ça, j'ai le corps de ces mannequins dans les magasines, ce corps dont je rêvais adolescente, mais je ne le veux plus.

Comme pleins de choses, il n'y pas que mon corps qui me dérange. Pleins de choses, m'être habituée à ne rien dire, à me taire, a souhaiter une vie parfaite tranquille comme les dires des gens. Mais je ne veux pas de ça. C'est aussi ça la liberté, la liberté de réfléchir, penser, d'être contre, d'être pour, d'avoir un esprit critique.

Peu importe ce que peuvent penser les gens, je veux être libre, et je le choisie, je choisi d'aimer qui je suis et de croire en moi, les individus suivant le mouvement sont simplement prisonnier de leurs propre esprit ou simplement enfermer par paresse. C'est pour ça que je n'avancer plus, je n'ai pas choisi mon passé, mais le présent je peut le changer pour que mon futur ne soit que meilleur.

Ces codes que l'on m'a imposer depuis mon enfance, je les ai accepter sans me poser de questions, sans y réfléchir de moi même, à présent je jugerai de moi même ce qui sera le meilleur pour moi, les gens pourront penser ce qu'ils veulent, je serais libre, voilà ma plus grande fierté. 

Mon chemin sera semée d'embûches, mais j'encaisserai, si le ciel m'a donner une seconde chance, alors je peut me donner une seconde chance.

A vous de choisir, la liberté est la chose la plus précieuse, mais elle se travaille, elle se question, elle demande de la curiosité, de la réflexion, se libérer de ses complexes, de ses traumatismes, de ses peurs, de ses défauts et d'ouvrir notre esprit. Nous avons tous le choix, peut importe notre milieu sociale et peut importe notre sexe, soyons ouvert aux autres et à nous mêmes.

Ce que vous êtes un jour ne l'est pas pour toujours.


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