12-Nouveau voisin

127 9 0
                                    

16 Février 2014

-Eh ! Même pas un bouquet de fleurs ! S'exclame Annise.

-Non, même pas un bisous. Je rétorque en passant un shampoing dans les cheveux d'une cliente.

-Cocotte, c'est pas acceptable là, moi, mon Robert me fait ça ! C'est fini, elle fait un bruit avec sa bouche, à la porte ! Se mêle une vielle femme.

-Ah oui oui, pour le punir, tu le prive de ta culotte ! S'exclame encore plus fort Annise tout en ricanant avec la vielle femme.

Ce qui me fait rire avec Annise, c'est qu'elle n'a pas de gêne, elle parle de tout a tout le monde, je pense que c'est ça qui fait qu'elle est apprécier, où bien alors détester.

On continue toutes sortes de commérage, je rentre chez moi à pieds, je profite de ce bon temps, des éclaircies, des oiseaux qui chantent, les passants dans les rues, puis mon téléphone se met a vibrer, c'est Romain qui me préviens qu'il rentrera tard ce soir.

Ca va me permettre de souffler un peu, je rentre toute contente chez moi, je me prépare un bon plat et je m'installe devant la télé.

Mais en plein milieu de mon moment détente, mon téléphone se remet à vibrer.



Jérémy.

>appel moi

C'est bizarre. Je l'appelle directement, il a surement un problème.

-Allo ? Ca va tout va bien ?

-Tranquille ma gueule, va sur ton balcon.

-Quoi ? Mais pourquoi ?

-Va sur ton balcon.

Je me demande ce qu'il mijote.

-C'est bon j'y suis ? Mais ? Il se passe quoi là ?

-Regarde devant toi.

Je n'aperçois rien.

-Regarde plus haut.

Je vois quelque chose s'agiter à la fenêtre d'en face.

-Et bah tu me reconnais pas ma gueule ? Il se met à hurler mon prénom en agitant ses bras.

-Hein, attend ? Me dis pas que. Je réalise, je sort directement de mon appartement pour rejoindre l'immeuble d'en face, je cours, avec un large sourire, j'ai une monter d'adrénaline et de bonheur, je le vois arriver en courant, lorsque nos regards se croisent, on semblent encore plus heureux, on court plus vite pour se retrouver, il me prend dans ses bras brutalement, à deux doigts de tomber par terre.

-Putain mais qu'est ce que tu fait là ? Je demande essoufflée.

-C'est trop long, monte. Il me prend par le bras.

-Ah, non, je peut pas, Romain va bientôt rentrer, mais t'a emménager ici ?

-Mais oui mon gars, t'sais quoi, demain on ira boire un café et je t'expliquerai tout.

-Y'a pas de soucis, je te laisse, je reste immobile devant lui, on se regarde tout les deux en souriant, impossible pour nous d'arrêter, c'était trop fort, je le prend dans mes bras, avant de repartir rapidement chez moi.

J'ai l'impression d'avoir quinze ans, mon cœur palpite, mes mains tremblent, j'essaye de cacher mon bonheur et d'afficher une émotion neutre sur mon visage mais je n'y arrive pas.

Je monte à toute vitesse, je rentre dans mon appartement, je claque la porte derrière moi, je m'adosse contre celle-ci, et je m'effondre, je n'ai jamais vécu ça, je pleure, de joie ?

Je repense au moment ou on s'est pris dans nos bras, du moment ou je l'ai aperçus à la fenêtre, j'ai reçu une dose de bonheur tellement puissante que je n'est pas envie que ça redescend, je m'accroche à ce plaisir éphémère.

-Qu'est ce qui s'est passer ? S'affole Romain en se rapprochant de moi.

-Rien, rien, je me relève et sèche mes larmes.

-Il t'es arrivé quelques chose ? Il s'approche pour me prendre dans ses bras.

-Non vraiment, je vais bien.



On est tout les deux dans la chambre, mais je ne peut pas m'empêcher de penser à Jérémy et de sourire. Il m'a tellement manquer, j'étais très inquiète pour lui.

Mon téléphone vibre, je l'attrape immédiatement.


Jérémy

>di a prs je suis la

ya pas de soucis tqt<


-Ca te dirais d'aller au Maroc ? Me demande le brun au bout du lit.

-Au Maroc ? Pourquoi faire ?

-J'ai toujours eu envie d'y aller, c'est super beau là bas.

-Pourquoi pas l'Espagne ? Je songe timidement.

-J'y suis déjà aller, j'aime pas trop.

-Mais, moi ça me plairais, à chaque fois qu'on va quelques part c'est où toi tu a envie d'aller, j'ai vraiment envie d'y aller moi...

-Mais y'a rien d'intéressant là bas j'te jure, et puis t'es jamais d'accord, tu chercher toujours a aller dans le sens inverse. C'est fatiguant.

Je souffle et m'étouffe dans mes draps.

C'est toujours pareil avec lui, je peut rien dire.


OverdoseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant