6-Mama?

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21h12

Ses mains tremblent, il a fumer au moins cinq cigarettes à la suite avant de composer le numéro. Il se mord les lèvres, il a les yeux fixés sur la touche « appel ».

-Si tu te sens pas de le faire, ne le fais pas.

Il ne dis rien, après un long silence, il expire, et appel.

Elle ne réponds pas la première fois. Ni au bout de la deuxième fois.

-Elle répondras pas. Il lance désespérer.

-Essaye une dernière fois, si elle réponds pas, tant pis.

Il recommence.

Bingo.

-Mama ?






22h54

L'appel se termine, son regard est vide, il continue toujours de trembler.

-T'as besoin de quelque chose ? Je tente, en essayant de ne pas paraître maladroite.

Il se lève précipitamment, il se dirige en vitesse dans la cuisine, sa respiration s'accélère, il tape violement dans la porte, puis dans les placards, ses yeux deviennent rouge, je reste figé devant la scène, spectatrice de son mal être, j'ai l'impression de voir mon père, je n'ose pas bouger, ni faire quoi que ce soit.

Il finis par ce calmer tout seul, il s'assoit par terre, le long du mur en face de la gazinière. Il sert les dents et les poings, j'ai l'impression qu'il est près a exploser d'un moment à l'autre.

-J'peut m'assoir ? J'ose enfin. Il se contente juste d'hocher la tête.

Je m'installe près de lui, il prend ma main et la sert de toute ses forces, j'ai peur qu'il s'en prenne à moi, qu'il me frappe, mais au lieu de ça, il fond en larmes.

Il ne me lâche plus la main, ses joues sont remplies de larmes, il ne s'arrête plus. Je reste avec lui, pour le soutenir, même si je ne dis rien, je veux lui apporter mon aide avec ma présence.

05 décembre 2013

Je me réveille vers onze heure, ce qui n'est pas dans mes habitudes, je m'installe alors dans la cuisine pour boire mon café et fumer une cigarette, je suis en vacances d'un mois, Annise est partie en Cote d'Ivoire, Marta est aussi partie, je me retrouve seule, encore une fois.

Le temps passe et Jérémy ne s'est toujours pas réveiller, je vais donc dans la chambre pour le réveiller, mais lorsque je rentre, personne.

Vide.

Un de plus.

Un de plus qui me laisse.

Je m'affale sur le lit, et je sens son odeur, ça me fait sourire, je pense à ses bras, et-, non, non, non, Tania, tu peut pas, tu peut pas penser à ça, avec lui, putain mais je joue à quoi là, je me lève, et automatiquement je range, je range ce que je peut ranger, pour oublier, en tout cas ne plus penser.

Je suis concentrée en plein travaille, et soudainement j'entend un bruit derrière moi.

-Putain tu m'a fait peur ! Un bruit sort de son appareil, la photo sort.

-C'est quoi ça ? Je l'interroge.

-Un polaroid, il prend la photo, et éclate de rire, guette ta tête ! Comment ta eu peur !

-Putain mais t'es pas drôle, tu le sort d'où ça ?

-Bah je l'ai acheter, comme ça, t'es enfants pourrons voir a quoi tu ressembler quand t'étais jeune, avant que t'a peau soit friper, que t'es les cheveux blancs, les seins qui tombent et que tu sois aigris, même si c'est déjà le cas.

M'énonce t-il sur un ton moqueur pour me piquer.

-Salaud.

-On fait quoi ce soir ? Me demande t-il en allumant la télé.

-Je vais au restau avec Romain pour son anniversaire.

-Il est sur Paris là ? Il se retourne brutalement vers moi, affoler.

-Non pas encore il arrive que ce soir, mais il reste ici que deux ou trois jours.

-Mais j'vais aller où moi ?

-Mais tu reste ici ? T'es con ou quoi ?

-Mais, enfin, il se gratte la tête, ok, ok, il branche une clé USB, et s'installe sur le canapé.

-D'ailleurs tu viens avec nous ce soir ?

-Bah non.

-Pourquoi ?

-Bah j'vais pas vous déranger, et même je le connais pas ce keumé.

-Mais t'es mon ami, j'vais pas te laisser tout seul ici, même si je pense que ça va pas trop passer entre vous, j'aimerais bien que ce soit le cas... J'avoue timidement.

-Vas-y vas-y. Il soupire.

Le temps passe, et nous arrivons à l'heure du repas, on pars avec Jérémy pour arriver au restaurant.

On s'installe et Romain arrive trente minute après, en le voyant arriver, je vois déjà à sa tête que ça ne lui plait pas de voir Jérémy à table, je cours vers lui pour le prendre dans mes bras.

-C'est pour toi. Il me tend un bouquet de fleurs.

-Merci, je t'aime. Je l'embrasse sur la joue.

Jérémy se lève pour lui faire une poignet de main, les deux sont mal à l'aise. On s'installe tous et j'essaye de détendre l'atmosphère.

-Alors je te présente Jérémy, je l'ai connu au collège, et tu sais je t'en avait parler, il a eu des problèmes donc je l'héberge, et du coup Jérémy je te présente Romain et comme tu le sais c'est mon copain.

Je tente quelques blagues mais c'est encore pire.

On commande alors nos plats respectifs, Romain parle de ses études tant dis que Jérémy ne dis rien, il joue avec ses couverts, j'ai même l'impression qu'il n'en a rien a foutre, et la situation me fait rire, la manière dont il agis me fait sourire.

-Qu'est ce qui t'amuse ? Me demande agressivement Romain.

-Rien, je me retiens, je me racle la gorge, c'est juste que la situation, est bizarre quoi, et tu sais comment je suis, c'est nerveux.

Jérémy ris du nez, puis détourne vite le visage. On a un comportement de gamins, comme si on avait fait des bêtises et qu'on était sur le point de se faire punir.

Le serveur vient a notre table pour nous servir, puis le métisse aux cheveux blonds en profite pour demander du vin.

On commence à manger, je me sers un verre de rouge.

-Tu bois ? Il lâche ses couverts.

-Bah un peu ouais, normale. Dis-je d'un ton légèrement hautain.

-Etonnant. Il lève les sourcils.

-Et sinon c'est quoi tes origines ? Lance Jérémy.

-Je n'en ai pas. Il réponds sèchement.

Je sens que ça va être long.

OverdoseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant