Chapitre 8

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-C'est quoi ton problème à toi? (Je hurle dans le hall, sous le regard des élèves)

-Je n'ai aucun problème voyons. (Elle rit davantage)

-Mais tu es une gamine sérieusement, franchement tu me fais beaucoup de peine. Avoir cette mentalité à dix-neuf ans, c'est vraiment pitoyable. (Je lui crache au visage, avec dégout)

-Tu ne me connais pas, tu ne sais pas de quoi je suis capable, alors à ta place je baisserai d'un ton. (Elle s'arrête de rire, essayant d'être sérieuse)

-Je ne préfère même pas te connaitre, et c'est une menace? Mon dieu, si toi tu savais réellement qui tu as devant toi, je peux te garantir que tu fermerais tout de suite ta bouche. Alors, tu vas vite reprendre tes affaires et tes idiotes qui te suivent à la trace, et tu décarpilles. (Je dis d'un ton menaçant)

-On ne me donne pas d'ordre à moi, alors si quelqu'un doit décarpiller c'est toi. (Elle insiste en parlant avec son doigt pointé sur moi)

-Baisse ton doigt tout de suite. (Je dis en m'énervant davantage)

-Et qu'est-ce que tu vas faire?

-Ne m'oblige pas à faire ça.

Au même moment, la sonnerie retentit et c'est l'heure pour nous d'aller en cours. Le duel entre cette enfant majeure et moi continue encore quelques secondes avec un simple regard puis elle s'en va. Les autres me regardent en riant et je me le jure qu'à partir de maintenant, tous vont le regretter. Toute cette classe d'enfants immature et stupide en manque d'éducation, vont subir, souffrir et encore souffrir. Je vais les détruire un par un, les uns après les autres durant ces quelques mois. Ils pensent pouvoir me mettre à terre, me manipuler et me discriminer, sauf que leur jeu va se retourner contre eux. C'est moi qui vais rire et que les jeux commencent !

Maintenant, au lieu de me rendre au premier cours de la journée, je vais directement à l'infirmerie pour demander une poche de glace.

-Qu'est-ce qu'il vous est arrivé? (Demande l'infirmière)

-J'ai trébuché et mes genoux ont cogné le sol.

-Vous n'avez pas trop mal?

-Non ça va. (Je mens, en vérité j'ai beaucoup mal)

-D'accord, tenez-la comme ça.

-Merci.

Je maintiens la poche et mon genou droit se congèle immédiatement, lançant un froid horrible dans toute ma jambe. Je grimace puis j'alterne avec le gauche.

Une fois soulagé, je remercie la jeune femme puis je sors allant à l'extérieur du campus. Je vais aller visiter la ville au lieu de rester ici, comme ça je vais pouvoir filmer quelques trucs sympas. Je prends le taxi puis je vais en direction de la plage, je veux absolument voir à quoi elle ressemble, car apparemment elle est splendide, donc je vais voir ça maintenant.

Après être descendu du véhicule et d'avoir payé le conducteur, je me dirige sur le sable qui je sens est un peu chaud sous mes pieds. J'enlève mes chaussures et commence à contempler l'environnement qui m'entoure. C'est vraiment joli, la plage s'étend sur toute la côte, bon il n'y a pas tellement de gens, seuls quelques coureurs faisant leur footing du matin. La mer est assez calme, avec quelques légères vagues venant s'échouer sur le sable. J'adore ce son de l'eau, je trouve ça très apaisant et relaxant. Donc je prends place pas loin de l'eau mais assez loin pour ne pas recevoir de gouttelette salée puis je sors ma caméra pour réaliser une petite vidéo.

-Vendredi 8 janvier, je suis actuellement sur la plage de Brighton et comme vous pouvez le voir, c'est très grand très beau. (Je dis en tournant la caméra pour filmer le lieu)

Je raconte quelques trucs avant de couper et de ranger pour pouvoir repartir. J'arrive à présent à l'université et logiquement il me reste deux cours avant de pouvoir manger. Je pense que je vais sauter le repas de ce midi, pour prendre plus de temps en allant faire quelques montages dans ma chambre.

J'arrive au cours de théâtre et directement, tout le monde entre et s'installe. La prof nous dit bonjour, sans perdre une minute pour commencer le cours. J'écoute et prends en note tout ce qui est dit quand je sens quelque chose me toucher le dos. Je me retourne et un gars de ma classe me sourit avant de prendre la parole.

-Qu'est-ce que ça fait d'être exclu de la classe? (Il rit)

-Qu'est-ce que ça fait d'être aussi con comme toi?

-Je préfère être con comme tu dis et être beau. Parce que contrairement à toi, tu es peut-être intelligente mais tu es répugnante.

-Toi beau? Oulah, tu pètes plus haut que ton derrière mon petit, puis être intelligente mène loin dans la vie, qu'être beau ça ne mène pas forcément quelque part surtout si tu n'as pas de cerveau. Alors excuse-moi mais moi j'ai envie de m'instruire, alors va jouer ailleurs.

Il se tait puis quelques secondes plus tard, il me tire les cheveux et là je sors de mes gonds.

-Bordel mais tu vas arrêter ! C'est quoi votre souci à vous tous? Qu'est-ce que je vous ai fait pour que vous vous en preniez à moi sans arrêt? Vous n'avez pas autre chose à faire ou quoi? Grandissez bon sang! (Je crie en m'adressant à la classe)

-Que se passe-t-il mademoiselle Vallélian? (Demande la professeur en venant vers moi)

-Il se trouve que ces élèves sont complètement attardé avec un grain dans la tête! Il s'en prenne à moi depuis que je suis arrivée ici et ils ne s'arrêtent jamais. C'est juste pas possible d'être aussi con comme eux ! (Je dis en rangeant mes affaires)

-Où est-ce que vous allez? (Elle demande complètement perdue face à la situation)

-Je m'en vais, je quitte ce cours ! (Je termine en sortant sous les huées)

Après avoir claqué la porte aussi fort que je le pouvais, je me dirige en trombe vers les réfectoires et je vais m'enfermer dans ma chambre. Il faut que je trouve une solution et vite, je ne dois pas me laisser faire sinon ils vont me marcher sur les pieds et je n'ai pas l'habitude de ça. Je ferme la porte à clé et je sombre dans mon monde en mettant la musique à fond. Personne ne pourra m'entendre, ils sont tous dans les bâtiments d'études. Je m'allonge sur mon lit et je réfléchis pendant plusieurs secondes, plusieurs minutes, plusieurs heures.

Il doit être treize heures, quand quelqu'un vient me déranger en frappant à grands coups sur ma porte. Je soupire et me lève d'un coup pour aller ouvrir espérant tout de même que ça ne soit pas la directrice...

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