Chapitre 22

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Je suis assise en cours en train d'analyser chaque personne mais plus particulièrement cette garce. Elle rigole en faisant la maligne, me lançant quelques regards accompagnés de sourire narquois tandis que moi, je la dévisage en mâchant vulgairement mon chewing-gum. Harry est lui aussi présent, mais aujourd'hui il ne me prête pas attention comparé aux autres jours. Il ne me toise pas avec son regard froid et son sourire diabolique, mais une partie de moi aimerait quand même avoir son regard sur moi.

Maintenant que le professeur a mis la classe en évaluation, plus un bruit ne se fait entendre dans l'amphithéâtre hormis ma montre. Comme je ne fais pas le contrôle, je me suis mise la tête entre mes bras et j'écoute les légers sons que les aiguilles font sur mon poignet gauche.

 Il ne reste que cinq minutes avant que mon plan ne se déclenche et je ne sais combien de temps avant le deuxième. Donc j'attends, le temps me paraît tellement long que je m'amuse à compter les battements de mon cœur, alors que Clayton me demande de l'aide pour une question. Je lui souffle la réponse après qu'il m'ait chuchoté le problème puis je reprends mon décompte.

Je vois qu'il ne reste plus que quelques secondes avant de déclencher la "bombe" alors je souris et voilà que j'appuie discrètement sur ce bouton qui fait éclater le petit boitier blanc en plastique que j'avais installé au plafond plus tôt ce matin avant que le professeur n'arrive. Un liquide rouge mélanger à du noir s'échappe avant de venir s'échouer sur la tête de cette idiote. Vu que ça ne fait pas de bruit, personne n'entend ni vois ce qui se passe, jusqu'à ce qu'elle sente que quelque chose ne va pas...

-Bordel, c'est quoi ça ?! (Elle crie en se levant d'un coup)

-Qu'est-ce qu'il se passe? (Demande l'instituteur en sortant le nez de ses copies)

Elle regarde le liquide qui finit de s'abattre sur elle, alors qu'elle est déjà recouverte de la tête aux pieds. Elle commence alors à pleurer devant toute la classe, ses amis sont écœurés puisque certains ont reçu des éclats. C'est bête, surtout que ça tâche les vêtements et même la peau.

Je la regarde en essayant de ne pas rire puis quelqu'un frappe à la porte avant d'entrer. Tout le monde se retourne et la directrice entre avec trois policiers. Voilà mon deuxième cadeau !

-Excusez-nous de vous déranger pendant votre cours mais ces messieurs voudrez voir mademoiselle Silver. On se retourne tous vers elle, alors qu'elle chouine toujours, la directrice montre aux policiers où elle se trouve puis ils s'avancent en sa direction.

-Mademoiselle Silver, nous avons reçu une plainte contre vous, alors nous avons l'obligation de vous demander de nous suivre s'il vous plaît.

-Quoi mais...?

-Je ne veux pas vous entendre, vous réglerez tout ça au commissariat.

Ils lui disent de prendre ses affaires et ils la font sortir pour l'emmener avec eux malgré l'état dans lequel elle est. La directrice discute avec l'enseignant pour savoir ce qui s'est passé avec le liquide puis ils mettent fin au cours.

Nous sortons tous en état de choc sauf moi bien évidemment, j'ai plutôt envie de rire qu'autre chose. J'avoue qu'elle me la bien payé vous ne trouvez pas? Je pense l'avoir bien ridiculisé devant tout le monde puis comme j'ai déposé une plainte par téléphone contre elle en disant qu'elle s'amusait à victimiser des gens dans l'université et bien elle va avoir de gros problèmes.

Maintenant que je suis sorti, Clayton vient me voir pour avoir des explications pendant que nous marchons à travers le bâtiment.

-Comment est-ce que tu as fait ça? (Il me questionne en sachant que c'est moi qui ai fait cette supercherie)

-J'avais appris cette méthode quand j'étais plus jeune.

C'est mon père qui m'a enseigné la fabrication de ces petits bijoux et comment l'installer etc. Grâce à son métier il en connaît des choses sur ce genre de gadget.

-Bon sang, mais tu es trop forte, il faudrait que tu m'apprennes !

-Un jour peut-être. (Je lui souris)

-Et pour la plainte, qu'est-ce que tu as a dit?

-Alors ça c'est mon petit secret. (Je lui fais un clin d'œil)

-Tu ne veux pas me dire? (Faisant la moue)

-Non. (Je glousse)

-Tant pis.

Ellipse (17 février )

Aujourd'hui c'est notre dernier jour avant les vacances et j'ai qu'une hâte, c'est de rentrer chez moi dans mon appartement en Suisse que mes parents m'avaient offert pour mes dix-huit ans avec mon permis. C'était le meilleur cadeau que j'avais pu recevoir de leur part surtout que mon père avait pu rentrer pour fêter ça en famille. En effet je ne le vois pas souvent comme il est toujours en déplacement. Non pas qu'il soit homme d'affaires ou je ne sais quel métier qui laisserait penser que mon père est à la tête d'une grosse entreprise, non il n'est rien de tout ça. Il est général d'armée donc c'est pour cela que je connais plein de petites astuces de survit, ou bien de choses que l'on peut construire soi-même. Puis c'est aussi en rapport avec lui que j'ai pas mal de tatouages, c'est une grande histoire de ma vie qui est ancrée sur ma peau. Et ce collier autour de mon cou était un cadeau qu'il m'avait offert l'an dernier avant de partir. Enfin voilà, vous en connaissez un peu plus sur moi et sur ma famille, je vous raconterai d'autres choses plus tard si j'en ai l'occasion.

Au lieu d'être en cours, je suis actuellement dans ma chambre en train de faire mes valises, oui je veux partir le plus vite possible pour profiter de ces deux semaines qui m'attendent, loin des critiques, loin de ces gens répugnants et ingrats, loin de cette université.

Il est 16 h, et tout le monde quitte le campus pour retourner chez eux y compris ceux qui comme moi, habitent loin de Brighton. Je suis en train de dire au revoir à Clay après qu'il soit venu m'aider à mettre mes valises dans le coffre du taxi. Je lui fais la bise en lui disant qu'il va me manquer et je monte dans le véhicule quand j'entends quelqu'un m'appeler. Je tourne la tête avant de n'avoir pu fermer la portière et j'aperçois Harry avec sa bande à l'autre bout du trottoir. Ils me regardent tous, et celui-ci reprend la parole....

-Bonne vacance beauté ! (Il crie, avec un sourire moqueur)

Je lui fais un doigt d'honneur et il se met à rire puis je vois que ses amis le questionnent du regard. Ils doivent se demander pourquoi est-ce que leur ami m'a souhaité de passer de bonne vacance alors qu'hier encore il s'amusait à m'insulter dans les couloirs. Incompréhensible ce gars, mais réellement.

A présent le véhicule démarre, puis direction la gare ensuite l'aéroport et enfin mon chez moi !





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