𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟔 : 𝐏𝐞𝐮𝐫 𝐞𝐭 𝐡𝐚𝐢𝐧𝐞

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Londres, Angleterre.

Maison de Owen

13:12




PDV SHAYLEEN











Je n'avais pas mangé depuis six jours maintenant et j'avais l'impression que mon corps m'abandonnait petit à petit. Je me sentais sale, extrêmement sale. Je n'avais qu'une envie, prendre une douche et faire un shampoing avec beaucoup de mousse. Pendant six jours, personne n'est venu me voir et aucun bruit n'a été fait lors de tout ce temps.

Mon dos me faisait souffrir le martyr, à force de dormir contre ce bitume glacé et dur comme la roche. C'est sûr que je vais finir avec des problèmes de dos !

J'ai beaucoup pleuré aussi. Je m'inquiétais pour Alicia et je culpabilisais pour ce qui était arrivé. J'aurai dû être plus attentif à elle. Si je ne l'avais pas emmené dans ce parc, rien de tout ça ne serait arrivé. Et pourtant...

Je n'arrêtais pas de penser à Betty aussi, j'ai un mauvais pressentiment la concernant et j'espère vraiment qu'elle va bien. Et puis c'était quoi toute cette histoire avec...Dios ?

Ah oui...Odios.

C'était qui lui ?

La porte de ma prison s'est ouverte, me laissant poser le regard sur la personne qui se tenait devant l'entrée. Un trousseau de clé à la main, Owen s'avança dans la pièce en me détaillant de ses yeux gris. J'ai retenu son prénom assez facilement, car je n'allais jamais oublier la violence dont il a fait preuve.

— Tu as un visage horrible, Parlait-il sur un ton sanglant.

Je n'ai rien répondu et me suis contenté de puiser le peu de force qui me restait pour reculer contre le mur de cette cellule. Je ne voulais pas qu'il me touche à nouveau. Owen a comblé la distance qui restait entre nous et sa main droite m'a violemment attrapée la mâchoire. Il était encore en colère et toujours contre moi.

J'ai tenté de me débattre mais peine perdue.
Je ne sais pas pourquoi j'étais la cause de cette haine, mais je suis sûre qu'il serait capable de me tuer sur le champ si l'envie lui prenait.

— Ton apparence me répugne, tellement que j'ai envie de te cracher à la gueule. Chance pour toi, j'ai un minimum de respect pour ta gent.

Il m'avait balancé ses paroles tout en resserrant sa prise sur ma face et franchement j'aurai préféré qu'il me crache réellement à la figure plutôt que de m'enfermer ici et de me tabassée avec ses mots.

— Je ne me suis pas déplacé pour rien, alors tu as intérêt à me dire où se trouve ton frère si tu ne souhaites pas que je te tue maintenant, Riposta-t-il en me forçant à le regarder dans les yeux.

— J'ai dit...que je ne savais pas...où il était, Répondais-je faiblement.

— Dans ce cas, explique-moi qui est Esteban et pourquoi ce connard est au courant de certaines choses qui ne lui ont pas été communiquées. PARLE PUTAIN DE MERDE !

— Je...vous jure que je ne sais rien.

Il a approché mon visage près du sien, le regard noyé d'une amertume qui me fit grimacer de peur.

— Donc tu ne sais rien ?

Sa question n'était pas une question. Il testait juste sa force mentale sur moi pour me plier à lui et ça fonctionnait ! J'ai tenté de m'enlever de son emprise mais il m'a très vite fait regretter mon geste en déplaçant sa main sur ma gorge. Comme la dernière fois, il l'a serré tellement fort, me coupant l'accès à l'air.

Shayleen Davis ( EN COURS )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant